Santigold

Santi White dite Santigold (anciennement Santogold), née le à Philadelphie (Pennsylvanie), est une autrice-compositrice-interprète et productrice américaine.

Santigold
Santigold sur la scène du House of Blues de Boston le 22 juin 2012.
Informations générales
Surnom Santogold
Nom de naissance Santi White
Naissance
Philadelphie, États-Unis
Activité principale Autrice-compositrice-interprète, Productrice
Genre musical Électronique, New Wave, Indie, Reggae Fusion, Hip-Hop Alternatif, Dance Alternative
Instruments Voix, Guitare, Batterie, Clavier, Synthétiseur
Années actives Depuis 2003
Labels Lizard King, Atlantic, Downtown, Roc Nation
Site officiel www.santigold.com

Son premier album studio Santogold (2008) combinant différents genres musicaux, rencontre un important un succès public et critique avec notamment le single L.E.S Artistes. Master of My Make-Believe incluant Disparate Youth paraît en 2012, suivi de 99¢ en 2016. Elle publie son quatrième album studio Spirituals en septembre 2022: le disque inclut les singles High Priestness et Ain’t Ready.

Biographie

Fille d'avocat, elle est diplômée de l'université Wesleyenne en musique et études afro-américaines.

Santi White commence sa carrière en décrochant un poste de responsable artistique chez Epic Records. Elle démissionne rapidement pour se consacrer à la production et à l'écriture de chansons. Elle écrit et produit ainsi le premier album de la chanteuse R'n'B Res, intitulé How I Do. En 2003, elle passe à la chanson pour le groupe de post-punk Stiffed, à Philadelphie. C'est à ce moment que le patron du label Lizard King Record la repère et la fait signer en solo. C'est le début de Santogold.

Son premier album sort en en France, précédé du single L.E.S Artistes. Sa musique est empreinte d'influences très diverses : la soul d'Aretha Franklin, la pop des Talking Heads et des Smiths[1]. Son disque doit aussi beaucoup au dub et à la new wave[2] : la chanteuse précise d'ailleurs que My Superman est basé sur Red Light, une chanson de Siouxsie and the Banshees[3].

Composé au départ de la chanteuse Santi White (chant, production et songwriting) et du producteur John Hill, alias John Rodeo, le projet Santogold est en fait épaulé par plusieurs producteurs comme Chuck Treece, collaborateur des Bad Brains qu'elle reprendra d'ailleurs plus tard, Cliffored Pusey (de Steel Pulse), mais aussi l'architecte sonore Diplo (pygmalion de la chanteuse M.I.A.) ainsi que Spank Rock ou Switch.

Santi publie peu de temps après une mixtape intitulé Top Ranking: A Diplo Dub salué par Pitchfork[4]. Parallèlement à cela, elle accepte d'enregistrer un titre pour la campagne 2008 de la marque Converse avec Julian Casablancas des Strokes et N.E.R.D. La chanson, produite par Pharrell Williams, s'intitule My Drive Thru.

En , un communiqué de presse annonce que Santogold devient Santigold sans en préciser la raison ; il semblerait cependant que ce soit dû à des poursuites judiciaires menées par un homme utilisant le pseudonyme de « Santo Gold » depuis 1983[5].

En 2011, Santigold met en ligne sur son myspace Go, un morceau qu'elle a enregistré en duo avec Karen O des Yeah Yeah Yeahs[6]. Ce titre est extrait de son album Master of My Make Believe qui sort au printemps 2012[7] précédé du single Disparate Youth en mars.

En 2017, elle interprète Give It All (With You) avec Vince Staples. La chanson est le générique de fin du film Power Rangers.

En sort l'album-mixtape I Don't Want: The Gold Fire Sessions mixé par le compositeur et producteur new-yorkais Dre Skull, patron du label Mixpak (en) (Popcaan, Vybz Kartel, Jubilee). Le titre Valley of the Dolls est coproduit par Diplo.

Style et influences

Santigold au Parklife Festival en 2011.

Le style de white a souvent été comparé à celui de M.I.A[8]. En réponse à cette comparaison, White a déclaré qu'elles sont toutes deux des « femmes qui ont des influences similaires et qui ont travaillé plus ou moins avec les mêmes personnes », mais que sa « musique est différente et qu'elle n'est pas influencée par ce que raconte la presse », ajoutant[2],[9] :

« Je ne crois pas que quelqu'un pourrait prendre ma place… Je pense que ce qui est précis sur cette comparaison, c'est que c'est une artiste qui a des charges de différentes influences… et qui met les choses ensemble d'une manière inattendue et sans aucun genre. »

Santigold et son amie Amanda Blank ont été décrites comme faisant partie d'une « nouvelle fournée de jeunes artistes multiculturelles dans le sillage de M.I.A., provoquant un émoi sur Internet et portant une étiquette “indie” pré-apposée dans les salles de conférence »[10].

White a également révélé son appréciation pour la musique new wave[2], indiquant que son morceau My Superman contient une interpolation de la chanson Red Light des Siouxsie and the Banshees[11]. La chanteuse a aussi déclaré qu'elle est inspirée par la pop des années 80, partageant son sentiment profond qu'elle éprouve pour à ce sujet et qu'elle espère« ramener quelques autres bonnes chansons pop »[2]. Les principales influences de la chanteuse sont James Brown, Aretha Franklin[12] mais également Devo qu'elle qualifie comme son« groupe favori de tous les temps »[13]. En outre, elle a grandi en écoutant beaucoup de reggae, de jazz, de Fela Kuti et de musique nigériane [12].

Discographie

Albums studio

Mixtapes

  • 2008 : Top Ranking: A Diplo Dub
  • 2018 : I Don't Want: The Gold Fire Sessions

Singles

  • 2008 : Creator
  • 2008 : L.E.S. Artistes
  • 2008 : My Drive Thru
  • 2008 : Lights Out
  • 2008 : Say Aha
  • 2011 : Go! (avec Karen O)
  • 2012 : Big Mouth
  • 2012 : Disparate Youth
  • 2012 : The Keepers

Récompenses et nominations

Année Récompense Catégorie Résultat
2008 NME Awards USA Révélation internationale de l’année Lauréat
Q Awards Révélation internationale de l’année Nomination
MTV Europe Music Awards Meilleur vidéoclip (pour L.E.S. Artistes) Nomination
2009 BRIT Awards Artiste féminine internationale Nomination
ASCAP Pop Music Awards Vanguard Award Lauréat

Notes et références

  1. (fr) Jean-Daniel Beauvallet, « Rencontre : Santogold », Les Inrockuptibles, no 651, (résumé).
  2. (en) Samuel Strang, « Santo Claws: talking S1W, M.I.A. and Mark Ronson with Santogold », sur Drowned in Sound.
  3. "Icon: Siouxsie", The Fader Magazine, The Icon Issue 67, April/May 2010. Page 73. Santigold : "I keep a Rolodex of the women that vocally inspire me. There aren't that many, but she's definitely one of them. I remember one of the first times I heard "Red Light" it was at a party, and I remember going up to the DJ and being like, "Who's this?". It was that good. I kind of stopped and was like... wow. There's not a tremendous amount of women who are bold and forward thinking as artists. I feel like her music, at the time especially, was pretty unique in the way that it sort of matched her style. The freedom of experimenting with this dark place that doesn't have a place often in modern music."
  4. "Santigold Top Ranking" chronique Pitchfork.
  5. (en) Sean Michaels, « Santogold changes her name to Santigold », sur le site du Guardian, 12 février 2009.
  6. Santigold releases duet with Karen O NME.COM. 15 avril 2011
  7. (en) Critcheloe, Cody, « Black And Gold Santigold », V Magazine, (consulté le )
  8. « Santogold - Top Ranking [Mixed by Diplo] (staff review) », Sputnikmusic (consulté le )
  9. « Santogold Interview », ITN Music YouTube, (consulté le )
  10. Julianne Shepherd, « Hip-Hop’s Newest Faces: Indie, Fierce and Female », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
  11. "Icon: Siouxsie", The Fader Magazine, The Icon Issue 67, April/May 2010. Page 73. Santigold: "I keep a Rolodex of the women that vocally inspire me. There aren't that many, but she's definitely one of them. I remember one of the first times I heard "Red Light" it was at a party, and I remember going up to the DJ and being like, "Who's this?". It was that good. I kind of stopped and was like... wow. There's not a tremendous amount of women who are bold and forward thinking as artists. I feel like her music, at the time especially, was pretty unique in the way that it sort of matched her style. The freedom of experimenting with this dark place that doesn't have a place often in modern music."
  12. « Santi achieves gold standard », Birmingham Mail et Trinity Mirror, (consulté le )
  13. « Q&A with Santogold The Vanderbilt Hustler November 17, 2008 », Insidevandy.com, (consulté le )

Liens externes

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