Saint-Christophe-du-Foc

Saint-Christophe-du-Foc est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 423 habitants.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Christophe.

Saint-Christophe-du-Foc

L'église Saint-Christophe.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Myriam Hamon
2020-2026
Code postal 50340
Code commune 50454
Démographie
Gentilé Saint-Christophais
Population
municipale
423 hab. (2019 )
Densité 118 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 33′ 21″ nord, 1° 44′ 30″ ouest
Altitude Min. 44 m
Max. 99 m
Superficie 3,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Pieux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Christophe-du-Foc
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Christophe-du-Foc
Géolocalisation sur la carte : Manche
Saint-Christophe-du-Foc
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Saint-Christophe-du-Foc

    Géographie

    Couvrant 358 hectares, le territoire de Saint-Christophe-du-Foc était le moins étendu du canton des Pieux avant l'extension de celui-ci en 2015. Elle est aussi située près de Cherbourg-Octeville.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 933 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et qui se trouve à 12 km[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[9] à 10,7 °C pour 1981-2010[10], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Christophe-du-Foc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,1 %), prairies (39,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Fagum..Sanctus Christophorus vers l'an 1000, Fagum 1066 - 1083, Fagum 1080 - 1082, Sancti Christofori vers 1150 et 1280, ainsi que sous la forme romane Saint-Christofle du Faou en 1468[19]. Gilles de Gouberville la désigne dans les années 1550 comme Sct Cristophle du Fou ou Sct Christophle à la Hague[20].

    L'église est dédiée à Christophe de Lycie.

    Il s'agit à l'origine de deux toponymes distincts et un hameau du Foc du haut existe toujours sur cette commune[19]. Il se trouve à l'écart du lieu sur lequel fut érigée l'église Saint-Christofle, forme dialectale de Christophe que l'on retrouve dans l'ancien nom de Saint-Christophe-d'Aubigny (Manche, ancienne commune, Saint-Christofle d'Aubigny 1503) et dans le nom de famille Christofle.

    L'élément -foc représente l'ancien français faou[19], normand ou fou « hêtre ». n’étant plus compris comme lemme du hêtre, il s’est vu remotivé en foc, qui désigne une voile dans cette région maritime[21].

    Un Petrus Helge de Fayo est mentionné par ailleurs dans un texte rédigé en latin en 1227 et renverrait à ce toponyme[19], bien que de Fayo signifie plutôt du Fay, c'est-à-dire « de la Hêtraie », microtoponyme fréquemment attesté. Helge (< ancien norrois Helgi « le saint ») est l'indice d'une origine scandinave de ce personnage et est peut-être ici un patronyme précoce.

    Le gentilé est Saint-Christophais.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1876 1881 Théodore Mocquet    
             
    1971 1993 Jean Thomine    
    juin 1993 2001 André Cottebrune   Retraité de l'arsenal de Cherbourg
    2001 2008 Blandine Legros   Sans emploi
    2008 En cours Myriam Hamon[22]   Technicienne informatique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[22].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

    En 2019, la commune comptait 423 habitants[Note 7], en augmentation de 0,24 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    246239234276293273277238217
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    230227229216229209202189191
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    188209201170185205189181172
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    193178171169273276322335422
    2018 2019 - - - - - - -
    424423-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le manoir de la Barguignerie.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Saint-Christophe-du-Foc et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    10. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    19. François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 188 - 189.
    20. XXXIe volume des Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie p. 696 et 208.
    21. Normandie : Noms de lieux de Normandie, René Lepelley (1999)[réf. incomplète].
    22. Réélection 2020 : « Municipales à Saint-Christophe-du-Foc. La maire sortante, Myriam Hamon, repart pour un mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    27. « Statue : Saint Christophe », notice no PM50000944, base Palissy, ministère français de la Culture.
    28. Site du doyenné
    29. « Manoir », notice no PA00132690, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Lien externe

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