Saint-Christophe (île)

Saint-Christophe, en anglais Saint Kitts, est une île des petites Antilles qui est la plus grande partie de la fédération qu'elle forme avec Niévès pour constituer l'État de Saint-Christophe-et-Niévès.

Pour les articles homonymes, voir Île Saint-Christophe (Québec) et Saint-Christophe.

Saint-Christophe
Saint Kitts (en)

Image satellite de Saint-Christophe-et-Niévès avec Saint-Christophe au nord-ouest.
Géographie
Pays Saint-Christophe-et-Niévès
Archipel Petites Antilles
Localisation Mer des Caraïbes (océan Atlantique)
Coordonnées 17° 18′ 31″ N, 62° 45′ 25″ O
Superficie 170,8 km2
Côtes 74,5 km
Point culminant Mont Liamuiga (1 156 m)
Géologie Île volcanique
Administration
Paroisse Christ Church Nichola Town, Saint-Anne Sandy Point, Saint-George Basseterre, Saint-John Capisterre, Saint-Mary Cayon, Saint-Paul Capisterre, Saint-Peter Basseterre, Saint-Thomas Middle Island, Trinity Palmetto Point
Démographie
Population 35 000 hab.
Densité 204,92 hab./km2
Gentilé Christophien
Plus grande ville Basseterre
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC-4
Géolocalisation sur la carte : Petites Antilles
Saint-Christophe
Géolocalisation sur la carte : Saint-Christophe-et-Niévès
Saint-Christophe
Îles à Saint-Christophe-et-Niévès

Histoire

Période pré-coloniale

Les Caraïbes appelaient cette île « Liamaiga »[1],[2]

Premiers Européens

Saint-Christophe fut découverte en 1493 par Christophe Colomb lors de son deuxième voyage et il la baptisa en son honneur « San Cristóbal ». Les colons français la nommèrent alors « Saint-Christophe » et les Anglais « Saint-Christopher » ou plus récemment sous le diminutif de « Saint-Kitts ».

Période coloniale française (1625 à 1713)

Saint-Christophe est le berceau de la colonisation des Antilles par la France et l'Angleterre, voire des Pays-Bas. Lorsque le flibustier Pierre Belain d'Esnambuc se voit dans l'obligation de se retirer à Saint-Christophe en 1625, il rencontre sur place une communauté de planteurs huguenots français qui le secourent. Ceux-ci partagent l'île avec des Anglais sous la gouverne de Thomas Warner. Un traité de partition de l'île est ratifié avant que Belain d'Esnambuc ne retourne en France afin de solliciter l'attention de la monarchie française. L'île est donc divisée en trois : les deux extrémités sont françaises alors que la section au milieu est anglaise. Pendant l'occupation binationale de l'île, les uns les autres doivent constamment passer d'un quartier à l'autre pour se déplacer puisque le milieu, montagneux et couvert d'une dense forêt tropicale est inaccessible. Afin de commercer avec les colons français et anglais qui cultivent le tabac, les Zélandais jettent les bases d'une colonie-entrepôt sur l'île voisine de Saint-Eustache. Les Néerlandais monopoliseront ainsi le commerce des Antilles françaises jusque dans les années 1660-1670.

Période coloniale britannique (1713 à 1900)

Bataille navale de Saint-Christophe, le . Grasse affronte Hood après avoir mis à terre les troupes du marquis de Bouillé qui s'empare de l'île le 12 février. (Tableau de Thomas Maynard, 1783.)


La France cède Saint-Christophe à la Grande-Bretagne par le traité d'Utrecht en 1713 qui met fin à la guerre de Succession d'Espagne. En janvier 1782 l'île est attaquée par les Français. L'escadre de Grasse débarque une forte troupe qui contraint la garnison anglaise à la capitulation malgré une contre-attaque de la Royal Navy.

Période contemporaine, XXe siècle

  • En 1967 les trois îles Saint-Christophe, Niévès et Anguilla forment un État associé à la couronne britannique avec une totale autonomie interne, mais en 1971 Anguilla se rebella et obtint le droit de faire sécession.
  • En 1983, Saint-Christophe conjointement avec Nevis obtient l'indépendance et un siège à l'ONU en tant que fédération de Saint-Christophe-et-Niévès.

Géographie

Vue de Basseterre

Topographie

  • Relief : L'île est montagneuse, d'origine volcanique et son plus haut sommet est le volcan Liamuiga (actuellement endormi).
  • Hydrographie :
  • Villes principales : Basseterre, Cayonne, Sadlers, Sandy point town[réf. souhaitée].

Géologie

Climat

  • De type inter-tropical de convergence avec une saison dite « sèche » (décembre à juin) et une saison dite « humide » plus ou moins marquées. L'île subit le passage des cyclones tropicaux atlantiques.

Faune

La forteresse de Brimstone Hill, la plus puissante des Caraïbes, a valu à Saint-Christophe le titre de « Gibraltar des Antilles ». Mais l'île possède un autre point commun avec le rocher méditerranéen : une importante colonie de singes en liberté. Originaires d'Afrique, ces vervets ou singes verts sont arrivés ici au début de l'esclavage, il y a trois cents ans, embarqués comme « animaux de compagnie » à bord des navires négriers. Profitant des conflits militaires entre Français et Anglais, ils se sont échappés, trouvant refuge dans les montagnes. Longtemps, ils furent cantonnés et chassés pour leur viande puis utilisés pour la recherche scientifique dans les années 1970-1980. Ces pratiques ayant été abandonnées, leur population a explosé pour atteindre quelque 40 000 individus, au grand dam des autorités de l'île. Car s'ils séduisent les touristes, ces primates saccagent aussi les cultures et les nids d'oiseaux.

Population

Drapeau de Saint-Christophe

Ressources, économie

Les ressources de Saint-Christophe proviennent de l'agriculture, surtout la canne à sucre et ses dérivés (sucre, mélasse, rhum). Depuis peu du tourisme, des banques offshore et de casinos virtuels via Internet.

Visites touristiques

Risques naturels

Patrimoine

Registre international Mémoire du monde

Le programme Mémoire du monde (UNESCO, 1992) a inscrit dans son registre international Mémoire du monde (au 17/01/2016) :

  • 2009 : Registres des esclaves des Antilles britanniques 1817-1834 (Bahamas, Belize, Bermuda, Dominique, Jamaïque, St Kitts, Trinité-et-Tobago, Royaume-Uni)[3].

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Alfred Martineau, Trois siècles d'histoire antillaise : Martinique et Guadeloupe de 1635 à nos jours, Paris, Société de l'histoire des Colonies françaises, , 282 p. (lire en ligne), p. 15 à 33

Liens externes

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