Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais
Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais est une commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est située dans l'ancienne région historique du Beaujolais.
Pour les articles homonymes, voir Salles.
Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais | |
Vue de Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Villefranche-sur-Saône |
Intercommunalité | Villefranche Beaujolais Saône |
Maire Mandat |
Stéphane Parizot 2020-2026 |
Code postal | 69460 |
Code commune | 69172 |
Démographie | |
Population municipale |
761 hab. (2019 ) |
Densité | 175 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 02′ 29″ nord, 4° 38′ 04″ est |
Altitude | Min. 247 m Max. 429 m |
Superficie | 4,35 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Saint-Étienne-des-Oullières (banlieue) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Gleizé |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.salles-arbuissonnas.fr/ |
Arbuissonnas et Salles-en-Beaujolais ne forment plus qu'une seule entité depuis 1976. Ce fait était depuis longtemps acquis dans l'esprit des gens, plusieurs associations regroupaient déjà nombre d'habitants, comme la brigade des pompiers, la fanfare et les paroisses étaient déjà regroupées. À l'origine Arbuissonnas, l'église Saint-Laurent était autrefois enclavée à l'intérieur d'un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye d'Ainay. On trouve mention de fortifications et d'une tour dès le Xe siècle. Il ne reste de cet ensemble qu'une chapelle dont le cœur fut construit en 1860. Arbuissonnas disposa longtemps de sa propre école avec une classe unique et mixte, et d'une vaste maison de famille, la villa Bethanie.
Géographie
Salles-Arbuissonnas est une commune située dans le Beaujolais, à 10 kilomètres au nord-ouest de Villefranche-sur-Saône, et 40 kilomètres de Lyon.
Communes limitrophes
Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais est limitrophe des communes suivantes :
Le Perréon | Saint-Étienne-des-Oullières | |||
Vaux-en-Beaujolais | N | |||
O Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais E | ||||
S | ||||
Blacé |
Urbanisme
Typologie
Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Étienne-des-Oullières, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[4] et 8 898 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (81 %), prairies (8,8 %), zones urbanisées (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Les moines de Cluny sont arrivés à Salles en Beaujolais au Xe siècle pour fonder le prieuré de Saint-Martin-de-Salles.
La fondation du Prieuré
Les moines de Cluny sont arrivés à Salles en Beaujolais au Xe siècle pour fonder le prieuré de Saint-Martin-de-Salles. Ils construisent ainsi une belle église romane en pierres dorées, un cloître, ainsi que de nombreux bâtiments nécessaires à la vie d'un prieuré (salle capitulaire, dortoir, parloir, cellier, cantine).
Le chapitre de Salles
En 1301, 30 moniales arrivées de l'île de Grelonges, sur la Saône, s'installent au prieuré de Salles. Au fil du temps, le prieuré prospère et ses dernières font faire de nombreuses modifications au prieuré : la porte en gothique flamboyant, agrandissement de la salle capitulaire et peintures murales, agrandissement du parloir, surélévation de l'église[11]. Petit à petit, ces moniales initialement soumises à la règle bénédictine, prennent des libertés et se font construire des maisons individuelles. Elles ne vivent donc plus en communauté[12]. Elles commencent à posséder personnellement, à vendre, à acheter, s'enrichissent et plus tard, se font appeler chanoinesses comtesses. Issues de la noblesse, elles sont soutenues financièrement par leur famille. Rappelées plusieurs fois à l'ordre par leur supérieur hiérarchique à Cluny, elles continuent de glisser vers un mode de vie de plus en plus aristocratique. Elles reçoivent des visiteurs, sortent de l'enceinte du prieuré pour se rendre quelque temps dans leur famille ou chez des amies, ont des domestiques. En 1779, elles obtiennent officiellement le titre de chanoinesse comtesse et passent sous l'obédience de l'archevêque de Lyon[13]. En 1790, le décret mettant fin aux ordres religieux vient mettre un terme aux projets de grandeur des chanoinesses de Salles. Le chapitre est dissous, la majorité d'entre elles regagne leur famille, et d'autres, à l'image de la Prieure Madame de Ruffey, se battront pour reprendre les biens que la Révolution leur a volés. Elle parvient à racheter quelques maisons mais est finalement emprisonnée et meurt en prison. De cette glorieuse époque, la commune de Salles a conservé une partie du cloître, de la salle capitulaire, et du parloir, ainsi que de magnifiques maisons "bourgeoises", datant d'un projet qui n'aura vu que partiellement le jour, le projet Désarnod.
Le XXe siècle
Au début du XXe siècle, l'hôtel Cinquin est l'un des nombreux établissements qui accueillent à Salles, pensionnaire, gens de passage et touristes. On rapporte que les clients de cet hôtel jouaient aux boules dans la cour du cloître. On peut citer parmi les autres hôtels de Salles, l'hôtel du commerce (aujourd'hui restaurant situé près de la voûte) et l'hôtel du chapitre dont les habitués jouaient aux boules sur la grand-place. Dans une ambiance pittoresque, ils buvaient « des canons » et alignait les collections de « pots » bus sur le mur devant l'hôtel. À la fin de la journée, les pots étaient comptabilisés et chacun payait son dû[réf. nécessaire].
Salles comptait aussi plusieurs cafés, comme le café de la gare situé au bas du village, appelé aussi couramment « café du fond de Salles »[réf. nécessaire].
Le , la commune est formée par la fusion de Salles et d'Arbuissonnas, dont Salles est le chef-lieu.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 761 habitants[Note 2], en diminution de 7,53 % par rapport à 2013 (Rhône : +5,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Le site de Salles-Arbuissonnas-en-Beaujolais est classé et une zone de protection a été mise en place autour de l’église de Salles[18] afin de préserver la place devant celle-ci, la cour du chapitre, la place du chapitre et les maisons du chapitre XVIIIe siècle qui la bordent.
- Les vestiges du prieuré clunisien Saint-Martin-de-Salles. À voir :
- la façade avec sa porte romane,
- le porche en style gothique flamboyant,
- le cloître du Xe siècle et sa galerie du XIIe siècle, voûtée avec des ogives à colonnes doubles en pierres dorées[19],
- la salle capitulaire du XVe siècle, voûtée d’ogives,
- les fresques du XVe siècle;
- la chaire priorale du XVIe siècle,
- les stalles de style Renaissance et XVIIIe siècle.
- le parc d’Arbuissonnas
- l'église d’Arbuissonnas remaniée au XIXe siècle.
- maison de style bourgeois lyonnais de Thalia Descombes, anciennement appelée “l’hostellerie saint-vincent”.
Personnalités liées à la commune
- Georges Dufrénoy, peintre postimpressionniste.
- Joseph Balloffet, historien du Beaujolais.
Héraldique
Blason | D'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules, au lambel à cinq pendants du même brochant sur la poitrine du lion[20]. |
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Détails | Ce sont les armes du Beaujolais (sires de Seaujeu). Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Étienne-des-Oullières », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Eugène Méhu, Salles en Beaujolais, p41
- Eugène Méhu, Salles en Beaujolais, p 50.
- Eugène Méhu, Salles en Beaujolais, p 59.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « L'église de Salles », notice no PA00118065, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le cloître ou le chapître du prieuré », notice no PA00118064, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=4325
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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