Saint-Germain-d'Esteuil

Saint-Germain-d'Esteuil est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.

Saint-Germain-d'Esteuil

Vue du bourg.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Lesparre-Médoc
Intercommunalité Communauté de communes Médoc Cœur de Presqu'île
Maire
Mandat
Philippe Buggin
2020-2026
Code postal 33340
Code commune 33412
Démographie
Gentilé Saint-Germinois
Population
municipale
1 256 hab. (2019 )
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 17′ 23″ nord, 0° 51′ 57″ ouest
Superficie 44,35 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Lesparre-Médoc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Médoc
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Germain-d'Esteuil
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Saint-Germain-d'Esteuil
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Saint-Germain-d'Esteuil
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Germain-d'Esteuil
Liens
Site web www.saintgermaindesteuil.com

    Géographie

    La commune de Saint-Germain-d'Esteuil est située dans le Médoc.

    Elle comprend notamment les hameaux et écarts de Artiguillon, Dartrat, Boyentran, Guibeau, l'Hôpital, Lagune, Liard, Miqueu, Pillet et Saint-Gaux[1].

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 897 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lesparre-Médoc », sur la commune de Lesparre-Médoc, mise en service en 1985[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 907,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Temple », sur la commune du Temple, mise en service en 1984 et à 47 km[11], la température moyenne annuelle évolue de pour 1981-2010[12] à pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Germain-d'Esteuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lesparre-Médoc, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,5 %), forêts (32,7 %), cultures permanentes (9,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), prairies (6,9 %), terres arables (4,2 %), zones humides intérieures (2,1 %), zones urbanisées (0,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Vraisemblablement, le nom est issu de la forme « esteir », venant du latin « Aestuarium ». Le lieu est en effet un ancien bras mort de l'estuaire de la Gironde. Le gascon nommait ainsi les bras morts de rivières ou les petites rivières qui se jetaient directement dans l'océan. La francisation du nom serait donc logiquement Saint-Germain-l'Estuaire.

    Le nom latin en était Sancti Germani d'Aestuarium.

    Histoire

    Le territoire a été occupé dès le néolithique, comme en témoigne le monument mégalithique de Barbehère.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1790 Bonis    
    1790 1790 Collombe    
    1790 1792 Ostein Elie    
    1792 1800 Normandin Pierre    
    1800 1823 Duperier Germain    
    1823 1830 Duperier de Larsan Jean-Jacques    
    1830 1832 Trefseint Pierre    
    1832 1842 Tripota Pierre    
    1842 1844 Charron Pierre-Gabriel    
    1844 1855 Tripota Pierre    
    1855 1881 De Verthamon Martial    
    1881 1886 Lambert Gabriel    
    1886 1896 Camin Antoine    
    1896 1900 Baron de Lestrange    
    1900 1904 Blanc Jules    
    1904 1908 Courrian Daniel    
    1908 1919 Destanque Emilien    
    1919 1925 Courrian Daniel    
    1925 1928 Liquard Abel    
    1928 1929 Videau Mathurin    
    1929 1931 Degonde Jules    
    1931 1935 Liquard Abel    
    1935 1941 Émile Liquard
    (1905-1984)
    MRP puis UNR Conseiller général, député (1946-1958 et 1958-1962)
    1941 1943 Liquard Henri    
    1943 1977 Émile Liquard
    (1905-1984)
    MRP puis UNR Conseiller général, député (1946-1958 et 1958-1962)
    mars 2001 mars 2014 Jean-Jacques Corsan PS Conseiller régional (2010-), député suppléant,
    président de la CC Cœur du Médoc (-2014)
    2014 En cours Philippe Buggin DVG Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Les habitants en sont les Saint-Germinois[20]

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22]. En 2019, la commune comptait 1 256 habitants[Note 7], en augmentation de 4,15 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1711 3041 3771 2261 4041 3101 3401 3501 245
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2581 3351 3411 3601 3941 4321 3071 3071 314
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2471 1881 1651 0791 0489501 0099811 017
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9151 0037648551 0201 0871 1611 1871 218
    2019 - - - - - - - -
    1 256--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    Patrimoine civil

    Patrimoine environnemental

    En 2010, le jardin conservatoire « Flore et vie » a ouvert ses portes. Il est consacré à la découverte des plantes potagères extraordinaires, anciennes et mondiales et comporte également des collections de basse-cour d'antan. Le jardin se visite de juin à octobre.

    Personnalités liées à la commune

    • L'écrivain Étienne de la Boétie (1530-1563) fut le propriétaire du Château Castera[30] qui était situé sur les terres de son épouse Marguerite de Carle.
    • Charles Galy-Aché (1903-1982), fondateur des Cahiers Médulliens, revue de la société historique et archéologique du Médoc. Les recherches de Charles Galy-Aché sont à l'origine de la découverte du site archéologique de Brion. C'est sous l'impulsion de ce dernier que les premiers sondages et fouilles ont été entrepris en 1966 avec le propriétaire du terrain M. Chevrier.
      Les travaux et recherches de Charles Galy-Aché ont largement contribué à la connaissance de l'histoire et de l'archéologie du Médoc.
    • L'aquarelliste Gérald Tron a installé le siège de son association Médoc culturel dans les locaux de la maison La Boétie au cœur de Saint-Germain-d'Esteuil.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. www.viamichelin.fr Extrait de cartographie montrant les hameaux et écarts de la commune de Saint-Germain-d'Esteuil.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Lesparre-Médoc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Saint-Germain-d'Esteuil et Lesparre-Médoc », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Lesparre-Médoc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Saint-Germain-d'Esteuil et Le Temple », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Le Temple - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Le Temple - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 21 juillet 2014.
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    25. « Inscription du dolmen de Barbehère », notice no PA00083892, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. André Coffyn, avec la collaboration d'Hubert Sion, L'Allée d'Aquitaine de Barbehère, Centre Pierre Paris, diff. De Boccard, 1996, 100 p., ill.
    27. « Inscription de la statue de la vierge », notice no PA00083910, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. « Eglise paroissiale Saint-Germain », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    29. « Théâtre gallo-romain de Brion », notice no PA00083745, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. http://www.caruso33.net/chateau-castera-medoc.php
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