Saint-Vran

Saint-Vran [sɛ̃vʁɑ̃] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Saint-Vran

L'église Saint-Vran.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Communauté de communes Loudéac Communauté - Bretagne Centre
Maire
Mandat
Évelyne Gaspaillard
2020-2026
Code postal 22230
Code commune 22333
Démographie
Gentilé Brennoviens
Population
municipale
761 hab. (2019 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 18″ nord, 2° 26′ 28″ ouest
Altitude 208 m
Min. 127 m
Max. 302 m
Superficie 28,12 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Le Mené
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Broons
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Vran
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Saint-Vran
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Saint-Vran
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Saint-Vran

    Géographie

    Saint-Vran se situe sur la ligne de partage des eaux entre la Manche et l'océan Atlantique. On y trouve la source du Meu, qui se jette dans la Vilaine (bassin Atlantique), et la Rance traverse la commune (bassin de la Manche).

    Communes limitrophes de Saint-Vran
    Le Mené Langourla
    Le Mené Mérillac
    Laurenan Merdrignac

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 861 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Merdrignac », sur la commune de Merdrignac, mise en service en 1998[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 931,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 44 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Vran est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mené, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,6 %), zones agricoles hétérogènes (22,1 %), forêts (19,8 %), prairies (9,7 %), zones urbanisées (2,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Histoire

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms des 88 soldats morts pour la Patrie[21] :

    • 81 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 5 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
    • 1 est mort durant la Guerre d'Algérie.
    • 1 est mort durant la Guerre d'Indochine.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Veranus en 1265, Parochia de Seint Vran en 1273, Parochia de Sancto Veranno en 1294, Ecclesia Sancti Verani vers 1330, Sainct-Vran en 1480, 1514, 1536 et en 1569, Saint-Veran en 1513, Saint Vran en 1682[22].

    Saint-Vran vient du breton bran (corbeau), surnom de Brandan, ancienne divinité armoricaine. Ce mot a été christianisé (par assimilation phonétique) sous le vocable de saint Véran, donné comme irlandais d'origine[22].

    Le village est longtemps appelé Saint-Véran en référence au saint du même nom auquel l'église est consacrée. Le nom de la commune est modifié par délibération du conseil municipal du pour devenir Saint-Vran afin de mettre fin aux confusions avec l'autre commune de Saint-Véran (Hautes-Alpes).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    n novembre 1940 Eugène Michel    
    octobre 1940 novembre 1940 Eugène Goudin    
    novembre 1940 mai 1953 Henri Tardivel    
    mai 1953 mars 1977 Marcel Moulin    
        René Badouard    
    mars 2001 mars 2014 Armelle Dessaude PS Infirmière
    mars 2014 En cours Évelyne Gaspaillard[23] PS Cadre
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

    En 2019, la commune comptait 761 habitants[Note 8], en augmentation de 0,4 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3129761 1081 1261 3501 3481 2971 3891 288
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2911 3711 4011 4591 5021 5091 5441 5561 455
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4881 5121 5341 3261 3261 2501 2881 096955
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    909876819765672688690692736
    2014 2019 - - - - - - -
    753761-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Merdrignac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Saint-Vran et Merdrignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Merdrignac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Saint-Vran et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    22. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Vran ».
    23. « Évelyne Gaspaillard élue à la tête de la commune », Ouest-France, 1er avril 2014.
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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