Sainte-Marguerite-de-Carrouges

Sainte-Marguerite-de-Carrouges est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 216 habitants[Note 1].

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Sainte-Marguerite-de-Carrouges

L'église Sainte-Marguerite.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Alençon
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Fertois et du Bocage Carrougien
Maire
Mandat
Jean-Yves Portier
2020-2026
Code postal 61320
Code commune 61419
Démographie
Gentilé Marguerougiens
Population
municipale
216 hab. (2019 )
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 03″ nord, 0° 09′ 15″ ouest
Altitude Min. 200 m
Max. 291 m
Superficie 8,69 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Magny-le-Désert
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Marguerite-de-Carrouges
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Sainte-Marguerite-de-Carrouges
Géolocalisation sur la carte : Orne
Sainte-Marguerite-de-Carrouges
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Sainte-Marguerite-de-Carrouges

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 14 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 877 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pre-en-Pail_sapc », sur la commune de Pré-en-Pail-Saint-Samson, mise en service en 1945[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 860,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 25 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Marguerite-de-Carrouges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (73,1 %), terres arables (24,9 %), forêts (2 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la paroisse est attesté sous les formes Sancta Margarita en 1212, Sancta Margareta vers 1335[21].

    En langue d'oïl le mot carrouge est l'évolution naturelle et logique du latin quadruvium, « carrefour »[22]; le -s indique un pluriel ou est sans sens particulier.

    Au moment de la Révolution française de 1789, la commune porta le nom de Carrouges, alors que Carrouges fut nommée Carrouges-la-Montagne.

    Histoire

    Vers 1540, un haut fourneau-fonderie fut établi à Sainte-Marguerite par Le Veneur (de Tillières), seigneur de Carrouges[23]. Cette installation alimentait en fonte (métallurgie) la forge de Carrouges (établie à Saint-Martin-l'Aiguillon)[24]. Plusieurs fois reconstruit et modernisé (en dernier pour remplacer le charbon de bois par le coke), il fut restauré, pour la dernière fois, en 1837. Hector Le Veneur vendit finalement l'installation en 1854, à René Catois, maître de forges à Rânes. La cessation de cette activité (de production de fonte au charbon de bois puis au coke) se produisit vers 1870 (comme la plupart des manufactures de ce type dans la région : Le Champ-de-la-Pierre, Saint-Denis-sur-Sarthon, Rânes, Boucé…) consécutivement à l'épuisement progressif du minerai de fer de Rânes et à la concurrence anglaise (accrue par le traité de libre-échange, signé en 1860 entre la France et l'Angleterre).

    Vers 1860, l'activité de la métallurgie fut un des motifs de demande de construction d'une ligne de chemin de fer entre Trun et La Lacelle via Argentan, Boucé et Rânes, avec une halte à Sainte-Marguerite-de-Carrouges. À cette époque on prévoyait  pour Carrouges et par an  2 250 tonnes d'importations (coke, castine, fontes anglaises) et 1 500 tonnes d'exportations (fontes moulées). Mais, après bien des tergiversations, la ligne ne fut mise en service que 50 ans plus tard (le exactement) alors que l'activité métallurgique avait déjà cessé. La ligne de tram à voie étroite ou voie métrique  mais avec Carrouges comme terminus  ne put donc atteindre  pour le transport des marchandises  la rentabilité envisagée ; de plus, la mise en service des premiers cars concurrença les derniers autorails. En conséquence, la ligne ne fonctionna que pendant une trentaine d'années seulement (la dernière machine à vapeur circula le ).

    Une Communauté de Sœurs (dont l'activité essentielle était l'encadrement d'ouvroirs  appelés encore ateliers de charité ou asiles  destinés à éduquer et former les jeunes filles) exista dans la paroisse pendant deux siècles depuis 1754.

    En , sous Napoléon III, la section de Sainte-Marguerite est distraite de la commune de Carrouges et érigée en commune distincte.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Jacques Lepasteur    
     ? mars 2001 Émile Marguerite - -
    mars 2001[25] En cours Yves Tréton[26] SE Cadre bancaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].

    En 2019, la commune comptait 216 habitants[Note 8], en diminution de 4 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). En 1854, la commune comptait 689 habitants[réf. nécessaire].

    Évolution de la population  [modifier]
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    896714677630606572569504522
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    484404381372336346338292263
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2019
    212199202213214214223224216
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Bibliographie

    • J.-Cl. Gélineau, « La Communauté religieuse de Sainte-Marguerite-de-Carrouges : deux siècles d'histoire de la commune », dans Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, .
    • « Sainte-Marguerite de Carrouges », dans Bulletin trimestriel de la Société historique et archéologique de l'Orne, .
    • J. CL Gélineau, 'La forge et le fourneau de Carrouges au XIXe siècle" dans bulletin trimestriel de la Société historique et archéologique de l'Orne, , p. 5-52.

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Pre-en-Pail_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Sainte-Marguerite-de-Carrouges et Pré-en-Pail-Saint-Samson », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Pre-en-Pail_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Sainte-Marguerite-de-Carrouges et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1587, (ISBN 2600028846).
    22. Christian Baylon, Paul Favre - 1982 - Les Noms de lieux et de personnes - (ISBN 2098125941).
    23. « Haut fourneau, fonderie », notice no IA00061024, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. « Affinerie dite forge de Carrouges », notice no IA00061025, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. « Yves Tréton candidat à sa succession », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    26. Réélection 2014 : « Sainte-Marguerite-de-Carrouges (61320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    31. Jean-Claude Gélineau, Jeanne Tréhot, la fille cachée de Pierre-Auguste Renoir, Essoyes, les Éditions du Cadratin,, , 96 p. (ISBN 2865500306).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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