Saintines

Saintines est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Saintines

L'église à double nef Saint-Denis-Saint-Jean-Baptiste.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne
Maire
Mandat
Jean-Pierre Desmoulins
2020-2026
Code postal 60410
Code commune 60578
Démographie
Gentilé Saintinois(e)
Population
municipale
1 080 hab. (2019 )
Densité 376 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 26″ nord, 2° 46′ 12″ est
Altitude Min. 34 m
Max. 123 m
Superficie 2,87 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Sauveur
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Crépy-en-Valois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saintines
Géolocalisation sur la carte : France
Saintines
Géolocalisation sur la carte : Oise
Saintines
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Saintines
Liens
Site web http://www.saintines.fr/

    Géographie

    Localisation

    La commune est située dans le département de l'Oise, dans le Valois, dans la basse vallée de l’Oise. Saintines est un village à caractère rural, peu industrialisé, en dehors de toute agglomération[1]. La distance orthodromique avec la capitale, au sud-ouest, est de 58 km[2]. Le chef-lieu de d'arrondissement de Senlis est éloigné de 18 km[3], et le chef-lieu d'arrondissement de Compiègne de 13 km[4], et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est situé à 39 km au sud[5].

    Géologie et relief

    Le village s'étire en longueur dans un sens ouest-est, le long de la RD 123 Pont-Sainte-Maxence - Verberie - Orrouy, et est bâti dans la plaine alluviale de l'Automne. La rivière constitue la limite nord du territoire communal.

    Dans la plaine autour du village, l'on trouve plusieurs parcelles de bois et des prairies, partiellement humides, notamment près du château. Au sud, le développement du village est délimité par le versant nord du plateau du Valois. Le coteau est boisé et assez abrupt ; l'on passe de 45 m au niveau de la RD 123 à environ 110 m au-dessus du niveau de la mer en haut de la pente. Le territoire communal se poursuit sur le plateau agricole, où se trouve un écart, la ferme de Fay. Cependant, la limite sud de la commune n'est pas loin : avec une superficie de seulement 2,87 km2, Saintines est la 26e commune la moins étendue parmi les 693 communes de l'Oise[6].

    Sismicité

    Commune située dans une zone de sismicité très faible[7].

    Hydrographie et les eaux souterraines

    La commune est baignée par les eaux de l'Automne, affluent de l'Oise en rive gauche, et donc un sous-affluent de la Seine, km avant que la petite rivière ne se jette dans l'Oise à Verberie.

    Station d'assainissement de Saintines[8].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[9]

    • Moyenne annuelle de température : 11 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 703 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[13] complétée par des études régionales[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Trumilly », sur la commune de Trumilly, mise en service en 1975[15] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[16],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 717,1 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 45 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[19] à 11,6 °C pour 1981-2010[20], puis à 12,1 °C pour 1991-2020[21].

    Communes limitrophes

    Transports et déplacements

    Réseau routier

    La RD 123 est l'unique route départementale à traverser le village. Peu avant qu'elle ne quitte le territoire communal pour Béthisy-Saint-Pierre, elle se croise avec la RD 98 qui monte sur le plateau et mène à Néry. L'autoroute A1 et la voie rapide de la RD 200 Creil - Compiègne sont accessibles en passant par Verberie et la RD 126, puis la RD 155 au nord de cette ville. L'échangeur avec la RD 200 se situe sur la commune de Longueil-Sainte-Marie, tout comme l'échangeur no 9 « Pont-Sainte-Maxence / Compiègne sud » de l'A1, accessible uniquement en passant par la RD 200.

    Transports en commun

    Saintines est directement desservie par deux lignes d'autocars du réseau départemental du conseil général de l'Oise. Les lignes n° 10C et 11 proposent trois aller-retours pour Compiègne du lundi au vendredi, et deux allers et trois retours également le samedi, circulant pendant toute l'année. La ligne n° 10C propose également deux allers pour Senlis le matin et un au retour le soir, circulant du lundi au vendredi pendant toute l'année. S'y ajoutent des renforts scolaires[24]. Le tarif est de 2,00  pour un aller simple et de respectivement 3,00  (pour Senlis) et 3,50  (pour Compiègne) pour un aller-retour dans la même journée[25].

    Lignes SNCF

    La gare la plus proche est celle de Longueil-Sainte-Marie, à une distance routière de 7,4 km au nord, par Verberie et la RD 126. Cette gare est desservie par les trains omnibus TER Picardie de la relation no 12 Compiègne - Paris. Du lundi au vendredi, s'y arrêtent neuf trains dans chacun des deux sens, la fréquence étant moindre le week-end. Le temps de parcours est de 54 min pour Paris et de 13 min pour Compiègne[26].

    La voie ferrée traversant le territoire communal au nord est la ligne d'Ormoy-Villers à Boves, sans trafic voyageurs.

    Toponymie

    Pour Saintines : Sintinae (1220), Sanctinae, Sainctines (1238), Scintines, Saint-Ines, Saint-Ynes, Saint-Yves (par erreur), Saint-Ygnes, Saint-Isle, Saint-Aisnes[27].

    Pour Villers : Villers-les-Saintines, Henri-Villers[28].

    Pour Fay : Fayacum, Le Grand Fay[29].

    À l'origine Saintines était un lieu entouré de marécages. Le toponyme était connu sous le vocable Saint-Isle formé du bas latin Saina et Insula[30]. Lorsque la localité fut christianisée les sources devinrent des fontaines sacrées[31],[32],[33]

    Histoire

    Du fait des reliques attribuée à Saint-Jean-Baptiste, Saintines devient le siège d’un important pèlerinage[34], une confrérie reconnue en 1340 par le pape Clément VI accueillant à Saintines les visiteurs[35].

    Révolution française

    Le prêtre de Saintines, Jean Hourdé ou Houdé[36], a fait partie des suppliciés de la grande terreur de 1794. Il a été guillotiné "place du trône renversé" pour le simple fait qu'il était homme d'église et son corps repose toujours dans une des deux fosses communes du cimetière aujourd'hui privé de Picpus[réf. nécessaire].

    Saintines était aussi connu pour sa fabrique d’allumettes. L'invention des premières allumettes apparaît aux alentours de 1830[37].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription de l'Oise.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Crépy-en-Valois[38]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont fait toujours partie la commune, est modifié.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes de la Basse Automne (CCBA), créée en 1998.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[39], cette petite intercommunalité fusionne avec sa voisine, l'agglomération de la région de Compiègne, formant le l'agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne (ARCBA), dont la commune est désormais membre.

    Urbanisme

    Typologie

    Saintines est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[40],[41],[42]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Sauveur, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[43] et 2 811 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[44],[45]. La commune est en outre hors attraction des villes[46],[47].

    La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[48].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,3 %), forêts (32,4 %), zones urbanisées (14,5 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), prairies (0,8 %)[49].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[50].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[51]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1828 1840 Jean Baptiste Candelot    
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988  ? Alain de Smet PCF  
    2001 En cours
    (au 24 septembre 2018)
    Jean-Pierre Desmoulins DVG Retraité
    Vice-président de la CCBA[52] ( ? → 2016)
    Vice-président de l'ARCBA (2017[53] → )
    Réélu pour le mandat 2014-2020[54]

    Budget et fiscalité 2017

    La mairie, place Foch.

    En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[55] :

    • total des produits de fonctionnement : 785 000 , soit 773  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 525 000 , soit 517  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 151 000 , soit 149  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 112 000 , soit 110  par habitant ;
    • endettement : 33 000 , soit 33  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 11,16 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 15,53 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 56,38 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 409 [56].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[57]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[58].

    En 2019, la commune comptait 1 080 habitants[Note 7], en augmentation de 8,76 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    373381400399490469473457489
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    473521528560608624597620641
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    629606610609613593609601696
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    720730671773821854889894984
    2017 2019 - - - - - - -
    1 0771 080-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[59].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,8 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 547 hommes pour 522 femmes, soit un taux de 51,17 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[60]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ou +
    0,6 
    3,1 
    75-89 ans
    5,3 
    13,3 
    60-74 ans
    15,1 
    19,5 
    45-59 ans
    16,9 
    22,6 
    30-44 ans
    25,7 
    18,3 
    15-29 ans
    14,4 
    22,7 
    0-14 ans
    22,1 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2018 en pourcentage[61]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,3 
    5,3 
    75-89 ans
    7,5 
    15,1 
    60-74 ans
    15,8 
    20,9 
    45-59 ans
    20,1 
    19,5 
    30-44 ans
    19,4 
    17,9 
    15-29 ans
    16,5 
    20,8 
    0-14 ans
    19,4 

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[62] :

    • Écoles maternelles et primaires[63],
    • Collège à Lacroix-Saint-Ouen, Verberie, Compiègne,
    • Lycées à Compiègne.

    Santé

    Professionnels et établissements de santé[64] :

    • Médecins à Verberie,
    • Pharmacies à Saint-Sauveur, Verberie,
    • Hôpitaux à Lacroix-Saint-Ouen, Jaux, Pont-Sainte-Maxence.

    Cultes

    Culture locale et patrimoine

    L'église depuis le sud-ouest.
    Donjon et château, au début du XXe siècle.

    Lieux et monuments

    Saintines compte deux monuments historiques sur son territoire :

    La double nef gothique flamboyante répond aux besoins d'accueil aux temps forts du pèlerinage, soit les huit jours à partir de la veille de la fête de la Saint-Jean, le de chaque année. Les deux nefs sont séparées par de grandes arcades ouvertes dans le mur nord de l'ancienne nef romane, dédiée à saint Denis. De la période romane, et plus précisément des années 1120, date aussi le clocher trapu. Sa base est en même temps la première travée du chœur Saint-Denis, et possède l'une des voûtes d'ogives les plus anciennes du département. Les chapiteaux romans ont malheureusement tous été mutilés à l'intérieur de l'église, mais il en restent à côté des baies du clocher. Le chœur roman a été remplacé par un petit chœur gothique au chevet plat pendant la seconde moitié du XIIIe siècle, et a bientôt été suivi par la chapelle Saint-Jean-Baptiste, destinée à accueillir la relique du précurseur. Avec la construction de la seconde nef après 1508, c'est devenu un second chœur.
    Globalement l'architecture de l'église comporte peu d'éléments remarquables, mais sa riche histoire rend l'édifice intéressant, et il conserve un abondant mobilier liturgique qui témoigne des splendeurs du passé. En effet, l'église de Saintines n'est aujourd'hui qu'une parmi plusieurs petites églises d'une grande paroisse, et n'accueille des messes que très occasionnellement. Elle a été restaurée et est toujours très bien entretenue[67],[68].
    • Ancien château de Saintines[69],[70],[71].
      • Donjon du château, au nord du village (inscrit monument historique en 1951[72]),[73].
      • Jardin d'agrément du château[74].
    Il date de 1513 et se situe au milieu du domaine du château fortement boisé. Saintines fut le siège d'un château dès le début de l'époque féodale, fondé au XIe siècle par Thibaut Ier, comte de Senlis. Le château appartint à Pierre de Cuignières entre 1320 jusqu'à sa mort en 1356.
    Pendant la guerre de Cent Ans, le château et son donjon subirent de tels dégâts que Louis Devaux, seigneur de Saintines, dut le faire reconstruire presque entièrement au début du XVIe siècle. Le nouveau château se situe à l'écart du donjon, plus à l'est. Le donjon protège l'entrée à la cour d'honneur, transformé en parterre, accessible uniquement par un pont. La base du bâtiment avec sa petite porte d'entrée en arc surbaissé provient probablement encore du donjon médiéval précédent. Elle ouvre sur une haute salle voûtée d'ogives, appelée salle d'armes. Le premier étage a été transformé en logement du régisseur sous la Restauration et fortement modernisé. Le second étage, par contre, a peu changé depuis la construction, et contient une belle cheminée du XVIe siècle. Sur le niveau du troisième étage se trouve le chemin de ronde, crénelé et muni de mâchicoulis. Enfin, le premier niveau des combles est aménagé comme colombier[75]. Non visible depuis le village, mais visible depuis la RD 123 au nord, en dehors de la période de végétation, le château a été peint par Maurice Utrillo en 1925.
    Colombier de la ferme du château, rue du Château : c'est le seul élément du domaine du château visible depuis le domaine public[76].

    On peut également signaler :

    • Fontaines sacrées dédiées à saint Jean, saint Denis, sainte Geneviève et saint Martin : elles ont probablement donnée son nom au village (Sanctinæ, fontaines sacrées) et étaient l'objet d'un pèlerinage très important depuis le Moyen Âge. Martin de Tours aurait abreuvé son cheval sur la source devenue la fontaine Saint-Martin. Elle fut réputée pour guérir la fièvre. La fontaine Saint-Jean subsiste toujours ; elle se situe au nord de l'église, en dessous du niveau de la place. Un escalier permet de descendre au petit local voûté où une petite niche abrite une statuette du saint. On y attribuait un pouvoir thaumaturge[77].
    • Grange cistercienne de Fay, sur le plateau agricole au sud du village, au milieu d'une ferme du XIXe siècle : mentionnée pour la première fois en 1151 après une première donation remontant à 1136. Les premiers bâtiments y sont construits au milieu du XIIe siècle. L'exploitation est affermée en 1315, quand le domaine atteint vraisemblablement les 200 ha. Le bâtiment de stockage, la grange proprement dite, est toujours présente et mesure 55 m de long sur neuf travées. L'un des deux bas-côtés a disparu, permettant de voir les arcs formerets en arc brisé[78]. Non visible depuis le domaine public.
    • Passage supérieur de la ligne de chemin de fer inachevée d'Aulnay-sous-Bois à Verberie, route du Cimetière : ce pont construit peu avant la Première Guerre mondiale n'a jamais servi, le projet ayant été abandonné après maintes péripéties.
    • Monument aux morts[79],[80].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[12].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Région Picardie - Liste des agglomérations de la région Picardie (liste déroulante) », sur Insee (consulté le ).
    2. « Orthodromie entre Saintines et Paris », sur Localisation Interactive, Orthodromie et Navigation (lion1906) (consulté le ).
    3. « Orthodromie entre Saintines et Senlis », sur Localisation Interactive, Orthodromie et Navigation (lion1906) (consulté le ).
    4. « Orthodromie entre Saintines et Compiègne », sur Localisation Interactive, Orthodromie et Navigation (lion1906) (consulté le ).
    5. « Orthodromie entre Saintines et Tremblay-en-France », sur Interactive, Orthodromie et Navigation (lion1906) (consulté le ).
    6. « Résumé statistique national (fichier Excel) », sur Insee (consulté le ).
    7. Didacticiel de la règlementation parasismique
    8. Station d'assainissement de Saintines
    9. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    10. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    11. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    12. Glossaire – Précipitation, Météo-France
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    29. Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Crépy-en-Valois, arrondissement de Senlis (Oise), Beauvais, Annuaire de l'Oise, 1836, 252 p., p. 167.
    30. Saintines: le second lieu de France au Moyen-âge
    31. Fontaines sacrées et nécropoles antiques, deux sites fréquents d'églises paroissiales rurales dans les sept anciens diocèses de l'Oise, par Michel Roblin. Revue d'histoire de l'Église de France Année 1976 168 pp. 235-251
    32. Fontaines sacrées
    33. Lieux énigmatiques : Le miracle des sources et des fontaines
    34. un seigneur de Saintines avait rapporté de croisade un fragment de phalange attribué au Précurseur, Saint-Denis et Saint-Jean-Baptiste
    35. Histoire de Saintines
    36. De Senlis à Chamant, Balagny-sur-Annette, Verberie...
    37. Saintines, acte envoyé par Jean-Marc laudet. Saintines BMS 1570/1750 page 120/737
    38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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    55. Les comptes de la commune
    56. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    57. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    58. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    59. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    60. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saintines (60578) », (consulté le ).
    61. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
    62. Établissements d'enseignements
    63. Écoles maternelles et primaires
    64. Professionnels et établissements de santé
    65. Paroisse Vallée de l'Automne
    66. « Église Saint-Denis, Saint-Jean-Baptiste », notice no PA00114879, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    67. Dominique Vermand, Églises de l'Oise II, Paris, Nouvelles éditions latines, , 32 p. (ISSN 0151-0819), p. 26.
    68. Julie Aycard et Pierrette Bonnet-Laborderie, « L'église de Saintines », Bulletin du G.E.M.O.B., Beauvais, nos 108-109 « Saintines dans la vallée de l'Automne », , p. 43-48 (ISSN 0224-0475).
    69. Ancien château de Saintines
    70. « L'ancien château situé à l'intérieur de l'usine d'allumettes de Saintines », notice no PA00114878, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    71. Le Château de Saintines
    72. « Donjon du château », notice no PA00114878, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    73. Le donjon du château de Saintines
    74. « Jardin d'agrément du château de Saintines », notice no IA60001480, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    75. Cf. Édouard Charton (sous la direction de), « Donjon de Saintines (département de l'Oise) », Magasin pittoresque, vol. 23, , p. 23-24 (lire en ligne).
    76. Les donjons de Saintines
    77. Cf. Michel Roblin, « Fontaines sacrées et nécropoles antiques, deux sites fréquents d'églises paroissiales rurales dans les sept anciens diocèses de l'Oise », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 62, , p. 235-251 (ISSN 2109-9502, lire en ligne) ; p. 237-238.
    78. Cf. François Blary, Le Domaine de Chaalis, XIIe – XIVe siècle : Approches archéologiques des établissements agricoles et industriels d'une abbaye cistercienne, Paris, CTHS, , 417 p. (ISBN 2-7355-0172-8) ; p. 215-231.
    79. Monument aux morts. Conflits commémorés : Guerres 1914-1918 et 1939-1945
    80. Liste des morts pour la France de la commune
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