Saint-Armou
Saint-Armou (en béarnais Sent-Armon ou Sént-Armou) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
Saint-Armou | |||||
La mairie de Saint-Armou. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Pau | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Nord Est Béarn | ||||
Maire Mandat |
Frédéric Cayrafourcq 2020-2026 |
||||
Code postal | 64160 | ||||
Code commune | 64470 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
656 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 53 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 24′ 40″ nord, 0° 18′ 25″ ouest | ||||
Altitude | Min. 178 m Max. 310 m |
||||
Superficie | 12,38 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Pau (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Pays de Morlaàs et du Montanérès | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
| |||||
Géographie
Localisation
La commune de Saint-Armou se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 20 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 10,0 km de Morlaàs[3], bureau centralisateur du canton du Pays de Morlaàs et du Montanérès dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Anos (1,8 km), Navailles-Angos (2,8 km), Barinque (2,9 km), Lasclaveries (3,3 km), Saint-Castin (3,7 km), Astis (3,8 km), Bernadets (4,2 km), Serres-Castet (4,6 km).
Sur le plan historique et culturel, Saint-Armou fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Hydrographie
La commune est drainée par le Luy, le Lau, le Bédat, le Lau, le ruisseau de Caumaubère, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 16 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le Luy, d'une longueur totale de 154,5 km, prend sa source dans la commune d'Espoey et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Rivière-Saas-et-Gourby, après avoir traversé 65 communes[8].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921[14] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[15],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[16], à 13,4 °C pour 1981-2010[17], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[18].
Milieux naturels et biodiversité
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[19],[20],[21].
Urbanisme
Typologie
Saint-Armou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[22],[23],[24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[25],[26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,2 %), prairies (19,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), forêts (5,8 %), eaux continentales[Note 8] (1,5 %), zones urbanisées (0,3 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Lieux-dits et hameaux
- Boupiès ;
- l'Église ;
- Gassiot ;
- Larouturou ;
- le Midi ;
- le Nord ;
- Then.
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les routes départementales 39 et 206.
Toponymie
Le toponyme Saint-Armou apparaît sous les formes Sent-Arromaa (1371[28], contrats de Luntz[29]), Sanct-Armoo, Sainct-Harmon, Sent-Hermo, Sanct-Aramon et Saint-Armon (respectivement 1538[28] pour les deux premières formes, 1542[28], 1546[28] et 1683[28], réformation de Béarn[30]) et Saint-Amont (XVIIIe siècle[28], carte de Cassini).
Son nom béarnais est Sent-Armon[31] ou Sént-Armou[32].
Le toponyme Then apparaît sous la forme Lo Ten (1385[28], censier de Béarn[33]).
Histoire
La commune faisait partie de l'archidiaconé de Vic-Bilh, qui dépendait de l'évêché de Lescar et dont Lembeye était le chef-lieu[28].
Politique et administration
Intercommunalité
Saint-Armou fait partie de cinq structures intercommunales[34] :
- la communauté de communes du Pays de Morlaàs ;
- le SIVU pour l'entretien de la voirie, des espaces verts et des bâtiments de Barinque ;
- le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable Luy - Gabas - Lées ;
- le syndicat intercommunal d'irrigation d'Anos - Saint-Armou.
La commune accueille le siège du syndicat intercommunal d'irrigation d'Anos - Saint-Armou.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2019, la commune comptait 656 habitants[Note 9], en augmentation de 6,32 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,8 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Saint-Armou fait partie de l'aire urbaine de Pau.
Culture locale et patrimoine
- Le monument aux morts.
- La salle polyvalente.
- Le centre du village de Saint-Armou, vu depuis le haut.
- L'église Saint-Laurent.
Patrimoine civil
Une croix de chemin[39] du XIXe siècle est répertoriée par le ministère de la Culture, au lieu-dit Larouturou.
Saint-Armou présente un ensemble de maisons et de fermes[40] des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Carte hydrographique de Saint-Armou » sur Géoportail (consulté le 11 août 2021)..
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Métadonnées de la commune de Saint-Armou », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Saint-Armou et Pau », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Saint-Armou et Morlaàs », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Saint-Armou », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 30.
- Carte IGN sous Géoportail
- « Fiche communale de Saint-Armou », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine (consulté le ).
- Sandre, « le Luy ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station météofrance Pau-Uzein - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Armou et Uzein », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Saint-Armou », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Liste des ZNIEFF de la commune de Saint-Armou », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Liste des espaces protégés sur la commune de Saint-Armou », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pau », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208 p. (BNF 31182570, lire en ligne)..
- Contrats retenus par Luntz, notaire de Béarn - Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Réformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, coll. « manuscrits du XVIe au XVIIIe siècle ».
- Ostau Bearnes, « Toponymie des communes béarnaises selon la graphie classique » [PDF] (consulté le ).
- Institut béarnais et gascon, « Toponymie des communes béarnaises selon la graphie moderne » [PDF] (consulté le ).
- Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385 (lire en ligne). .
- Cellule informatique préfecture 64, « Base communale des Pyrénées-Atlantiques - Intercommunalité » (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la croix de chemin
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notices sur les maisons et fermes anciennes
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Laurent
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur le mobilier de l'église Saint-Laurent
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les objets référencés de l'église Saint-Laurent
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Portail des communes de France
- Portail des Pyrénées
- Portail du Béarn
- Portail des Pyrénées-Atlantiques