So Foot
So Foot est un magazine français de football lancé en 2003 par Franck Annese, Guillaume Bonamy et Sylvain Hervé. Il est édité par la société indépendante So Press, fondée par trois anciens de l'ESSEC : Franck Annese, Guillaume Bonamy et Sylvain Hervé[2].
So Foot | |
Pays | France |
---|---|
Langue | Français |
Périodicité | Mensuel |
Genre | Presse écrite sportive |
Prix au numéro | 4,50 € |
Diffusion | 48 338 ex. (2015) |
Date de fondation | 2003 |
Éditeur | So Press, SAS |
Ville d’édition | Paris |
Directeur de publication | Franck Annese[1] |
Directeur de la rédaction | Franck Annese |
ISSN | 1765-9086 |
Site web | www.sofoot.com |
Le magazine
Le magazine est lancé le après avoir été testé en 2002 avec deux numéros-pilote, numérotés 0 et 0 bis. Il est édité par la société indépendante So Press, fondée par trois anciens de l'ESSEC : Franck Annese, Guillaume Bonamy et Sylvain Hervé[2]. Passionnés de football, ils souhaitent en parler autrement que les magazines existants à l'époque (France football, Onze Mondial, etc.)[3], de manière décalée, en multipliant les passerelles avec la culture (interview d'acteurs, réalisateurs, metteur en scène de théâtre, musiciens, écrivains qui évoquent leur passion du football chaque mois), les angles parfois sarcastiques, les reportages inattendus aux quatre coins du monde, les longs entretiens[4], les enquêtes sur les dérives du football (racisme, traite des Africains, dopage, corruption, etc.) ou les prises de position anti-marchandisation du football, considéré par le magazine comme un « objet culturel » à part entière, etc.
Le magazine donne la priorité aux histoires, racontées sous l'axe de « la règle des trois H : humour, humain, histoire »[5].
Les numéros consacrés à George Best ou au Brésil, le numéro commun avec Les Inrockuptibles en 2004 (pour l'occasion, So Foot et les Inrocks avaient confié à Philippe Katerine et Helena Noguerra la confection d'un hymne officieux de l'Euro 2004, intitulé Euro Zéro Quatre, dont le clip a été produit par Schmooze/Mathieu Sibony et réalisé par Sophie Annese-Lévy) ou bien encore le numéro politique « Le foot est-il de droite ou de gauche ? » ont marqué le parcours du magazine[réf. nécessaire]. D'autres numéros, comme ceux parus après la retraite de Ronaldo ou le décès de Sócrates, ont marqué l'histoire du mensuel[réf. nécessaire]. La une du 50e numéro, en décembre 2007, est consacrée à Diego Armando Maradona et celle du 100e, en , à Tony Vairelles.
Pendant la coupe du monde 2006, So Foot couvre l'évènement au quotidien avec un cahier de 8 pages dans le journal Libération et un supplément couplé So Foot-Libération en amorce du Mondial. Ce partenariat contribue à faire davantage connaître le magazine, au même titre que la compilation This is So Foot (Sober and Gentle/Night and Day) sortie en 2005 ou le Petit Livre Vert de So Foot, édité par les Éditions du Panama et sous-titré Anthologie de la parole footballistique.
De nombreuses personnalités ont participé au magazine, d'Éric Cantona à Vikash Dhorasoo en passant par Chris Waddle, les romanciers François Bégaudeau et Maylis de Kerangal, le cinéaste Christophe Honoré, l'auteur de bande dessinée Guillaume Bouzard, etc. So Foot organise également des rencontres et interviews croisées : Guy Roux et le cinéaste Jean-Jacques Annaud (qui ne s'étaient jamais revus depuis le film Coup de Tête) ; Arsène Wenger et le romancier Nick Hornby ; Claude Puel et le metteur en scène Éric Lacascade, etc.
Tirage
Le premier numéro de So Foot en 2003 s'est vendu à 4 000 et 5 000 exemplaires[6]. En , le tirage est de 100 000 exemplaires pour 45 000 numéros vendus, dont 10 000 abonnés[6].
So Foot participe activement à la création d'un réseau de magazines européens ayant pour point commun de défendre un autre football, diffusant largement la « bonne parole » dans leurs pays respectifs. Autour de So Foot, on trouve les magazines allemands Rund et 11Freunde, le magazine suédois Offside, les Autrichiens de Ballesterer ou les Anglais de When Saturday Comes, entre autres. Ces magazines se consultent régulièrement les uns les autres, coordonnent certaines actions, s'échangent des articles, etc.
Justice
Le , So Foot accepte de dédommager Lily Allen pour avoir retranscrit une interview en , inventée selon l'artiste[7]. Par principe, le magazine a soutenu la journaliste pigiste qui avait réalisé l'interview, mais après une année de procédure, le magazine a accepté un gentleman agreement avec les avocats de Lily Allen, avouant que l'interview n'a pas eu lieu[8].
Activités connexes
Cousin du magazine Sofa[9], So Foot a créé en avril- une société de productions audiovisuelles (clips, programmes courts, publicités virales, documentaires, films institutionnels et programmes télévisés), So Films. Elle compte parmi ses clients les sociétés Nike, Le coq sportif ou Virgin.
Notes et références
- « So foot » enfile le numéro 10, Isabelle Hanne, Libération, 10 juillet 2013.
- Et si on faisait... un magazine de foot, ESSEC Alumni
- Note : Dans un registre différent car essentiellement satirique, Les Cahiers du football, d'abord sous la forme d'un site internet, puis en version papier, contribuent eux aussi à proposer une version alternative du football.
- Note : Notamment l'entretien de 12 pages avec Jean-Claude Suaudeau, obtenu après plusieurs années de mutisme
- Sébastien Pommier, « "So Foot": des buts décalés », L'Entreprise, le 7 janvier 2013
- Richard Gaitet, « Franck Annese entend marquer l'histoire avec SO FOOT et So Film », Standard, 3 décembre 2012
- GB: Lily Allen dédommagée par le magazine français So Foot, AFP, Google News
- (en) Mark Sweney, « Lily Allen wins damages from French sports magazine », The Guardian, le 7 octobre 2010
- Note : Sofa est un magazine de culture élitiste lancé en 1999 par la société Culture et Grands Coussins mais ayant en commun certains membres fondateurs et certains journalistes