Sœurs de l'Immaculée Conception de Saint-Méen
Les sœurs de l'Immaculée Conception de Saint-Méen sont une congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière de droit diocésain.
Sœurs de l'Immaculée Conception de Saint-Méen | |
Ordre de droit diocésain | |
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Approbation diocésaine | 1855 par Mgr Brossay-Saint-Marc |
Institut | congrégation religieuse |
Type | apostolique |
But | enseignement, soins des malades |
Structure et histoire | |
Fondation | 2 octobre 1831 Saint-Méen-le-Grand |
Patron | Immaculée Conception |
Site web | site officiel |
Liste des ordres religieux |
Historique
Fondation d'une école de filles, par Pélagie Lebreton de Maisonneuve
Le à Saint-Méen-le-Grand, Pélagie Lebreton de Maisonneuve (1789-1874) et le Père Jean-François Corvaisier (1780-1849) curé de la paroisse, ouvrent une école pour l'éducation des filles des classes moyennes et aisées alors dépourvues d’un établissement pour les recevoir [1],[2]. Les filles pauvres ou orphelines étant prises en charge par les filles de la charité de Saint-Vincent-de-Paul[3].
En 1832, le Père Corvaisier, est membre de la congrégation de Saint Pierre fondée en 1825 sous l'impulsion des prêtres et enseignants du petit séminaire de Saint-Méen et avec l'appui de Jean-Marie de La Mennais[1],[4].
Il propose à Pélagie Lebreton d'aller se former chez les filles de la Providence de Saint-Brieuc. Elle prend l'habit le et fait profession religieuse l'année suivante puis revient gérer l'école de Saint-Méen-le-Grand.
Des incertitudes liées à des débats théologiques nationaux
Cependant, une tension diplomatique et théologique avec le Pape, impliquant les frères de la Mennais, aura des répercussions sur le fonctionnement de la congrégation. Le , Grégoire XVI publie l'encyclique Mirari vos qui condamne le catholicisme libéral et l’indifférentisme mettant ainsi en cause des théories jusqu'alors défendues parmi les membres de la Congrégation de Saint-Pierre et notamment dans les écrits de Félicité de La Mennais, supérieur général de cette congrégation[5].
Bien qu'elles ne soit pas citées dans l'encyclique, les thèses libérales de Félicité de La Mennais, frère de Jean-Marie de La Mennais, sont sévèrement critiquées. Le , Grégoire XVI adresse un bref à Mgr d'Astros qui dénonce clairement les rédacteurs et les théories du journal français L'Avenir dont beaucoup de rédacteurs font partie de la congrégation de Saint-Pierre[5].
Une tension se crée car beaucoup de fidèles de Saint-Méen pensent que Jean-Marie de La Mennais approuve plus ou moins les idées de son frère, les filles de la Providence de Saint-Brieuc sont mal vues. Sur le conseil de Mgr de Lesquen, elle quitte les filles de la Providence en 1835. D'autres jeunes filles la rejoignent et en 1842, Mgr Brossay-Saint-Marc les autorise à prendre l'habit religieux, ce qu'elles font le en prenant le nom de sœurs de la Providence de Saint-Méen[6].
La congrégation devient celle des sœurs de l'immaculée conception
En 1849, Mgr Godefroy Brossay-Saint-Marc prend la congrégation naissante sous sa protection et lui donne pour supérieur le Père Maupoint, son vicaire général, qui sera plus tard évêque de La Réunion ; c'est lui qui change le nom de la congrégation pour la placer sous le vocable de l'Immaculée Conception. En 1851, Mgr Brossay-Saint-Marc fait agrandir leur maison en ajoutant deux ailes dont une est la chapelle de la communauté ; celle-ci est achevée en 1861. Enfin, on construit encore un autre grand bâtiment d'habitation rendu nécessaire par l'augmentation du nombre de sœurs de la congrégation, qui est autorisée par décret du [7] puis reçoit l'approbation de Mgr Brossays Saint Marc en [3].
Une congrégation prospère
À la fin du XIXe siècle, elles ont quarante-quatre établissements dans le diocèse de Rennes, une vingtaine dans celui de Quimper et dans les diocèses de Saint-Brieuc, Vannes et Laval. En 1871 elles achètent l'abbaye de Saint-Jacut pour fonder une école de filles. Les vastes bâtiments de l'abbaye permettent d'ouvrir rapidement une pension de famille dont les bénéfices permettent de financer l'école[7]. Dans le Finistère, les religieuses assistent et soignent gratuitement les malades à Bourg-Blanc, Guimiliau, Guissény, Hanvec, Kersaint-Plabennec, Lampaul-Guimiliau, Lanhouarneau, Milizac, Plabennec, Plougonven, Plougourvest, Plouigneau, Plounévez-Lochrist, Plouvien, Plouzané, Porspoder, Rumengol, Saint-Marc, Tréflez[8].
À la suite des lois anticongrégationistes de 1901, les sœurs doivent s'exiler en Angleterre, en Belgique et aux Pays-Bas.
Fondations au Congo
En , des sœurs sont envoyées au Congo pour répondre aux appels venant à la fois de Rome et de quelques pays d’Afrique. En 1969, elles s'installent en République démocratique du Congo et au Gabon. En 1994, le chapitre général choisit d’accueillir de jeunes Africaines qui désirent faire partie de la congrégation[9].
Fusion
- En 1970 : congrégation de l'Immaculée Conception de Buzançais fondée le à Buzançais dans le diocèse de Bourges par la Mère Marie Julie d’Auvergne et le Père Oudoul pour l'enseignement et le soin des malades[10].
- En 2011 : sœurs de l'adoration perpétuelle fondée en 1821 à Quimper dans le diocèse de Quimper et Léon par le chanoine François Langrez, Marguerite Lemaître et Marie Olympe de Mollien pour venir en aide aux enfants abandonnés et se vouer à l’adoration du Saint-Sacrement[11]. L'institut est approuvé le par Joseph-Marie Graveran, évêque de Quimper ; il est reconnu de droit pontifical le par le décret de louange du pape Pie IX et ses constitutions religieuses sont définitivement approuvées par le Saint-Siège le [12].
Activité et diffusion
Les sœurs se consacrent à l'enseignement de la jeunesse et au soin des malades.
Elles sont présentes en[13] :
- France : région Bretagne, en Mayenne, en Val-d'Oise, en Indre.
- Angleterre : Jersey.
- Afrique : République du Congo, République démocratique du Congo.
Notes et références
- Marie Lidou 1980, p. 186.
- « Corvaisier, Jean-François (1780-1849) » (notice de personne - FRBNF12010325), sur BNF - Catalogue général
- soeur Eliane Nouvel (dir.), « Pélagie Le Breton de Maisonneuve », sur Soeurs de l’Immaculée de Saint Méen - site officiel (consulté le )
- « Jean-Marie de la Mennais et la congrégation des prêtres de Saint-Méen (1825 - 1828) », Études mennaisiennes, no 16, (lire en ligne [PDF])
- Marie Lidou 1980, p. 95-101.
- Henri Fouqueray 1924.
- « congrégation des Soeurs de l'Immaculée-Conception », sur http://www.infobretagne.com (consulté le )
- Office central des Œuvres charitables, La France charitable et prévoyante : tableaux des œuvres et institutions des départements, Paris, E. Plon, Nourrit, (lire en ligne), « Finistère : soins des malades à domicile », p. 15
- soeur Eliane Nouvel (dir.), « Au fil de l’histoire », sur Soeurs de l’Immaculée de Saint Méen - site officiel (consulté le )
- « Sœurs de l'Immaculée », sur Église catholique en Berry - site officiel du diocèse de Bourges (consulté le )
- « Fin de la reconnaissance légale de la congrégation de l’Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement de Quimper », La Croix, (lire en ligne )
- Charles Molette 1974, p. 121.
- soeur Eliane Nouvel (dir.), « Où sommes-nous ? », sur Soeurs de l’Immaculée de Saint Méen - site officiel (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Henri Fouqueray, La mère Saint Félix, fondatrice des soeurs de l'Immaculée-Conception de Saint-Méen, 1789-1874, Saint-Méen-le-Grand (Ille-et-Vilaine), Immaculée-Conception, (BNF 32120502, lire en ligne)
- Marie Lidou, Jean-François Corvaisier - prêtre du Diocèse de Rennes (1780-1849) : Une Contribution à l'histoire religieuse de Haute-Bretagne, Saint-Méen, les Sœurs de l'Immaculée, (BNF 34663453)
- Charles Molette, Guide des sources de l'histoire des congrégations féminines françaises de vie active, Éd. de Paris, (BNF 34573500)
Liens externes
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