Saint-Coutant (Deux-Sèvres)
Saint-Coutant est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine, à 37 km de Niort et à 47,9 km de Poitiers. La bourgade est située au bord du plateau mellois, sur le tracé d'une voie romaine et à l'aplomb du méridien de Greenwich.
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Saint-Coutant | |||||
Vue aérienne du bourg. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Deux-Sèvres | ||||
Arrondissement | Arrondissement de Niort | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Mellois en Poitou | ||||
Maire Mandat |
Odile Thellier 2020-2026 |
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Code postal | 79120 | ||||
Code commune | 79243 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
279 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 13′ 48″ nord, 0° 00′ 41″ ouest | ||||
Altitude | Min. 124 m Max. 164 m |
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Superficie | 11,94 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Celles-sur-Belle | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
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Géographie
À l'ouest de la commune s'étend le plateau mellois. Le bourg de la commune limitrophe de Saint-Vincent-la-Châtre est à 3 km, la ville de Melle à 11 km, et, plus loin dans la même direction, Niort, préfecture des Deux-Sèvres, à 37 km. À l'est s'ouvre la vallée de la Dive du Sud, qui prend sa source dans la commune de Saint-Coutant au lieu-dit Fontaine de Bruneau et passe près du château de Germain, puis sur les communes de Sainte-Soline, Lezay et Rom, avant de rejoindre le Clain, qui se déverse dans la Vienne[1]. Un marché hebdomadaire a lieu les mardis à Lezay, chef-lieu de l'ancien canton qui dès 2015 fait partie du canton de Celles-sur-Belle. Lezay est à 4 km au nord-est; à 47,9 km dans la même direction est Poitiers, chef-lieu (jusqu'au 31e ) de la région Poitou-Charentes.
Communes limitrophes
Un sentier balisé de 8,5 km, avec panneaux d'observation scientifique (géologie, flore et faune, histoire) parcourt la partie nord de la commune[2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lezay », sur la commune de Lezay, mise en service en 1952[9] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 931,3 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Niort », sur la commune de Niort, mise en service en 1958 et à 36 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 12,5 °C pour la période 1971-2000[13] à 12,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,8 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Saint-Coutant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,1 %), zones agricoles hétérogènes (14,2 %), prairies (6,4 %), zones urbanisées (2,9 %), forêts (2,4 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Le nom de Saint-Coutant, dans sa forme latine Sanctus Constantius, se trouve pour la première fois dans un cartulaire de l'année 1092[22].
L'église Saint-Gilles et les bâtiments annexes sont ce qui reste d'un prieuré des augustins du XIIIe siècle, ruinés pendant les guerres de religion. L'abbé Clémot, au XVIIIe siècle, a reconstruit l'église et le presbytère à partir de ces ruines.
Entre l'église et le cimetière se trouvait un temple des protestants bâti au XIXe siècle (architecte : Jean-Baptiste Guillaud), abandonné puis démoli en 1984.
Le château de Germain, partiellement du XIVe siècle, est repéré dans des documents à partir de 1351. Dilapidé au XVIIIe siècle, il a été restauré au XXe siècle. À côté, le Moulin de Germain a été construit au XVIe siècle. En 1800 il avait trois roues pour faire la farine et une pour le foulage des étoffes.
En 1611 le domaine de Saint-Coutant dépendait de la vicomté d'Aulnay mais la châtellenie de Germain des marquis de Laval-Lezay. Au XVIIIe siècle Saint -Coutant relevait de la sénéchaussée et de l'élection de Poitiers. La paroisse de Saint-Coutant appartenait à l'archipresbytère de Rom[22].
Politique et administration
Population et société
Démographie
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Saint-Coutant, cela correspond à 2008, 2013, 2018[24], etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2009, etc.) sont des estimations légales.
Lieux-dits
Les maisons de Saint-Coutant se regroupent dans une série d'une trentaine de hameaux, dont les principaux sont :
- Le Bourg, au centre duquel se trouvent l'église Saint-Gilles ainsi que le bâtiment de l'école primaire (architecte : Paul-Antoine Mongeaud)[27], fermé en 1984, restauré en 1999 en une salle des Associations.
- Bourchenin, avec une ferme du XVIIe siècle[28], et Lanebouyère
- La Chevallerie, avec une ferme du XVIIe siècle[29].
- Crolour, sur la route romaine de Saintes (Mediolanum Santonum) à Poitiers (Limonum) en passant par Brioux-sur-Boutonne (Brigiosum) et Rom (Rauranum). À Crolour autrefois une foire annuelle avait lieu[30].
- Huric et le Tertre. Le bâtiment de l'école (architecte : Joseph Lachat)[31], fermée en 1962, héberge la mairie.
- Puy-Richard (« Le Puy » au XIIIe siècle). À côté, dans le bois du Molland se trouve le site d'une ferme fortifiée médiévale (vestiges d'une motte féodale)
- Verdroux, le plus important des hameaux de la commune.
Voir aussi
Bibliographie
- Bélisaire Ledain, Dictionnaire topographique du département des Deux-Sèvres, Poitiers : Société française d'imprimerie et de librairie, coll. « Histoire des communes des Deux-Sèvres », (lire en ligne)
- Auguste-François Lièvre, Les chemins gaulois et romains entre la Loire et la Gironde, Niort : Clouzot, (lire en ligne)
- Maurice Poignat, Le Pays mellois, Poitiers, Projet Editions, coll. « Histoire des communes des Deux-Sèvres », , 425 p. (ISBN 2-905282-15-0)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Fiche cours d'eau: La Dive sur le site SANDRE
- « Randonnée 02663 Le Charroi de Saint Coutant » sur le site france-randos.com
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lezay - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Coutant et Lezay », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lezay - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Coutant et Niort », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Ledain (1902) p. 247
- Site de la préfecture, consulté le 31 août 2008
- « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- "École primaire mixte" (Patrimoine de France)
- "1re ferme lieu-dit Bourchenin" (Patrimoine de France)
- "Ferme lieu-dit la Chevallerie" (Patrimoine de France)
- Lièvre (1903) p. 60-61
- "École" (Patrimoine de France)
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