Saint-Lambert (Yvelines)

Saint-Lambert, parfois appelée Saint-Lambert-des-Bois, est une commune française située dans le département des Yvelines, en région Île-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Lambert.

Saint-Lambert

La mairie.
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Rambouillet
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse
Maire
Mandat
Olivier Bedouelle
2020-2026
Code postal 78470
Code commune 78561
Démographie
Gentilé Lambertinois
Population
municipale
447 hab. (2019 )
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 43′ 57″ nord, 2° 01′ 18″ est
Altitude Min. 95 m
Max. 169 m
Superficie 6,61 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Maurepas
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Lambert
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Saint-Lambert
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Saint-Lambert
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Saint-Lambert
Liens
Site web saintlambertdesbois.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune fait partie du parc naturel régional de la Haute-Vallée de Chevreuse.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La commune est traversée par le Rhodon.

    Hameaux de la commune

    Il y a deux hameaux reliés à cette commune :

    • la Brosse, en sortant du Mesnil-Saint-Denis vers le sud. On peut passer par la Brosse pour aller au château de la Madeleine.
    • le Vaumurier, en sortant du village vers le site de Port Royal, de l'autre côté de la D 91.

    Réseau routier

    Saint-Lambert est accessible par la D 91 et par la D 46.

    Bus

    Les dimanches et jours fériés, le village de Saint-Lambert se trouve sur le passage du Baladobus, organisé par le PNR.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Lambert est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[4],[5].

    Occupation des sols simplifiée

    Le territoire de la commune se compose en 2017 de 90,27 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 5,37 % d'espaces ouverts artificialisés et 4,36 % d'espaces construits artificialisés[6].

    Occupation des sols détaillée

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 3,4 % 26
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 38,1 % 250
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 7,0 % 46
    Forêts de feuillus 50,9 % 334
    Source : Corine Land Cover[7]

    Toponymie

    Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, la paroisse s'appelait Germainvile (aujourd'hui hameau de Saint-Lambert) dans les archives départementales des Yvelines et de l'ancien département de Seine-et-Oise[8],[9]. Depuis le IVe siècle, l'église est dédiée à saint Blaise de Veroli ; elle n'est consacrée à saint Lambert qu'en 1538. Pourtant, Ernest Nègre et Hippolyte Cocheris l'attestent sous la forme Sanctus Lambertus dès le XIIIe siècle[10] vers 1205[11], sans citer leurs sources.

    Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Lambert-les-Bois[12].

    L'hagiotoponyme tiendrait son nom de saint Lambert, apôtre de la Belgique.

    Histoire

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    La vie de Saint-Lambert-des-Bois s’est organisée, dès l’origine, autour de la première chapelle datant du Xe siècle, puis, peu à peu, autour de l’église et du cimetière, lequel conserve les restes des religieuses de Port-Royal des Champs.

    Très tôt, Saint-Lambert a été incorporé au duché de Chevreuse. En 1269, les seigneurs de Chevreuse font don à l'Ordre du Temple d'un domaine à la Brosse. Les anciennes propriétés dépendant de la Commanderie des Templiers (fermes de la Brosse et de Champ Garnier) continuent encore aujourd'hui leurs activités, liées à l’agriculture.

    La commune de Saint-Lambert a été fortement marquée par la présence proche du monastère de Port-Royal des Champs, qui fut le haut-lieu du jansénisme du milieu du XVIIe siècle jusqu'à 1709, date de la fermeture du monastère par ordre de Louis XIV. Dès le Moyen Âge, les artisans et paysans du village travaillent pour les Religieuses de l’Abbaye. Certains des solitaires de Port-Royal avaient des habitations dans la paroisse, comme l'historien Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont.

    En 1829, le nouveau propriétaire des ruines de Port-Royal, Louis Silvy, créa de petites écoles gratuites dans le village, qui tinrent lieu d'écoles publiques jusqu'en 1975. Elles ont profondément marqué la population locale.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981 1989 Jacques Guibert    
    1989 2014 Jean-Pierre Le Métayer SE  
    2014 2020 Bernard Gueguen DVD  
    2020 En cours Olivier Bedouelle    

    Communauté de communes

    La commune de Saint-Lambert-des-Bois participe à la communauté de communes de la Haute Vallée de Chevreuse (CCHVC).

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2019, la commune comptait 447 habitants[Note 3], en augmentation de 0,68 % par rapport à 2013 (Yvelines : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    99250271211246248257247253
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    272225194232251229227271258
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    291272246207209228183192299
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    224198371376382380377375415
    2014 2019 - - - - - - -
    448447-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,1 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 230 hommes pour 219 femmes, soit un taux de 51,22 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,68 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[16]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ou +
    0,5 
    6,1 
    75-89 ans
    7,8 
    17,5 
    60-74 ans
    18,3 
    25,3 
    45-59 ans
    21,6 
    15,7 
    30-44 ans
    19,7 
    14,0 
    15-29 ans
    11,0 
    21,4 
    0-14 ans
    21,1 
    Pyramide des âges du département des Yvelines en 2018 en pourcentage[17]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,3 
    5,7 
    75-89 ans
    7,7 
    13,4 
    60-74 ans
    14,5 
    20,6 
    45-59 ans
    20,3 
    19,8 
    30-44 ans
    19,9 
    18,4 
    15-29 ans
    17 
    21,5 
    0-14 ans
    19,4 

    Enseignement

    Le village de Saint-Lambert-des-Bois compte une école communale accueillant les enfants de maternelle et primaire.

    Manifestations culturelles et festivités

    La mairie de Saint-Lambert-des-Bois soutient Calisto-235 et l'organisation du festival Nomade, Musiques en liberté

    Sports

    L'association sportive du village propose des activités et des cours en utilisant les équipements que lui met à disposition la mairie, notamment les cours de tennis.

    Économie

    Eau minérale

    La Société Val St Lambert exploite la Source St Lambert en extrayant et embouteillant l'eau d'une nappe phréatique située à 600 mètres de profondeur. Préalablement propriété du groupe Nestlé qui commercialisait l'eau de la source sous la marque Aquarel[18], la société est depuis 2013 propriété du Groupe Ogeu qui commercialise l'eau sous la marque Chevreuse[19].

    Autres

    Plus de 20 entreprises sont installées à Saint-Lambert-des-Bois[Quand ?][réf. nécessaire].

    Culture locale et patrimoine

    L'église Saint-Lambert-et-Saint-Blaise.
    Le monument aux morts.

    Lieux et monuments

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    • L'église Saint-Lambert-et-Saint-Blaise, édifice du XIIIe siècle, détruit puis reconstruit durant le deuxième quart du XVIe siècle[20].
      • Porche du XIXe siècle.
      • Lanterne des morts détruite après 1952.
      • Vitraux non figuratifs en 1960 par Lorin.
      • Statue de la Vierge, qui y est vénérée depuis le XIVe siècle sous le nom de « Notre-Dame de Vie ». Un pèlerinage pour la défense de la vie y a lieu tous les ans[21].
    • Le cimetière de l'église Saint-Lambert :
      • Le monument aux morts.
      • Le « carré de Port-Royal » (mémorial du déplacement des corps du cimetière de l'abbaye de Port-Royal-des-Champs).
      • Les tombes des personnages illustres de Saint-Lambert : Louis Silvy, Louise Faure Favier, le père Demaria…

    L'église et le cimetière sont protégés au titre des monuments historiques depuis 1926[20].

    • Le parc de Vaumurier (privé, site classé, à l'état de vestiges), où s'élevait l'ancien château du duc de Luynes.
      • Le château de Vaumurier fut construit en 1651-1652 par le duc Louis-Charles de Luynes sur une terre de l'abbaye de Port-Royal des Champs[22]. Il connaît sa période de gloire durant les années 1652-1660[23]. Le duc de Luynes avait fait construire le château de Vaumurier au moment où sa mère, Marie de Rohan, s'engage dans la Fronde afin de se rapprocher de ses amis de Port-Royal des Champs. Le château servira de refuge à quelques Solitaires lors des persécutions. Jean Racine[24], Lemaître de Sacy et Blaise Pascal visitèrent fréquemment ; Claude Lancelot y dirigeait l'éducation du jeune duc de Chevreuse. Le château fut détruit vers 1680. Les seuls vestiges qui demeurent aujourd'hui sont des caves et une fontaine.
    • La mairie, construite durant le troisième quart du XIXe siècle par Charles Brouty (maître d'œuvre), monument inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel.
    • Le manoir, dit « Maison Silvy », construit durant la seconde moitié du XVIIe siècle. Bien national acheté à la fin du XVIIIe siècle par Louis Silvy, fondateur des écoles chrétiennes de Saint-Lambert qui en fait don à la paroisse en 1829. Monument inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel.
    • L'ancien presbytère, situé 15-17 rue de la Mairie, construit durant le dernier quart du XVIIIe siècle. Le premier presbytère de Saint-Lambert était accolé à l'église en 1694. L'édifice actuel a été rénové entre 1788 et 1789 par Le Masson (maître d'œuvre), et sa partie sud a été construite au XIXe siècle, probablement pour l'école des filles. Le cadran solaire portant la date 1635 a été réemployé à cette époque. Monument inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel.
    • La ferme des chevaliers de la Commanderie de Belle (privé, site classé, à l'état de vestiges) à la Brosse[25], ayant appartenu aux chevaliers de l'ordre de Malte qui la tenait de l'ordre du temple - chevaliers de la milice du Temple, d'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. La chapelle Saint-Jacques qui s'y trouvait, fondée au XIIIe siècle, a été démolie en 1820. La voûte du bâtiment date probablement du XVIIe siècle ; la grange et logis du XIXe siècle. Monument inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel.
    • Le lavoir.
    • Le prieuré Saint-Benoît et sa chapelle, fondés par des moines bénédictins en. 1963[26].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Le patrimoine des communes des Yvelines - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1155 p. (ISBN 2-84234-070-1), « Saint-Lambert », p. 192–194

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. [PDF]« Occupation des sols en 2017 (comparaison avec 2012) », sur cartoviz.iau-idf.fr (consulté en ).
    7. « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    8. Annick Bezaud, Archives départementales des Yvelines et de l'ancien département de Seine-et-Oise, Arnaud Ramière de Fortanier - Guide des archives des Yvelines et de l'ancien département de Seine-et-Oise: Séries anciennes (séries A à H)- 2002 -, pages 156, 208 et 217 (ISBN 2860780130).
    9. Bourselet Victor, Clérisse Henri - "Mantes et son arrondissement", Mantes, imprimerie A.Beaumont, 1933, pages 139 et 140 (AD78, US L50.
    10. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
    11. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1553.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    16. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Lambert (78561) », (consulté le ).
    17. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département des Yvelines (78) », (consulté le ).
    18. Article du journal Le Parisien du 3 mars 2004.
    19. Historique du groupe OGEU
    20. « Eglise paroissiale Saint-Lambert et Saint-Blaise », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    21. Famille chrétienne, no 1916 du 4 au 10 octobre 2014, p. 65
    22. Voir Jean Lesaulnier, « La vie de Claude Lancelot, solitaire de Port-Royal par le bénédictin Charles Clémencet » [1], en ligne sur le site des Amis de Port Royal, p. 6, note 26.
    23. Jean Lesaulnier, loc. cit., p. 6, note 26.
    24. « Jean Racine. De l'austérité à l'aristocratie », Document du Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse
    25. « Maisons et Commanderies de l'Ordre du Temple en France », sur templiers.net (consulté le ).
    26. « HISTOIRE – Origines du prieuré bénédictin à Saint-Lambert – Prieuré Saint Benoît », sur prieuresaintbenoit.fr (consulté le ).
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