Saint-Thurien (Finistère)

Saint-Thurien [sɛ̃tyʁjɛ̃] (breton : Sant-Turian) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Thurien.

Saint-Thurien

La mairie.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Quimper
Intercommunalité Quimperlé Communauté
Maire
Mandat
Christine Kerdraon
2020-2026
Code postal 29380
Code commune 29269
Démographie
Gentilé Thuriennois
Population
municipale
1 038 hab. (2019 )
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 57′ nord, 3° 38′ ouest
Altitude Min. 22 m
Max. 166 m
Superficie 21,41 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Quimperlé
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Quimperlé
Législatives Huitième circonscription
Localisation
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Saint-Thurien
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Saint-Thurien
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Saint-Thurien
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Saint-Thurien

    Géographie

    Situation

    La commune de Saint-Thurien est située au sud-est du Finistère.

    Communes limitrophes de Saint-Thurien
    (dans le sens des aiguilles d'une montre en partant du Nord)
    Scaër Guiscriff Querrien
    Bannalec Querrien
    Bannalec Mellac Querrien

    Relief et hydrographie

    Son territoire est vallonné et s'étage entre 22 mètres ( point le plus bas de la vallée de l'Isole) et 166 mètres d'altitude. Il est bordé à l'ouest et au sud par l'Isole, une rivière au cours sinueux qui coule dans une vallée boisée et profondément encaissée. Au nord coule un de ses affluents, le ruisseau de Saint-Eloi. La rivière Isole sert de frontière naturelle entre la commune de Saint-Thurien et les communes de Scaër, Bannalec et Mellac. Le bourg occupe une position centrale au sein du finage et se situe à une altitude comprise entre 100 et 120 mètres.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 11,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 109 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bannalec », sur la commune de Bannalec, mise en service en 1984[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 221 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, dans le département du Morbihan, mise en service en 1952 et à 24 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11], à 12 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Thurien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimperlé, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 1,9  % 40
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 39,0 % 833
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 0,7 % 15
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 35,3 % 755
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 11,8 % 253
    Forêts de feuillus 11,3 % 241
    Source : Corine Land Cover[19]

    Morphologie urbaine

    Le Bourg constitue l'agglomération principale. Le reste de la population se disperse dans une cinquantaine de lieux-dits et écarts. La liste ci-dessous donne leurs noms avec, entre parenthèses, la signification en français pour certains d'entre-eux :

    • Champ Fleuri
    • Coat Cleo
    • Coat Kerroux
    • Coat Pin
    • Creach Feot
    • Creach Mine
    • Creach Mine Bihan
    • Creach Quillierou
    • Crozuel
    • Crozuel Izella
    • Faouedic (la petite hêtraie)
    • Goaremmou
    • Helles
    • Hent Karrig Kamm
    • Ker Kerroue
    • Keralain (village d'Alain)
    • Kerauffret
    • Kerbail
    • Kerbellec
    • Kerberes
    • Kerbihan
    • Kerbiriou
    • Kerboudou
    • Kerboudou Vras
    • Kerbras
    • Kerbriand
    • Kerdiamant
    • Kerdilis
    • Kerdilis Bihan
    • Kerellen
    • Kerfraval
    • Kergac
    • Kergall
    • Kerganet
    • Kerganet Bihan
    • Kergoulaouen
    • Kerguern
    • Kerguyader (village du tisserand)
    • Kerhenry
    • Kerhervet
    • Kermal
    • Kerminiou (village de Miniou)
    • Kernabat
    • Kerner
    • Kerpichon
    • Kerprima
    • Kerroux
    • Kersaint
    • Kersaleguen
    • Kerserve
    • Kerveguen
    • Kervennou
    • Le Cleuziou (les fossés)
    • Le Guernic (la petite aulnaie)
    • Les Salles
    • Loj ar Bleiz (loge au loup)
    • Lojou (les huttes, les loges)
    • Luzurien
    • Magorou (les murs en ruine)
    • Moulin de Pont Croach
    • Moulin de Saint Eloi
    • Moulin Kerchuz
    • Moulin Neuf
    • Moulin Richet
    • Noyelou
    • Pouillet
    • Poulmoudou
    • Prajoual
    • Quelennec (la houssaie)
    • Quillos
    • Rosquimerch
    • Rostrennec (la colline des ronces)
    • Roué (la clairière)
    • Roz Ar Bourhis
    • Roz Fontaine
    • Roz Roudou
    • Rusuliec
    • Stang Feunteun
    • Stang Kerdilis
    • Stang Leo
    • Stang Lojou
    • Stang Neuzec
    • Trevennou
    • Troysol (vallée de l'Isole)
    • Ty Roudou (Maison Roudou)
    • Ty Viguennou (Maison Viguennou)


    Toponymie

    En 1278, Saint-Thurien est mentionné pour la première fois sous la forme Saincthourchan[20], Sainct Tourhan en 1599, Sainct Tourhan 1599, Saint Thurien en 1669[21].

    Saint-Thurien ou Saint-Turien est issu d'un nom de chapelle, d'église ou de lieu dédié à saint Turiau.

    Histoire

    Origine

    Saint-Thurien semble être un ancien démembrement de la vaste paroisse gallo-romaine de Niulac ou Yuliac (de Yulacum ou domaine de Jules), d'une superficie de 12 000 ha, qui englobait les territoires actuels des communes de Querrien, Saint-Thurien, Locunolé et Tréméven[22].

    Le XIe siècle

    1030: Le cartulaire de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé cite le bourg de Bannalec dans une charte sous la dénomination de plebs banadluc et évoque deux trèves attachées à ce bourg : Treu Tabalac (Trebalay en bannalec) et Treu Guennou (Trevennou en Saint Thurien). Le comte de Cornouaille Alain Canhiart a cédé ces deux hameaux à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé pour la remercier de son appui dans son conflit avec le comte de Léon. À la Révolution la trève de Trevennou est annexée par Saint-Thurien.

    Le XVIIe siècle

    Le monument au morts de Saint-Thurien, le calvaire et la stèle christianisée dite du Père Maunoir situés près de l'église (carte postale ancienne).

    Vers 1645 de fâcheuses rumeurs parvinrent aux oreilles de l'évêque de Quimper concernant sa paroisse de Saint-Thurien : le recteur y vivait en concubinage notoire et le vicaire y avait scandaleusement célébré la messe dans l'une des nombreuses auberges du bourg. L'année suivante il demanda au prédicateur Julien Maunoir et à son équipe de missionnaires de s'y rendre. Les paroissiens, le recteur à leur tête, cailloux en mains, signifièrent aux missionnaires qu'ils n'avaient rien à y faire et les chassèrent. En guise de punition la paroisse rebelle fut frappée pendant deux années d'interdit religieux par l'évêque. Le père Maunoir revint dix-sept ans plus tard en 1663 effectuer une mission dans la paroisse. Celle-ci se solda par un succès. Pour sceller la réussite de la seconde mission une croix fut érigée au sommet de la stèle haute gauloise située près de la sacristie. Depuis, elle est surnommée la stèle du Père Maunoir[23].

    En 1680, Messire Joseph Hyacinthe de chef et nom de Tinténiac, chevalier seigneur de Quimerch, Lamarre, Moguel, Le Combout, Livinot, Garsgadec et autres lieux demeurant en son manoir de Quimerch, paroisse de Bannalec, déclare être le seul préminencier et supérieur après le roi en l'église paroissiale dudit Saint-Thurien et avoir plusieurs écussons et ses armes tant aux vitres et murailles que charpente de la dite église[24]..

    Le XVIIIe siècle

    Stèle christianisée dite du Père Maunoir dont la croix est maintenant cassée.

    Un arrêté du parlement de Bretagne en date du 7 août 1719 interdis tout enterrement dans les églises et chapelles publiques pour des raisons de salubrité. Mais cet arrêté sucita le mécontentement d'une partie de la population. C'est ainsi que le 7 novembre 1720 à l'enterrement de Gillette Ropers du village de Cuz en Querrien, le recteur de Querrien fut insulté par Gilles Ropers, sonneur de cloches de Saint-Thurien et par un groupe de filles, également de Saint-Thurien[25].

    En 1759 la paroisse de Saint-Thurien devait chaque année fournir 12 hommes pour servir de garde-côtes[26].

    Le 29 mars 1789 les paroissiens de Saint-Thurien se réunissent sur convocation du roi pour dresser le cahier de doléances de leur paroisse. Ils réclament notamment la fin des corvées de grand chemin qui les empêchent de vaquer à leur récolte ainsi que l'abolition du tirage au sort pour la milice, la possibilité d'aller moudre son grain à tel moulin que l'on voudra et la cessation du logement des troupes et des fournitures aux casernes. Alors que Saint-Thurien avait droit à deux délégués, la paroisse n'en désigne qu'un, le cultivateur Louis Derrien, pour la représenter à Quimperlé à l'assemblée de la sénéchaussée et y apporter son cahier de doléances.

    À la date du 7 octobre 1790, c'est un dénommé Le Goff qui est maire de Saint-Thurien (le premier maire élu ?), et Thépaut est procureur de la commune[27].

    1791 : le premier (pas sûr) maire de Saint-Thurien est Louis Derrien, élu en 1791 et né au village de Kerboudou.

    1794 : il est l'un des 26 administrateurs du Finistère, qui furent guillotinés (notamment pour avoir levé des troupes pour protéger les Girondins), place du Château à Brest le 3 prairial an II ().

    1800 : le premier recensement nominatif de la population masculine nous permet de savoir que l'on dénombrait à Saint-Thurien 175 cultivateurs, 37 domestiques, 35 journaliers, 8 sabotiers, 8 tailleurs, 6 tisserands, 6 conscrits, 5 meuniers, 4 maréchaux, 3 menuisiers, 1 charron, 1 boucher, 1 notaire, 1 cordonnier, 1 fournier et 2 écoliers en pension à Quimperlé.

    Le XIXe siècle

    L'église Saint-Thurien, de style néo-roman.
    Habitants en costume traditionnel posant près d'un vieux puits à Saint-Thurien au début du XXe siècle (Finistère).

    Au début du XIXe siècle, l'occupation des sols de la commune d'après le cadastre est la suivante : on compte 924 hectares de landes et de friches (43 % des terres), 908 hectares de terres labourables (42 % des terres), 186 hectares de prés et de pâturages (9 % des terres), 38 hectares de bois (1,8 % des terres), 10 hectares de terrains bâtis (moins de 1 % des terres) et 75 hectares de contenances non imposables (terres en indivision)[28].

    Un recensement effectué en 1831 révèle une très faible pénétration de la langue française puisque seulement 0,4 % de la population de la commune peut le lire et l'écrire.

    Un rapport de l'inspecteur d'académie signale en 1880 que la commune de Saint-Thurien fait partie des six communes du département du Finistère « encore dépourvues de tout moyen d'instruction »[29].

    L'église paroissiale est entièrement reconstruite à la fin de ce siècle. L'édifice précédent datait des XVe siècle et XVIe siècle et avait fait l'objet d'une restauration en 1683. Il s'agit de la dernière réalisation de l'architecte diocésain Joseph Bigot. Le nouvel édifice, d'une extrême froideur, semble dépourvu de style.

    La Belle Époque

    En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Saint-Thurien écrit : « Aujourd'hui les enfants vont en général à l'école. Quelques-uns cependant, pour une raison ou pour une autre, n'y vont pas et ne reçoivent aucune instruction »[30].

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts.

    La Première Guerre mondiale fait 101 morts (chiffres du monument aux morts) et de nombreux blessés sur la commune[31]. Pendant la guerre un journal ira jusqu'à titrer : les affamés de Saint-Thurien, en raison de la fermeture des boulangeries due à la pénurie de farine. La guerre a en effet vidé les campagnes de ses bras pour les travaux des champs.

    L'Entre-deux-guerres

    En 1932, la construction d'une centrale hydroélectrique sur l'Isole, utilisant une chute d'eau de 51,40 mètres grâce à un barrage construit au lieu-dit « Le Roch » et permettant une production électrique annuelle de 8 millions de kilowatts est décidée. L'aménagement comprend une prise d'eau partant du barrage, installée sur la rive droite de l'Isole, capable de prélever 5 000 litres d'eau par seconde et un canal d'amenée en tunnel long de 1 315 mètres, prolongé par une partie à ciel ouvert de 610 mètres de long. Cette installation est à cheval sur les communes de Scaër, Saint-Thurien et Bannalec[32].

    La Deuxième Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Saint-Thurien porte les noms de 15 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale[31].

    L'après Deuxième Guerre mondiale


    Deux soldats originaires de Saint-Thurien (J. Charpentier et P. Evain) sont morts pour la France pendant la guerre d'Algérie[31].

    En 1964 l'usine de conserverie Peny est transféré de Bannalec sur la rive gauche de l'Isole, côté Saint-Thurien. Aujourd'hui, les installations de l'usine occupent les deux rives, mais le siège social est côté Saint-Thurien. Cette usine, propriété du groupe agroalimentaire CECAB, produit des conserves de légumes et des plats cuisinés.


    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].

    En 2019, la commune comptait 1 038 habitants[Note 6], en augmentation de 0,78 % par rapport à 2013 (Finistère : +1,24 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2001 2608829729211 0881 1151 1151 125
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0911 1151 2001 1581 2191 2661 4231 5121 656
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6791 7051 7911 7421 6271 5681 5091 4031 264
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 2011 0549679258838438699971 026
    2019 - - - - - - - -
    1 038--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,0 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 517 hommes pour 520 femmes, soit un taux de 50,14 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,41 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[37]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ou +
    1,4 
    6,6 
    75-89 ans
    10,9 
    16,0 
    60-74 ans
    14,7 
    22,1 
    45-59 ans
    20,0 
    19,9 
    30-44 ans
    19,5 
    14,3 
    15-29 ans
    13,0 
    20,8 
    0-14 ans
    20,5 
    Pyramide des âges du département du Finistère en 2018 en pourcentage[38]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90 ou +
    2 
    7,4 
    75-89 ans
    11,5 
    18,4 
    60-74 ans
    19,4 
    21 
    45-59 ans
    19,9 
    17,9 
    30-44 ans
    16,6 
    17,2 
    15-29 ans
    14,9 
    17,4 
    0-14 ans
    15,6 

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[39]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1958 Louis Ferrec    
    1958 1959 Corentin Hervé    
    1959 1983 Marcel Gaonac'h SFIOPS  
    1983 2014 Joël Derrien PS Conseiller général (2008-2015)
    2014 2014 Bruno Jaffré   démissionnaire
    2014 2020 Jean-Pierre Guilloré DVG Cadre commercial Retraité
    2020 En cours Christine Kerdraon    

    Économie

    La conserverie Peny.

    La grosse conserverie Peny située sur les rives de l'Isole, avec 340 salariés, est le principal employeur de la commune.

    Langue bretonne

    Son nom breton est Sant-Turian. L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 8 juillet 2013.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Marc Bideau, coureur cycliste professionnel de l'Équipe cycliste Bretagne-Séché Environnement.
    • Louis Derrien, cultivateur né à Saint-Thurien vers 1756, est élu administrateur du Département du Finistère en juin 1790 ; en 1791, il est notaire; à l'automne 1792, il est élu administrateur du Finistère : avec les autres administrateurs du Département, il prend des positions en faveur des Girondins, attitude "fédéraliste" qui lui vaut d'être parmi les 26 administrateurs du Finistère condamnés à mort par le Tribunal Révolutionnaire de Brest, et exécutés, le 3 prairial an II / 22 mai 1794[40].
    • Charles Cotonnec (né à Saint-Thurien le 22 avril 1876[41], décédé à Paris en 1935), médecin, fut directeur de l'hôpital de Quimperlé, fonda une clinique privée dans cette ville, et est surtout connu pour avoir soutenu la lutte bretonne ou Gouren, l'avoir codifiée et avoir été un fondateur de la FALSAB. Bretonnant, il fut aussi poète, publiant ses œuvres notamment dans une maison d'édition qu'il avait créée, Armorica.

    Jumelages

    Saint-Thurien est jumelée avec le village irlandais de Kilmacow.

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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    Voir aussi

    Article connexe

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