SOS Papa

SOS Papa est une association à but non lucratif française qui entend promouvoir l'importance et le maintien des liens affectifs des enfants envers leurs deux parents, en cas de divorce ou de séparation parentale.

SOS Papa
Nous avons droit à nos deux parents
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Action sociale sans hébergement n.c.a.
Siège
Pays
Langue
Organisation
Membres
environ 1 000 à jour de cotisation (2006)[1]
Fondateur
Michel Thizon
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
SIRET

Revendications

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Le droit à la coparentalité, à savoir l'exercice équitable du père et de la mère à éduquer leurs enfants après une séparation ou un divorce constitue la principale revendication de l'association SOS Papa.

L'association revendique le droit à l'égalité effective en matière de justice familiale et de justice pour enfant, afin que le droit du père soit pris en considération avec la même valeur par les magistrats, procureurs, services de police, gendarmerie, pédiatres, médecins et travailleurs sociaux.

Elle revendique également le droit des enfants séparés à la suite d'un divorce ou une séparation d'être élevé autant par le père et par la mère suivant le principe de la résidence alternée.

En , SOS Papa apporte son soutien à deux pères (dont l’un est membre de l’association[2]) montés en haut de grues à Nantes pour réclamer la garde de leurs enfants[3]

Historique

Michel Thizon fonde SOS Papa en 1990[4]. Il préside l’association jusqu’à son remplacement par Alain Cazenave en 2004[5]. Celui-ci démissionne en et est remplacé par Jean Latizeau, qui dirige en intérim jusqu’à l’élection de Jacques Colleau comme nouveau président en [6].

Dans les années 2000, SOS Papa se rapproche d’Évelyne Sullerot, cofondatrice du planning familial et sociologue de la famille[7]. Celle-ci permet à l’association de devenir membre provisoire de l’Union nationale des associations familiales (UNAF) en 2005, par le biais d’un agrément de principe qui deviendrait définitif quand l’association remplirait les conditions nécessaires : vingt implantations départementales et mille adhérents à jour de cotisation[7],[8],[9]. À cette époque, l’association compte 28 délégations régionales, mais seules deux sont reconnues par leur UDAF respective[7]. Une course à la délégation s’entame alors au sein de l’association afin d’obtenir la reconnaissance de l’UNAF, vue comme une consécration légitimant leur action[7].

Quelques semaines plus tard, Sullerot devient la marraine officielle de SOS Papa, en remplacement de la comédienne Anny Duperey, et permet à l’association de faire valoir une perspective « féministe »[7]. En 2008, Sullerot remet la Légion d’honneur à Michel Thizon pour valoriser le travail accompli par ce dernier et l’aspect significatif de son engagement[7].

En 2013, selon le siège national, l’association compte 40 délégations[4].

En 2017, les conditions de l’UNAF n’ont jamais été remplies, et SOS Papa est toujours considérée comme « association invitée avec voix consultative », donc sans pouvoir décisionnel[9].

Adhérents

Comme chez les groupes de pères nord-américains, les adhérents à SOS Papa se divisent en un petit noyau militant et des adhérents que la chercheuse Aurélie Fillod-Chabaud qualifie « de service » : il s’agit de pères déçus d’une audience qui adhèrent avant tout pour se faire conseiller le temps de leur procédure[4]. Ils ne souhaitent pas s’investir dans l’association et n’ont pour la plupart aucune expérience associative antérieure[4]. Ils sont issus de catégories intellectuelles supérieures et se dirigent vers des associations militantes en quête d’un discours critique sur le système judiciaire qui serait en leur défaveur[4],[10].

Entre 1990 et 2010, 11 714 hommes ont adhéré à l’association[11]. 87 % d’entre eux n’ont pas renouvelé l’adhésion après la première année[12].

Critiques

Les politistes Anne Verjus et Marie Vogel pointent que la revendication d'égalité dans l'éducation des enfants de SOS Papa se limite à l'après-divorce et à la sphère privée : l'association ne milite « ni pour la reconnaissance de la paternité active dans le cadre de l’entreprise, ni pour sa promotion dans l’espace public ou dans l’éducation des enfants ». De plus, la résidence alternée n'est pas, en dépit de ses avantages supposés pour l'enfant, présentée comme un impératif mais comme «  une affaire de choix personnel et d’opportunité » pour les pères. Selon la revue Sciences humaines, SOS Papa réclamerait un droit à l'enfant pour les pères quand les féministes le conditionneraient à l’investissement du père dans l'éducation des enfants avant la séparation[13].

Références

  1. « SOS Papa », sur UNAF - Union nationale des associations familiales, (consulté le ).
  2. « SOS Papa: et si la guerre des sexes, c'était eux? », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  3. « SOS Papa soutient les deux pères retranchés en haut d'une grue à Nantes » (version du 13 décembre 2013 sur l'Internet Archive), Le Parisien, .
  4. Fillod-Chabaud 2013.
  5. Fillod-Chabaud 2014, p. 93-94.
  6. Fillod-Chabaud 2014, p. 131.
  7. Fillod-Chabaud 2014, p. 94.
  8. « UNAF - SOS Papa rejoint l’UNAF », sur (UNAF - Union nationale des associations familiales, (consulté le ).
  9. « Combien d’adhérents à SOS PAPA ? », sur p@ternet, (consulté le ).
  10. Fillod-Chabaud 2014, p. 215.
  11. Fillod-Chabaud 2014, p. 213.
  12. Fillod-Chabaud 2014, p. 225.
  13. Xavier Molénat, « Des papas lésés ? », Sciences Humaines, no 249, (lire en ligne).

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Aurélie Fillod-Chabaud, « Les groupes militants de pères séparés en France : assurer la visibilité de la lignée paternelle », Informations sociales, vol. 2, no 176, , p. 90-98 (DOI 10.3917/inso.176.0090, lire en ligne)
  • Aurélie Fillod-Chabaud, « Au nom du père » : une sociologie comparative du militantisme paternel en France et au Québec, Florence, (DOI 10.2870/589887, présentation en ligne)
  • collectif, Contre le masculinisme, petit guide d'autodéfense intellectuelle, Editions bambule, sur le site du Centre Hubertine Auclert, (lire en ligne [PDF]), « Les associations de défense des « droits des pères », ou la «branche paternelle » du mouvement »

Liens externes

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