Saint-Pierre-de-Cernières
Saint-Pierre-de-Cernières est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Saint-Pierre-de-Cernières | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Claude Spohr 2020-2026 |
Code postal | 27390 |
Code commune | 27590 |
Démographie | |
Gentilé | Sarnieriens |
Population municipale |
236 hab. (2019 ) |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 56′ 47″ nord, 0° 30′ 59″ est |
Altitude | Min. 161 m Max. 216 m |
Superficie | 11,62 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Breteuil (Eure) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Les Bottereaux », sur la commune des Bottereaux, mise en service en 1978[9] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 731,3 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 51 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Saint-Pierre-de-Cernières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,4 %), prairies (33,4 %), forêts (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sarnières en 1200 (cartulaire du Bec), Sarneriæ en 1220 (cartulaire de Lyre)[23], Sanctus Petrus de Sarneriis au XIIIe siècle[24].
Saint-Pierre est un hagiotoponyme faisant référence à l'église Saint Pierre dédiée à Pierre (apôtre).
L'origine possible du toponyme Cernières, serait celle du mot Sarn- qui veut dire « fer » en gaulois, la vallée est en effet très riche en fer dans le sous-sol du pays d'Ouche, région de Normandie encore connue récemment pour son industrie métallurgique[25].
Cet élément est composé avec le suffixe -ière qui dénote un lieu ou une propriété à partir du Moyen Âge. Il s'agit d'une formation toponymique plus récente que les noms de lieu en -acum, suffixe identifié dans Cernay, d'origine gallo-romane et de sens proche.
En 1846, la commune de Saint-Pierre fusionne avec celle de Saint-Martin-de-Cernières[23].
Histoire
Le « domaine de Cernières » est un très ancien domaine remontant probablement à l’époque gallo-romaine. Au XIIe siècle, il était dit « Sarnières ». La terre de Cernières regroupait Saint-Pierre, Saint-Martin et Saint-Agnan.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2019, la commune comptait 236 habitants[Note 7], en augmentation de 5,83 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre
- Château de Gauville, des XVIIe et XVIIIe siècles, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1964[30].
- Château de Cernières, des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, inscrit au titre des monuments historiques depuis 2005[31].
- Lavoir, au centre du bourg.
Site classé
- L'if du cimetière[32], Site classé (1932).
Activités et loisirs
La mairie de Saint-Pierre-de-Cernières dispose d'une aire naturelle de camping et d'une salle des fêtes en bordure de la Charentonne, rivière de pêche de 1re catégorie, implantées dans un cadre de verdure naturel exceptionnel faisant le bonheur de marcheurs, promeneurs, cyclistes, vacanciers en quête de tranquillité et de repos. Cette année, la mairie de Saint-Pierre-de-Cernières a organisé avec la complicité d'un groupe de jeunes bénévoles son premier festival de rock, le Rid'Eure Festival; près de 200 personnes ont participé à cet événement dont l'organisation sera sans doute reconduite l'année prochaine. La salle des fêtes de la commune permet d'organiser une large diversité de manifestations privées ou publiques (banquets, réception, mariage, événements culturels...). Cette salle est mise à disposition des particuliers. Pour toute information le contact est en mairie.
L'association culturelle de Saint-Pierre-de-Cernières organise chaque année des concerts de musiques classique, jazz dans le cadre exceptionnel du château de Saint-Pierre-de-Cernières.
La ville de Saint-Pierre-de-Cernières est située au carrefour de nombreux sentiers pédestres, cours d'eau, étangs, voies cyclables ; un environnement naturel d'exception classé en partie Natura 2000.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Les Bottereaux - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Pierre-de-Cernières et Les Bottereaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Les Bottereaux - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Pierre-de-Cernières et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 205.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, , p. 1571.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 161.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Château de Gauville », notice no PA00099570, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de Cernières », notice no PA27000065, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'if du cimetière de Saint-Pierre-de-Cernières », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
Liens externes
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