Sanjō Sanetomi

Le Prince Sanetomi Sanjō (実美 三条, 13 mars 1837 – 28 février 1891) est un noble et homme d'État japonais de l'ère Meiji.

Sanjō Sanetomi

Sanetomi Sanjō
Fonctions
Premier ministre du Japon

(1 mois et 29 jours) (interim)
Monarque Meiji
Prédécesseur Kuroda Kiyotaka
Successeur Yamagata Aritomo
Gardien du sceau privé du Japon

(5 ans, 1 mois et 27 jours)
Monarque Meiji
Premier ministre Itō Hirobumi
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Tokudaiji Sanetsu
Daijō-daijin

(14 ans, 3 mois et 9 jours)
Monarque Meiji
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction abolie
Udaijin

(2 ans et 29 jours)
Monarque Meiji
Prédécesseur Koshuji Yoontoyo (indirectement)
Successeur Ōkubo Toshimichi (indirectement)
Ministre des Affaires étrangères

(8 jours)
Monarque Meiji
Prédécesseur Yamashina Akira
Successeur Date Munenari
membre de la Chambre des pairs

(1 an)
Prédécesseur Pairie créée
Successeur Kinyoshi Sanjo
Biographie
Titre complet Prince, Duc
Nom de naissance Sanetomi Sanjō (実美 三条)
Date de naissance
Lieu de naissance Kyoto
Date de décès (à 53 ans)
Lieu de décès Tokyo
Nationalité Japonais
Parti politique Indépendant
Père Sanetsumu Sanjo
Conjoint Haruko Sanjo
Enfants Kinyoshi Sanjo, Kinteru Sanjo, Sanehide Kawabata, Sanjo Chieko
Famille Famille Sanjo
Entourage Yamauchi Toyokazu (grand-père)
Sanjo Kinosa (grand-père)
Sanjo Minoru (petit-fils)
Saneharu Sanjo (petit-fils)
Takeda HisashiYasushi (arrière-arrière-petit-enfant)
Profession homme politique

Biographie

Né à Kyoto, Sanjō est le fils du naidaijin Sanjō Sanetsumu. Il occupa plusieurs postes importants au sein du gouvernement et devint une figure centrale de l'anti-occidentalisation, et du mouvement du Sonnō jōi révérez l'empereur, expulsez les barbares ») contre le shogunat Tokugawa.

Lors du coup d'État du  coup de Bunkyū ») qui porta les modérés d'Aizu et de Satsuma au pouvoir, il se réfugia à Chōshū. Il retourna à Kyoto après la démission du shogun Yoshinobu Tokugawa.

Les premières structures (Sanshoku) du gouvernement de Meiji furent établies le  : le Sōsai (président), le Gijō (gouvernement) et le San'yo (chambre des conseillers). Ces structures furent toutes abolies le avec l'établissement du Dajōkan (Grand Conseil d'État). Dans ce nouveau gouvernement, Sanjō fut tour à tour président du Gijo, ministre de Droite (右大臣) ( - ), et Chancelier du Royaume (Daijō-daijin) ( - .

Sanjō reçu le Grand Cordon de l'ordre suprême du Chrysanthème en 1882. Le , il devint prince (koshaku) selon le système de pairie) japonais (kazoku).

Sanjō travailla dans le gouvernement jusqu'à l'abolition du Dajōkan en 1885. Après que la structure du Cabinet fut établie, il devint le Lord Gardien du sceau privé du Japon.

En 1889, lorsque le premier ministre Kiyotaka Kuroda et les membres de son cabinet démissionnèrent, l'empereur Meiji accepta ces démissions et plaça Sanjō à la tête du gouvernement. L'empereur refusa de nommer un nouveau premier ministre pendant deux mois, faisant de Sanjō le seul premier ministre de l'histoire du Japon (par intérim) qui fut en même temps le Lord Gardien du sceau privé du Japon[1].

En 1890, il devint membre de la chambre des pairs dans la diète du Japon. À sa mort en 1891, il reçut des obsèques nationales. Sa tombe se trouve au Gokoku-ji dans l'arrondissement de Bunkyō à Tokyo.

Notes et références

  1. Après que la restauration de Meiji fut adoptée en 1890, un nouveau système fut établi : « En cas de décès, d'incapacité, de démission ou de révocation du premier ministre, un membre du cabinet devra assumer le rôle de premier ministre jusqu'à la nomination officielle du nouveau premier ministre. » De nos jours, le gouvernement de Sanjō est généralement regardé comme une continuation de celui de Kuroda.

Bibliographie

  • Beasley, W. G. (1972). The Meiji Restoration. Stanford: Stanford University Press.
  • Jansen, Marius B. and Gilbert Rozman, eds. (1986). Japan in Transition: From Tokugawa to Meiji. Princeton: Princeton University Press.
  • Keene, Donald. (2005). Emperor of Japan: Meiji and His World, 1852-1912. New York: Columbia University Press. (ISBN 0-231-12341-8)
  • Ozaki Yukio (2001). The Autobiography of Ozaki Yukio: The Struggle for Constitutional Government in Japan. [traduit par Fujiko Hara]. Princeton: Princeton University Press. (ISBN 0-691-05095-3) (toilé)

Liens externes

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