Sainte-Pôle

Santi-Pauli en 1175 ; Sainte-Paule en 1476 ; Sanctus-Paulus ; Sainte-Pôle[9].

Aucune trace gallo-romaine, seule l'existence de trois hameaux séparés du centre du village sont indiqués dans la monographie de 1888 avec La Chaussée, Le Maix Colin et La Houblonnière et son moulin[10].

En 1477, le partage à la mort de Bertrand de Liocourt donne à Marguerite de Liocourt la partie de Saint-Maurice, augmentée de quelques parcelles prises sur Sainte-Pôle, formant dès lors une seigneurie séparée. C'est l'époque où Sainte-Pôle devint une paroisse détachée de Montigny, grâce à l'intervention d'Olry II bientôt évêque de Toul. Aucun château ne vint embellir cette modeste seigneurie ni celle de Montigny. Cependant le centre en fut une belle maison de maître devenue la Forge de Saint-Maurice[11].

Dans les comptes du domaine de Salm, à la date de 1603, on relève que par l'état du partage général du comté de Salm, Monseigneur le duc emporte seul le village et mairie de Sainte-Paule, avec tous droits, autorités, revenus et profits en dépendants[12].

Église Sainte-Pélagie bombardée

Dans les mêmes comptes, à la date de 1663, il est attesté que le village de Sainte-Pôle, ainsi que les autres localités du comté de Salm, a beaucoup souffert pendant les guerres de XVII^e siècle et que son moulin a brûlé dès le début des guerres[12].

Charles-David de Bannerot, écuyer, donne le 24 novembre 1712 actes de foi et hommages pour le fief qu'il détient à Sainte-Pôle. Il y a, alors, dans ce village 26 ménages.

La commune de Sainte-Pôle est érigée en succursale en 1802, Saint-Maurice lui étant annexé en 1807[12].

La gare de Sainte-Pôle de la ligne de Lunéville à Badonviller est inaugurée par le ministre Albert Lebrun le 13 août 1911. Elle est en retrait de 400 m au nord du village. le trafic fonctionne jusqu'en 1942[13].

Toutes les maisons sont détruites ou atteintes par les obus durant la Première Guerre mondiale d'après le Guide Michelin de 1922 [14]. L'église et le presbytère sont à terre en 1918[15].

Au Journal Officiel du 17 juin 1921, le ministre de la Guerre Louis Barthou cite à l'ordre de l'armée la commune de Saint-Pôle : courageuse citée qui a été au début de la guerre une des premières victimes des Allemands. A vu l'ennemi incendier une partie de ses maisons, fusiller ou déporter nombre de ses habitants. Par son deuil et son héroïque sacrifice a bien mérité du pays[16].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2019, la commune comptait 186 habitants[Note 2], en diminution de 11,43 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

Histogramme de l'évolution démographique

Autrefois l'activité principale de Sainte-Pôle était l'agriculture. Il reste toujours plusieurs exploitations agricoles.

En 1888, en plus de la production de céréales, les prés donnent un fourrage de première qualité sur 160 ha et les prairies artificielles du trèfle, luzerne et sainfoin sur 50 ha.

La culture de l'osier et la fabrication de paniers se développent entre 1844 et 1914 et permettent l'aisance des ménages[21].

En 2018, Sainte-Pôle compte une dizaine d'entreprise essentiellement dans la culture, l'élevage, la production animale, activité forestière, l'activité immobilière et divers conseils et services[22].