Salle du Sacre
La salle du Sacre est une pièce du château de Versailles consacrée à la gloire de Napoléon Ier, et tenant son nom du tableau de David Le Sacre de Napoléon.
Localisation
La salle du Sacre est située au premier étage du château de Versailles, elle est contiguë à la salle des gardes de la reine.
Histoire
La salle a été construite à l'emplacement de la deuxième chapelle du château, transférée en 1682 dans l'aile du Nord, à l'emplacement de l'actuel salon d'Hercule[1],[2]. Elle est alors planchéiée et le rez-de-chaussée devient l'appartement de la Dauphine[3] tandis que l'étage devint alors une salle des garde, destinée à regrouper les gardes du château pour les affecter à leur journée de service[1].
La salle servit à quelques événements marquants : Louis XV y congédie le parlement le et les émeutiers révolutionnaires pénètrent dans les appartements de la Reine par cette pièce le [1].
Dans le but de compléter son projet de musée de l'histoire de France, la salle est profondément remaniée par Louis-Philippe, qui l'édifie à la gloire de Napoléon Ier, en y regroupant des tableaux marquants le règne de l’empereur[1].
Décorations
Le plafond est une peinture de Antoine-François Callet intitulée Allégorie du dix-huit brumaire ou La France sauvée, commandée sous le Consulat pour les Tuileries[4] et datée de 1801.
Au mur se trouvent trois tableaux :
- Le Sacre de Napoléon, ou Couronnement de l'impératrice Joséphine, à Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804, de Jacques-Louis David, déplacé au Louvre en 1889 et remplacé par un second exemplaire commandé à David par un groupe d'hommes d'affaires américains en 1807[4], commencée en 1808 et achevée en 1822 pendant son exil à Bruxelles[1] ; ce tableau donne son nom à la salle,
- La Bataille d'Aboukir, commandée à Antoine-Jean Gros par Joachim Murat,
- La Distribution des aigles, ou Serment de l'armée fait à l'Empereur après la distribution des aigles, 5 décembre 1804, de Jacques-Louis David.
Au-dessus de chaque porte, d'autres peintures sont visibles. Ce sont des allégories du courage, du génie, de la générosité et de la constance[1] commandées par Louis XVIII[4] :
- Le Courage guerrier (représenté sous les traits d'un combattant gaulois),
- Le Génie s'élevant malgré l'Envie,
- La Clémence s'appuyant sur la Force,
- La Constance s’appuyant sur une ancre.
Des portraits de Napoléon et de ses épouses sont placés entre les fenêtres.
- La Bataille d'Aboukir, par Gros
Notes et références
- Pierre Lemoine, « Versailles et Trianon » (guide), Réunion des musées nationaux, 1990 (ISBN 978-2-7118-2309-3). p. 66-567
- Catherine Massip, Michel-Richard Delalande, p. 36, Éditions Papillon, Drize 2005
- « La première antichambre », sur www.insecula.com (consulté le ).
- « Salle du Sacre », sur www.museehistoiredefrance.fr (consulté le )
- Portail du baroque
- Portail des musées
- Portail du château de Versailles