Saint-Jacques-des-Blats
Saint-Jacques-des-Blats est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes. Son territoire s'étend jusqu'au Plomb du Cantal, point culminant du département.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Jacques.
Saint-Jacques-des-Blats | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Cantal | ||||
Arrondissement | Aurillac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Cère et Goul en Carladès | ||||
Maire Mandat |
Linda Benard 2020-2026 |
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Code postal | 15800 | ||||
Code commune | 15192 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
293 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 9,3 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 03′ 10″ nord, 2° 42′ 40″ est | ||||
Altitude | Min. 800 m Max. 1 855 m |
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Superficie | 31,48 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vic-sur-Cère | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
Située à 1 000 m d'altitude, elle comprend la haute vallée de la Cère, qui y prend sa source au col de Font de Cère, avec les contreforts du Plomb du Cantal, qui sont couverts de forêts de sapin et dans lesquels sont percés les trois tunnels du Lioran : deux routiers (un seul ouvert) et un ferroviaire.
Son territoire, qui est entièrement compris dans le parc des volcans d'Auvergne, est borné au nord par la commune de Laveissière, au sud par celles de Thiézac, Saint-Clément et Pailherols, à l'ouest par celle de Mandailles-Saint-Julien, et à l'est par celles de Albepierre-Bredons et Brezons.
Communes limitrophes
Mandailles-Saint-Julien | Laveissière | |||
N | Albepierre-Bredons | |||
O Saint-Jacques-des-Blats E | ||||
S | ||||
Thiézac | Saint-Clément | Brezons |
Urbanisme
Typologie
Saint-Jacques-des-Blats est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 1],[I 2].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30 %), prairies (26,1 %), zones urbanisées (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[4].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 460, alors qu'il était de 432 en 2013 et de 423 en 2008[I 3].
Parmi ces logements, 31,5 % étaient des résidences principales, 65,3 % des résidences secondaires et 3,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 71,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 28,3 % des appartements[I 4].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Jacques-des-Blats en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (65,3 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 75 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (72,1 % en 2013), contre 70,4 % pour le Cantal et 57,5 pour la France entière[I 5].
Typologie | Saint-Jacques-des-Blats[I 3] | Cantal[I 6] | France entière[I 7] |
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Résidences principales (en %) | 31,5 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 65,3 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 3,2 | 11,9 | 8,2 |
Histoire
Paroisse
- 1378 : une chapelle à Saint-Jacques dépendant de la paroisse de Thiézac est mentionnée sur un chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, la via Arvernha.
- : convocation de la communauté des habitants sous le porche de l'église. Saint-Jacques a alors 130 feux et un prêtre qui avait « sur les bras plus de 700 communiants ».
- : décret d'érection de la paroisse, la succursale de Thiézac devient une église indépendante.
- 1867 : inauguration de l'église actuelle, l'abbé Trousselier étant curé.
- : passage du cardinal Quiroga y Palacios, archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il bénit une stèle située sur la route nationale et déplacée depuis sous le porche de l'église, l'abbé Jammet étant curé.
- : dédicace de l'église à Notre-Dame-de-l'Amitié.
- : célébration du 50e anniversaire du passage de l'archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle par le vicaire général du diocèse de Saint-Flour, l'abbé Cheminade. Bénédiction d'une stèle et d'une exposition permanente.
- : création de la paroisse Saint-Jacques-Berthieu-en-Carladès englobant l'ancienne paroisse de Saint-Jacques-des-Blats.
Travaux en 1885, 1889, 1910, 1930 et 2005.
Seigneurie
Elle était comprise dans celle de Thiézac qui comprenait toute la haute vallée de la Cère. Elle appartenait d'abord à la famille de Cère, dont le château était situé à Muret au-dessus de la route entre Vic et Thiézac.
Industrie
L'importance de la production de bois a permis en 1498, au sieur Raynaud Reynal, gentilhomme verrier du Languedoc, d'établir une verrerie au lieu qui est appelé depuis, Veyrière.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[7].
En 2019, la commune comptait 293 habitants[Note 2], en diminution de 10,94 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Patrimoine naturel
- Les gorges de la Cère.
C'est sur le territoire de Saint-Jacques-des-Blats que se trouvent, pour moitié avec les communes voisines, les plus remarquables sommets des monts du Cantal :
- sur le versant ouest de la vallée :
- le Puy Griou, altitude 1 694 mètres ;
- sur le versant est, ancienne route romaine, devenue le GR 400, passant sur les crêtes et montant d'environ 130 mètres sur 4 kilomètres :
- le Puy Gros, altitude 1 594 mètres,
- le col de la Chèvre, altitude 1 618 mètres,
- le Puy de la Cède, altitude 1 768 mètres,
- le Puy Brunet, altitude 1 806 mètres,
- L'Harpon du diable, sorte de cap perpendiculaire vers la vallée, altitude 1 761 mètres,
- le Plomb du Cantal, altitude 1 855 mètres, avec les ruines de la chapelle du Cantal construite au XVIIe siècle pour les bergers des estives.
Itinéraires
- La RN 122 et le Tunnel du Lioran ;
- le Pas de Compain, chemin escarpé permettant de rejoindre l'ancien chemin faîtal joignant Carlat à Murat en passant par le Plomb du Cantal ;
- la Via Arvernha est un chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle contemporain, dessiné postérieurement au GR 65 qui date du début des années 1970. Il descend du Puy Griou où il rejoint le GR 400 vers Murat, passant au bourg, puis traversant la Cère et passant sur l'autre versant de la vallée pour aller à Laroquebrou en passant par la chaumière de Granier, Thiézac, Vic-sur-Cère.
Musées
- Un musée rassemble depuis 2016, aux Chazes, des œuvres du peintre hollandais Conrad Kickert qui séjourna dans le Cantal, et en particulier dans la vallée de la Cère, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Personnalités liées à la commune
- L'abbé Jammet, curé de Saint-Jacques des Blats, a créé, le premier, des relations avec Saint-Jacques de Compostelle. En 1959, il organisa un pèlerinage pour faire découvrir Saint-Jacques de Galice à une vingtaine de ses paroissiennes. Il y fut reçu par l'archevêque monseigneur Quiroga y Palacios. Trois ans plus tard, apprenant que monseigneur Quiroga présiderait des cérémonies au Puy-en-Velay, il l'invita à Saint-Jacques qui lui réserva un accueil chaleureux le . Une stèle et un panneau dans l'église conservent le souvenir de cette visite. Malheureusement pour cette petite cité, cette visite n'a pas permis d'en faire une halte majeure sur les chemins contemporains de Compostelle. (voir les témoignages dans les sites Internet en notes).
- Conrad Kickert, peintre.
Lieux et monuments
- Église paroissiale Saint-Jacques ;
- Niervèze, village avec la chaumière de Granier.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Site de l'Insee
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Saint-Jacques-des-Blats » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Jacques-des-Blats - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Saint-Jacques-des-Blats - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans le Cantal » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
Autres sources
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Annuaire des maires du Cantal », sur AMF15 (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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