Sabin Tournal

Sabin Tournal (1754- 1795) maître d'école, commis des Postes, puis rédacteur politique au Courrier d'Avignon, fut l'éditeur du « Souper de Beaucaire »[1], que rédigea Napoléon Bonaparte de passage à Avignon.

Sabin Tournal
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Le Courrier d'Avignon en 1733

Biographie

Postier et journaliste

Natif de Grenoble, sa charge de commis des Postes lui fit rejoindre Avignon. C'était lui qui veillait à l'expédition du Courrier d'Avignon, édité depuis 1775 par Joachim Leblanc. Le titre étant revenu à sa veuve en 1782, il réussit, deux ans après, à se faire engager comme rédacteur politique. Profitant de la situation révolutionnaire, dès 1790, il s'imposa comme directeur du journal[2].

Entrefilet confirmant la mainmise sur le Courrier d'Avignon par Sabin Tournal

Le rapport de force ayant provisoirement changé, en mai 1791, la fille de Leblanc se fit restituer le titre et, en tant que directrice des postes d'Avignon, elle bloqua les éditions de Tournal pour expédier ses numéros à la place[2].

Mais il s'était fait remarquer par ses articles soutenant la réunion d'Avignon et du Comtat Venaissin à la France. À tel point que la municipalité retira à Béproud, la direction du journal pour la confier à Tournal, en juillet 1791. Il engagea alors pour l'aider Agricol Moureau, prêtre défroqué venu de Beaucaire.

Massacre de la Glacière

Devenu capitaine de la Garde Nationale où il fut sous les ordres du colonel Duprat aîné. À ses côtés, il devint l'un des plus actifs lors du coup d'État municipal d'août 1791. Ce qui lui vaut de se voir remettre avec Nicolas Lescuyer, Agricol Minvielle et Gabriel Minvielle, les rênes du pouvoir municipal.

Après l'assassinat de Lescuyer, le , le massacre des suspects enfermés dans le Palais des Papes, commença avec l'accord de Jourdan et l'aval de Duprat, Minvielle et Tournal, qui quittèrent les lieux pour aller souper dans une auberge des environs[3].

Il resta à la tête du Courrier d'Avignon jusqu'au . Son inculpation pour le massacre de la Glacière, interrompit son activité journalistique. Comme ses autres collègues, il bénéficia de l'amnistie du . Au mois de septembre de cette même année, il fut nommé directeur des Postes tout en continuant à rédiger le Courrier d'Avignon jusqu'en juillet 1793, lors de l'occupation d'Avignon par les Marseillais[2].

Recherché sous la Terreur

Plaque sur la maison où Bonaparte rédigea Le Souper de Beaucaire
Le Souper de Beaucaire, par Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ

Recherché durant la Terreur, il dut se cacher puis quitter Avignon. Mais ayant voulu rejoindre son domicile, il se fit capturer alors qu'il s'était camouflé sous un escalier le . Rapidement libéré, il fut contacté par le capitaine Bonaparte. Celui-ci, à l'issue de son passage à Beaucaire le , cherchait un éditeur pour un manuscrit qu'il venait de rédiger en deux nuits, dans son appartement avignonnais, la Maison Bouchet, dans l'actuelle rue Joseph Vernet.

Après avoir édité Le Souper de Beaucaire, Tournal préféra se retirer à Entraigues-sur-la-Sorgue où il décéda le mercredi [4] à 11 heures du matin.

Bibliographie

Notes et références

  1. Le Souper de Beaucaire sur le site des Musées Nationaux
  2. Édition électronique du Courrier d'Avignon et historique de sa publication
  3. Jules Michelet, op. cit., p 109
  4. Soit selon le calendrier républicain le 29 vendémiaire an IV.

Voir aussi

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