Saint-Baussant

Saint-Baussant est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Saint-Baussant

L'église Saint-Baussant.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Toul
Intercommunalité Communauté de communes Mad et Moselle
Maire
Mandat
Didier Merchat
2020-2026
Code postal 54470
Code commune 54470
Démographie
Population
municipale
74 hab. (2019 )
Densité 8,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 53′ 36″ nord, 5° 47′ 34″ est
Altitude Min. 217 m
Max. 297 m
Superficie 8,92 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Baussant
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Saint-Baussant
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Saint-Baussant
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Saint-Baussant

    Géographie

    Village situé sur le Rupt-de-Mad , près de la route de Toul à Verdun, aux confins du département de la Meuse, à 10 Km de Thiaucourt, 27 km de Toul, et à 44 km de Nancy.

    Fig 1 - Saint-Baussant (ban communal)

    D’après les données Corine Land Cover, le ban communal de 907  hectares comportait en 2011, 36 % de zones agricoles, 40 % de forêts, 18 % de prairies et  7 % de zones industrielles.

    Le territoire est arrosé par Le Ruisseau le Rupt de Mad sur 2,359 km[1]

    communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Baussant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Madine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[7]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,4 %), terres arables (34,8 %), prairies (15,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), eaux continentales[Note 2] (0,1 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Ecclesia Sancti Balsami, 1106  - Saint-Bausoume, 1284 - Saint-Baulsomme, 1289 - Saint-Bausomme, 1290 - Saint-Balsoume, 1326  - Saint-Baulsame, 1377 - Saint-Baulsemme, 1387 - Saint- Baussomme, 1422 - Saint-Baulsonne, 1473 - Saint-Baussone, 1594  sont les différentes graphies rencontrées dans le Dictionnaire topographique de France[12] Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Roche-sur-Mad[13].

    Histoire

    L'abbé Grosse introduit l'article de son ouvrage dédié à cette commune par ces mots :

    « On voit, sur le ban de ce village, un moulin a grains, un four à chaux et un ancien château qui a obtenu un certain renom dans l'histoire du pays... »[14]

    De fait, les historiens s'accordent sur l'importance et l'ancienneté de cette collectivité et même apparemment avant, pendant et après l'occupation romaine :

    Le répertoire archéologique du comte Beaupré, mentionne de nombreuses découvertes de ces époques (substructions, tuiles à rebords, monnaies romaines, statue en pierre) aux lieux-dits Défeuillé, Remaumeix, Grand-boucher, Sade et à la haute-borne (Fontenotte)[15]

    Mais également, dans l'ouvrage de Lepage :

    « …en exécutant des travaux devant l'église , on a mis à découvert plusieurs cercueils en pierre renfermant des ossements ; un habitant, en creusant sa cave, a trouvé également des tombes en pierre, contenant, outre des ossements, des vases en terre et des armes. Des ustensiles en fer et en cuivre et une pièce romaine ont été découverts dans les ruines de la chapelle Saint-Claude. On a également ramassé, sur d'autres points du village, des monnaies à l'effigie des empereurs Trajan et Hadrien, des meules à bras, etc. »[16]

    Moyen-âge

    Lepage indique dans son ouvrage :

      « Ce village est ancien : dès le XIIe siècle il existait des seigneurs de son nom ; l'un d'eux , (Wirinus de Belsam) figure comme témoin dans la donation du prieuré d'Insming à l'abbaye de Saint-Mihiel »

    En 1289, Thibaut, comte de Bar, et Geoffroy, sire d'Apremont, affranchirent conjointement et mirent à la loi de Beaumont le village et les habitants (c'est-à-dire  les libérèrent de leurs liens envers le seigneur du lieu et autorisèrent l'élection de magistrats, en échange de redevances)[17]

    Plus tard, le village est mentionné en plusieurs occasions[16] ,

    - En 1319 Gobert, sire d'Apremont, donne à l'église Saint-Nicolas de ce lieu, dont il était le fondateur, deux muids de froment et quatre d'avoine à prendre chaque année sur ces revenus de Saint-Baussant (Sainct-Balsum).

    - Le , Jean d'Apremont, seigneur de Forbach, vend à Pierre de Bar, son cousin, pour mille petits florins de Florence d'or, ce qu'il avait à Seicheprey et Saint-Baussant

    - Le , Amé de Sarrebruck, seigneur de Commercy, consent à ce que le duc de Bar puisse faire le rachat de ce qu'il a à Saint-Baussant, Lahéville, etc., à Jean d'Apremont, moyennant la somme de 500 francs d'or.

    - Le , Esselin, écuyer, seigneur en partie de Saint-Baussant, fait ses foi et hommage au duc de Lorraine pour ce qu'il y possède audit lien : la tour, forte maison, bassecour, colombier, etc., puis en 1574, Claude de Saint-Baussant, écuyer, seigneur en partie dudit lieu, reconnaît tenir en fief, foi et hommage du duc de Lorraine les mêmes biens qu'il décrit avec force détails :

    « ..la tour et forte maison de Sainct-Balsonne, environnée de quatre pans de muraille, en chacun coin d'icelle une petite tour ronde; la basse-cour où sont les étables et bouveries et les granges avec le colombier à neuf piliers au milieu une basse-cour.... Idem, le colombier près de la rivière, qui est tout de murailles de terre et de fossés à l'entour, au-dessous du grand chemin allant à Essey. »[16]

    Le , François de Saint-Baussant, seigneur du lieu donne aux habitants des terres contre une poule par an livrée en sa demeure, enfin en 1664, Marie-Anne de Saint-Baussant, veuve de Gilles de Jandelincourt, dit qu'elle possède, outre différentes redevances seigneuriales en nature et en argent, les rentes de la chapelle Sainte-Catherine, érigée en l'église paroissiale d'Essey.

    D'après la tradition, les Suédois brûlèrent le village de Saint-Baussant en 1633 ; trois ans après, le château fut démantelé et on abattit ses murailles et les quatre tours dont elles étaient flanquées. La chapelle castrale, sous l'invocation de sainte Catherine, fut également détruite, et il ne resta debout que le donjon qui subsista ,mais transformé en maison d'habitation ; Le colombier, entouré de fossés, qui était situé près de la rivière, n'existait plus au moment de la rédaction de la notice d'Henri Lepage.

    • Village endommagé en 1914-1918.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988  ? Jean-Pierre David    
    mars 2001 mars 2008 Léon Ladoucette    
    mars 2008 mai 2020 Christian David    
    mai 2020 En cours Didier Merchat [18]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

    En 2019, la commune comptait 74 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    204229245245248250242251254
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    269243225223221226212198183
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    174164102918996108114142
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    826858575967687473
    2019 - - - - - - - -
    74--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et très modestement viticole, au XIXe siècle :

    «Surf. territ. : 891 hect.; 583 en terres labourées., 72 en prés, 1 en vignes, 494 en bois. Moulin à grains, four à. chaux .»

    Secteur primaire ou Agriculture

    Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs. D'après le recensement agricole 2010 du ministère de l'Agriculture (Agreste[22]), la commune de Saint-Baussant était majoritairement orientée [Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 535 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en légère diminution depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 312 à 416 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 3 (9 en 1988) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 6 unité(s) de travail[Note 6]. (13 auparavant)

    Secteur secondaire et tertiaire Industrie, commerces et services

    Le territoire communal accueille la Société française Donges-Metz ( SFDM). L’activité du site de la société est la réception, le stockage et la distribution de carburants.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Vestiges du donjon.
    • Vestiges du donjon préservé lors de la destruction en 1636, du château fort antérieur au 15e. Un nouveau bâtiment fut construit en 1724 par Thiéry de Saint-Baussant, détruit vers 1825.
    • Vestiges de tranchées 1914-1918.
    • Église Saint-Baussant reconstruite après 1918.

    Personnalités liées à la commune

    Jean-Baptiste THIERRY de SAINT-BAUSSANT, seigneur de Saint-Baussant 1672-1741, conseiller au parlement de Metz[23]

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Tiercé en pal : au 1er de sable à trois annelets d'or rangés en pal, au 2e d'argent à trois bandes de gueules, au 3e d'azur à trois mouchetures d'hermine d'argent rangées en pal.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    4. Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
    5. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
    6. Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

    Références

    1. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    8. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Henri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Dictionnaire topographique de la France. Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : réd. sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine par M.Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 131.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. E. Grosse, Dictionnaire statistique du Département de la Meurthe : contenant une introduction historique sur le pays avec une notice sur chacune de ses villes, bourgs, villages ..., Creusat, (OCLC 65309428, lire en ligne).
    15. Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 125.
    16. Henri (1814-1887) Auteur du texte Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département.... Volume 2 : par Henri Lepage,..., (lire en ligne), p. 445.
    17. Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative : publ... par Henri Lepage, (lire en ligne).
    18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    22. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
    23. Le Marquis de Magny, Illustrations européennes... Livre d'or de la Noblesse, secrétariat général du collège Héraldique, (lire en ligne).
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