Sangha-Mbaéré

Sangha-Mbaéré est l’une des deux préfectures économiques de République centrafricaine. Elle tient son nom de la rivière Sangha, qui la traverse à l’ouest, et de la rivière Mbaéré qui la borde à l’est. Sa superficie est de 19 412 km² pour une population de 101 074 habitants en 2003[1]. Son chef-lieu est Nola.

Sangha-Mbaéré

Localisation de la Sangha-Mbaéré en République centrafricaine
Administration
Pays République centrafricaine
Préfecture Sangha-Mbaéré
chef-lieu Nola
Sous-préfectures Nola, Bambio, Bayanga
Démographie
Population 101 074 hab. (2003)
Densité 5,2 hab./km2
Groupes ethniques Bantous, Pygmées
Géographie
Coordonnées 3° 30′ nord, 16° 05′ est
Superficie 1 941 200 ha = 19 412 km2

    Géographie

    Située à l’extrême sud-ouest du pays, elle est limitée par les préfectures de Mambéré-Kadéï au nord, de Lobaye au nord-est, et par les frontières nationales avec la République du Congo au sud-est, et le Cameroun à l’ouest.

    Préfectures et territoires limitrophes de la Sangha-Mbaéré
    Mambéré-Kadéï Lobaye
    Boumba-et-Ngoko Likouala
    Sangha

    Histoire

    Habitants Ngoundi, région de Nola (1906)

    Après l'accord franco-allemand du qui reconnaît à la France la ligne des postes établis d'Ouesso à Koundé[2], la région intègre la colonie française du Congo français. Le territoire est ensuite cédé au Kamerun allemand, comme partie de la région du Neukamerun par le traité du [3]. Au début de la première guerre mondiale, en 1914, il est repris par la France, et revient à la colonie du Moyen-Congo. Après la réforme administrative du , il rejoint la colonie de l’Oubangui-Chari. Le marque la création du District de Nola, partie de la circonscription de Haute-Sangha.

    Le , la République centrafricaine indépendante instaure la sous-préfecture de Nola dans la préfecture de Haute-Sangha[4]. En 1973, la préfecture de Haute-Sangha est divisée en deux préfectures : Mambéré-Kadéï (chef-lieu : Berbérati) et Sangha-Économique (chef-lieu : Nola), puis en 1982, la préfecture de la Sangha-Économique prend le nom de Sangha-Mbaéré.

    Administration

    La Sangha-Mbaéré constitue avec la Nana-Mambéré et la Mambéré-Kadéï, la région de l’Équateur, numéro 2 de la République centrafricaine[5]. La Sangha-Mbaéré est divisée en trois sous-préfectures et cinq communes[6] :

    Sous-préfecturescommunessuperficie
    (km²)
    population
    (hab. 2015)[7]
    villages
    (nbre 2003)[8]
    quartiers
    (nbre 2003)[8]
    NolaNola3 903,2576 2825520
    Bilolo3 206,4311 857280
    Salo1 835,7012 696220
    BambioMbaéré5 737,8313 915280
    BayangaYobé-Sangha4 019,5712 318190

    Les cinq communes de la Sangha-Mbaéré totalisent 144 villages ou quartiers.

    Villages et localités

    • Sous-préfecture de Bayanga: Bayanga, Lidjombo
    • Sous-préfecture de Bambio : Bambio, Bangba, Dambadjodjo, Dougoundja, Ndélé
    • Sous-préfecture de Nola : Adoumandjali, Baboungué, Katakpo, Komassa, Kossindi, Lopo, Mboussa, Motao, Nabondo, Ngama, Ouodo, Salo, Yamando

    Démographie

    Selon les trois recensements de 1975, 1988 et 2003, la population de la préfecture de Sangha-Mbaéré a évolué de la façon suivante :

    Évolution démographique
    1975 1988 2003 2015
    57 14761 093101 074127 068

    Environnement

    Le territoire de la préfecture est couvert par la forêt du Bassin du Congo. La réserve spéciale de Dzanga-Sangha, dans la pointe sud de la Sangha-Mbaéré constitue la zone tampon du Parc national Dzanga-Ndoki. Ce parc national de 122 000 ha est associé au complexe transfrontalier consacré à la conservation de la nature du Trinational de la Sangha, inscrit au patrimoine mondial depuis le [9].

    Économie

    La préfecture se situe dans la zone de cultures vivrières à manioc et bananes plantains dominants, maïs, arachide, sésame, macabo et courges. Les ressources minières sont les gisements de diamants alluvionnaires exploités artisanalement. Le secteur industriel est représenté par l'exploitation forestière et l'industrie du bois. Elle dispose d'un port fluvial pétrolier sur la Sangha à Salo[10].

    Références

    1. DGSEES-RCA, Répartition de la population par sexe selon la préfecture en 1988 et 2003
    2. Isabelle Dion (Archives nationales de France), Commémoration Savorgnan de Brazza, La pénétration par la Sangha, 2005
    3. Traité Maroc-Congo du 4 novembre 1911 entre l’empire allemand et la République Française
    4. Loi 60.179 du 23 janvier 1961 portant création des préfectures et des sous-préfectures sur le territoire de la République Centrafricaine
    5. loi 96.013 du 13 janvier 1996, portant création des régions
    6. OCHA, Reliefweb, Atlas administratif de la République centrafricaine 2013
    7. Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies, Humanitarian Response, Projection population 2015 de la RCA.
    8. Recensement général de la population et de l'habitat, 2003
    9. « Trinational de la Sangha », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le ).
    10. Atlas de l'Afrique, Éditions du Jaguar, Paris, 2011 (ISBN 978-2-86950-465-3)
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