Sévice physique

Un sévice physique est toute action réalisant une blessure ou un traumatisme à une autre personne ou un animal, quand cela est immédiatement recherché par l'auteur du sévice dans une relation directe avec la victime et ses réactions à cette forme de violence. Quand elles sont réitérées, ces actions sont appelées maltraitance physique, et d'autres termes sont parfois utilisés : agression physique, violence physique ; les abus sexuels en faisant partie. Les sévices sont à l'origine d'effets négatifs, physiques et psychologiques, à court, moyen et long terme, chez les victimes. La violence physique est souvent prohibée et pénalisée par la loi.

Pour un article plus général, voir Violence.

Sévice physique
Durant leur vie, certains humains règlent leurs différends en se battant.
Traitement
Spécialité Médecine d'urgence
Classification et ressources externes
CIM-10 T74.1
CIM-9 995.81
MeSH D000066550

Mise en garde médicale

Maltraitance sur mineur

La violence physique s'entend à tout acte ou comportement non-accidentel causant une blessure, un traumatisme, ou d'autres souffrances ou lésions corporelles.

Dans le cadre familial

Les sévices physiques contre les enfants sont souvent le résultat des châtiments corporels infligés par des parents tentant de discipliner leur enfant[1],[2].

De nombreuses facteurs de risques sont liés à la violence physique à l'encontre des enfants. Les plus courants sont[3] :

  • la présence de stress dans l'environnement familial ;
  • des perturbations dans le traitement de l'information des parents qui peuvent porter un parent à mal percevoir ou méconnaître le comportement de leur enfant ;
  • un manque de connaissance ou de compréhension de ce qui peut être attendu des enfants en fonction de leur âge et de leur niveau de développement.

Les enfants ayant des antécédents d'abus physiques peuvent développer des symptômes de stress post-traumatique[4]. Les enfants physiquement abusés ont des risques accrus de souffrir de certains problèmes psychologiques et sociaux durant leur vie adulte : problèmes interpersonnels impliquant la violence ; abus de substances ; dépression, détresse émotionnelle, et idées suicidaires[5],[6],[7].

La violence contre les enfants fait l'objet de tentatives de prévention et de prises en charge des familles. Les interventions fondées sur la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), sur des rétroactions données à partir d'enregistrements vidéo des interactions parent-enfant, et la psychothérapie enfant-parent peuvent mener à des améliorations. Elles ciblent la colère, les croyances ou modèles mentaux inappropriés, propose réflexion, soutien, et développement de compétences parentales, travail sur les attentes parentales, et augmentation de l'empathie pour l'enfant[8],[9],[10]. Le traitement peut inclure aussi la formation des parents à une meilleure compétence sociale et à la gestion de la vie quotidienne qui correspond à un effort pour diminuer le stress parental, qui est un facteur de risque connu.

Violence contre les femmes

Dans tous les pays et toutes les cultures, les filles et les femmes sont en moyenne moins privilégiées que les garçons et les hommes. Elles font l'objet de sévices et violences plus souvent que les garçons ou les hommes[11].

Maltraitances des adultes fragiles

Les sévices physiques contre les adultes sont divers dans leur gravité et dans leur contexte d'apparition. Parmi eux, les personnes fragiles et dépendantes sont particulièrement à risque de devenir victimes de sévices physiques, Les personnes âgées sont à risque de faire l'objet de négligence et sévices physiques (maltraitance des personnes âgées). En 2009, le ministère de la justice du Canada identifie six formes de violence commises à l'égard des aînés : la violence physique, la violence et l'exploitation sexuelle, la négligence, la maltraitance psychologique et émotionnelle, l'exploitation économique et financière, et le dénigrement sur le plan spirituel. En 2005, un projet national, A Way Forward, a été mis sur pieds pour tenter de comprendre ce problème et d'y trouver des solutions[12].

Les personnes handicapées sont également exposées aux sévices et à la violence. En France, un service d'aide et écoute téléphonique est spécialement mis à leur disposition[13].

Maltraitance en milieu fermé

D'autres situations peuvent générer dépendance et expositions aux sévices physiques : des sévices physiques, sexuels et psychologiques sur des prisonniers sont reportées partout dans le monde (maltraitance des prisonniers). Des sévices physiques sur des patients sont également rapportés, en particulier dans les unités psychiatriques où les patients restent pour de longs séjours. Le Comité européen pour la Prévention de la Torture, et des peines ou traitements inhumaines et dégradants (CPT), visite les lieux fermés, centres pénitentiaires et hôpitaux psychiatriques, pour tenter d'évaluer et prévenir le problème[14].

Notes et références

  1. « "Child physical abuse". »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) American Humane Association.
  2. Giardino, A.P.; Giardino, E.R. (12 December 2008). "Child Abuse & Neglect: Physical Abuse". WebMD.
  3. (en) Eric Mash et David Wolfe, Abnormal Child Psychology, International Edition, Cengage Learning, , 624 p. (ISBN 978-1-133-49261-0)
  4. Eric Mash, Abnormal Child Psychology, Belmont,California, Wadsworth Cengage Learning, , 427–463 p. (ISBN 978-0-495-50627-0)
  5. Oliver JE (1993). Intergenerational transmission of child abuse: rates, research, and clinical implications. Am J Psychiatry, 150(99): 1314-24.
  6. Weder N, Zhang H, Jensen K, Yang BZ, Simen A, Jackowski A, Lipschitz D, Douglas-Palumberi H, Ge M, Perepletchikova F, O'Loughlin K, Hudziak JJ, Gelernter J, Kaufman J (2014). Child abuse, depression, and methylation in genes involved with stress, neural plasticity, and brain circuitry. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry,53(4):417-24.e5. doi: 10.1016/j.jaac.2013.12.025.
  7. Hillis SD, Anda RF, Dube SR, Felitti VJ, Marchbanks PA, Marks JS (2004). The association between adverse childhood experiences and adolescent pregnancy, long-term psychosocial consequences, and fetal death. Pediatrics. 2004 Feb;113(2):320-7.
  8. Kolko, D. J. (1996). Individual cognitive-behavioral treatment and family therapy for physically abused children and their offending parents: A comparison of clinical outcomes. Child Maltreatment, 1, 322-342.
  9. Schechter DS, Myers MM, Brunelli SA, Coates SW, Zeanah CH, Davies M, Grienenberger JF, Marshall RD, McCaw JE, Trabka KA, Liebowitz MR (2006). Traumatized mothers can change their minds about their toddlers: Understanding how a novel use of videofeedback supports positive change of maternal attributions. Infant Mental Health Journal, 27(5), 429-448.
  10. A.F. Lieberman, « Ghosts and angels: Intergenerational patterns in the transmission and treatment of the traumatic sequelae of domestic violence », Infant Mental Health Journal, vol. 28, no 4, , p. 422–439 (PMID 28640404, DOI 10.1002/imhj.20145)
  11. Organisation mondiale de la Santé et Organisation Panaméricaine de la Santé, Comprendre et lutter contre la violence à l'égard des femmes : conséquences sur la santé, (lire en ligne)
  12. « Rapport du Conseil national des aînés sur les mauvais traitements envers les aînés - Canada.ca », sur www.canada.ca (consulté le )
  13. « Le 3977 », Ministère des Solidarités et de la Santé, (lire en ligne, consulté le )
  14. Hilary Brown, Protection des adultes et des enfants handicapés contre les abus, Council of Europe, , 148 p. (ISBN 978-92-871-4918-3, lire en ligne)

Articles connexes

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