Saon

Saon est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 222 habitants[Note 1].

Saon

L'église Saint-Aubin.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom
Maire
Mandat
Aurore Dewaele
2020-2026
Code postal 14330
Code commune 14667
Démographie
Population
municipale
222 hab. (2019 )
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 16′ 13″ nord, 0° 51′ 29″ ouest
Altitude Min. 7 m
Max. 76 m
Superficie 5,24 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bayeux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Trévières
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saon
Géolocalisation sur la carte : France
Saon
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Saon
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Saon

    Géographie

    Saon est une commune du pays du Bessin située à douze kilomètres de Bayeux, sur la rivière Tortonne.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 774 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Balleroy-sur-Drôme », sur la commune de Balleroy-sur-Drôme, mise en service en 2000[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 927,2 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 31 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Saon est une commune rurale[Note 7],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayeux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 29 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (85,7 %), terres arables (11,7 %), zones urbanisées (2,3 %), forêts (0,3 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Ecclesia de Saone en 1252[23].

    L'origine de ce toponyme est obscure pour René Lepelley[24].

    Histoire

    Les houillères de Littry exploitent plusieurs puits de mine sur la commune entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe siècle.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1983 mars 2008 Laurent Boissel DVD  
    mars 2008[25] En cours Anne Boissel[26] DLF[27] Agricultrice, présidente de la communauté de communes
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[26].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

    En 2019, la commune comptait 222 habitants[Note 9], en diminution de 3,9 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Saon comptait 431 habitants, population jamais atteinte depuis.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    431381395411377404336426404
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    413381399364347309355375345
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    350355353301306302284270279
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    281280248189182217229233231
    2018 2019 - - - - - - -
    221222-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Cheminée de la fosse Touvais.
    • Église romane Saint-Aubin. La chapelle seigneuriale de la famille d'Avesnes, des environs de 1600, est classée au titre des monuments historiques depuis le [32]. Elle a été offerte en 1148 par Roger III Bacon, seigneur du Molay aux « pauvres chevaliers du Christ », les Templiers. Remaniée à la période gothique, elle abrite deux gisants du XVIIe siècle, classés à titre d'objets[33], représentant un seigneur de Gruchy, Robert Davaynes et son épouse Jeanne Daché ou Dasché[34].
    • Manoir de Gruchy, du XVIIe siècle : construit à l'emplacement d'un ancien château fort du XIIIe siècle, dont il subsiste les douves autour de la cour, des traces de tours , de créneaux et de meurtrières. Le manoir vit sa partie la plus ancienne détruite en 1944.
    Le domaine est ceinturé d'un long mur. Le logis seigneurial, comprend deux ailes en équerre, avec dans l'angle intérieur une tour carrée construite en pierre calcaire, dont le toit est orné d'un fleuron de pierre. L'aile sud présente des baies à colonnettes sculptées et sur l'ensemble du logis des fenêtres à meneaux, dont une est surmontée par une lucarne avec un fronton curviligne décoré. Le toit, en ardoises, est surmonté d'une belle cheminée. La chapelle, avec sa cloche sur le toit et sa haute porte en arc brisé a été convertie en grange à foin. Sur un des communs, on peut voir un colombier avec ses trous de boulins groupés par trois inégalement. Au centre de la cour, se trouve une mare entourée de murs. Une partie des bâtiments agricoles, remaniés, abrite de nos jours un haras réputé[35].
    Le champion trotteur Ourasi, né en 1980 et mort au haras de Gruchy le , vainqueur à quatre reprises du Prix d'Amérique, a passé sa retraite au haras de Gruchy, propriété du comte de Lastours, depuis 1990 jusqu'à sa mort en 2013. Sa « nounou » Annie Jumel entretient son souvenir et accueille les admirateurs du cheval sur sa tombe fleurie dans le haras[36].
    • Manoir de Saon, des XVIe et XVIIIe siècles.
    • Le cheminée carrée de la fosse Touvais construite en 1834.

    Saon dans les arts

    Le haras de Gruchy fut le lieu de tournage du film La Horse en 1969 avec Jean Gabin[réf. nécessaire].

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Saon et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Balleroy-sur-Drôme - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Saon et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Charte de l’abbaye de Longues, 46.
    24. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 244
    25. « Anne Boissel, élue maire, remplace Laurent Boissel », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    26. Réélection 2014 : « Saon (14330) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    27. « Anne Boissel et Cédric Poisson candidats de « Debout la France » », sur larenaissance-lebessin.fr, La Renaissance - Le Bessin (consulté le )
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    32. « Église Saint-Aubin », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Monument sépulcral », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
    34. Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 66.
    35. Gourbin 2014, p. 66-67.
    36. « Annie Jumel », sur la-minute-de-la-trotteuse.com (consulté le ).

    Liens externes

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