Sars-la-Buissière

Sars-la-Buissière (en wallon El Sårt-el-Bouxhire) est une section de la commune belge de Lobbes située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Pour les articles homonymes, voir Sars, Sart et Labuissière.

Cet article possède un paronyme, voir Sars-la-Bruyère.

Sars-la-Buissière

Vue d’ensemble du village.
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Thuin
Commune Lobbes
Code postal 6542
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé sartois(e)
Géographie
Coordonnées 50° 20′ 07″ nord, 4° 12′ 35″ est
Localisation

Localisation de Sars-la-Buissière au sein de Lobbes
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Sars-la-Buissière
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Sars-la-Buissière
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Sars-la-Buissière
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Sars-la-Buissière

    Étymologie

    Origine du nom

    La première partie du nom de Sars-la-Buissière trouve son origine dans le mot latin Sarius signifiant sarclé, défriché. La seconde partie Buissière désigne tout simplement l’endroit où le buis pousse en grande quantité.

    Sars-La-Buissière est au départ connue sous le nom de Sars-Lez-La-buissière car elle se situait entre le village de Sars (qui n'existe plus) et celui de Labuissière (commune de Merbes-le-Château).

    Géographie

    Situation

    Le village se situe au sud-ouest de Lobbes et au sud de Bienne-lez-Happart et au nord de Fontaine-Valmont.

    Hameaux

    Le village possède quatre hameaux : La Chapelle, Rubignies, Gersies, Chevesnes.

    Histoire

    Grignart, sans doute le site le plus ancien de Sars-la-Buissière, fut fouillé par D.A.Van Bastelaer en 1881. Quelques débris de tuiles et de poteries de l'époque romaine furent mis à jour au passage de la Sambre là où le diverticule reliant la chaussée de Trêves à la chaussée de Tongres, traverse la vallée. Des traces de l'occupation franque furent également repérées sur le sommet de la colline qui aurait été couverte d'une fortification. On parlera aussi de ce site à propos d'un nommé Morosus vivant au T siècle et pillant les voyageurs qui franchissaient le gué. À l'arrière de ce château, Chevesnes se développa et devint un hameau remarquable. Pépin de Herstal fit don des revenus de Chevesnes à l'église de Sainte-Marie à Chèvremont. Plus tard, Charlemagne notifia ce don par un diplôme rédigé le 3 mai 779. Lothaire, son petit-fils, le renouvela en 844. Le Polyptyque de Lobbes de 869 mentionne Grignart et Forestaille dans les biens de l'abbaye. Ces deux lieux seront désignés à part dans le Hainaut jusqu'à la fin de l'ancien régime. Chevesnes et d'autres clairières percées dans la forêt du plateau relèveront de Ghoy-sur-Sambre, un bien des seigneurs de Barbençon. Petit a petit, quatre hameaux vont unir leurs destins : ce sont Chevesnes, Rubignies, Gersies et Burgoit. Tous quatre sont également éloignés du centre paroissial de Ghoy mais la proximité qu'ils ont entre eux s'inscrira dans le sol par des sentiers multiples et de nombreux chemins encaissés.

    La population augmentait ; pour les quatre « Sarts », on comptait quarante trois foyers en 1406. Dès le 16e siècle, une sidérurgie existait sur le cours du ruisseau de Grignart. En 1543, un moine de Lobbes écrivait que « au pied de la montagne est une fonderie de fer ». Les Essarts peuvent alors développer de nouvelles activités : extraire le minerai de fer à Falimont, fabriquer le charbon de bois aux Fayts et aux Sartis ; transporter et préparer ces matériaux. Il y aura accroissement de population, spécialisation du travail et richesse relative. Voila bien d'excellents arguments pour créer une paroisse nouvelle et faire du hameau de Burgoit, le quartier de la Chapelle et le centre de la communauté détachée de Ghoy. Ce fut fait à Cambrai, le 4 août 1568. Malgré les guerres des 17ème et 18ème siècles qui laissèrent leur triste souvenir à la rue de la Bataille et au sentier des Fosses, le village, toujours dépendant de Ghoy au temporel, continua à se développer. Le travail du fer se poursuivit jusqu'au début du 19e siècle alors que pendant ce temps la population croissait au-delà de neuf cents habitants. Dans la description de la carte de Ferraris (1777) on pouvait lire que Sars-la-Buissière possédait un fourneau, une forge ainsi que deux platineries. Mais le temps du charbon de bois était révolu et, dans le sous-sol du village, les veines de charbon étaient couvertes d'un banc de grès bien trop épais. Ce qui restait des forêts fut défriché. La population s'adonna davantage à l'agriculture.

    De 1803 à 1977, Sars-la-Buissière eut une administration autonome. Cette commune fut ensuite jointe au village de Lobbes dont elle avait depuis le début accompagné l'histoire mouvementée[1].

    Justice

    Cette localité est aussi connue à cause de l'affaire Dutroux ; c'est dans le jardin de son domicile que le pédophile Marc Dutroux enterra Julie et Mélissa ainsi que son complice, Bernard Weinstein.

    Patrimoine

    L'église Saint-Nicolas. Reconstruit en 1846 à l'exception de la tour occidentale en moellons de grès ferrugineux, édifice de tradition classique en briques sous toits d'ardoises, composé de trois nefs de cinq travées et d'un chœur hémisphérique, accosté de sacristies. Remontant probablement à la fin du XVIe S., date d'érection de la paroisse. tour carrée à demi-engagée, comptant quatre niveaux sous une flèche octogonale à base pyramidale Prise dans un encadrement rectangulaire à refends en calcaire, porte du XVIIIe s. en plein cintre, bordée d'une gorge, rehaussée d'impostes saillantes et d'une clé sculptée[2].

    Château-Ferme de Forestaille. Construit vers 1666 suivant la date indiquée sur la tour du logis.

    Château Gringnard. Le château de Grignard tire son nom du mont de Grignard où il est érigé. Au 7e siècle, Landelin et ses complices y auraient installé leur repaire. En effet, avant sa conversion, le fondateur de l’abbaye de Lobbes aurait mené une vie de hors-la-loi. C’est un certain Auguste Rivage qui fit construire ce curieux château au 19e siècle. Il est actuellement occupé par le centre protestant « Tournebride » qui y a aménagé un internat et un centre de colonie de vacances pour des enfants de 6 à 12 ans[3].

    L'ancienne maison communale. Située rue de Chevesne. Aujourd'hui une école.

    Chapelle Saint-Roch. Rue de Chevesne, bâtie en 1867.

    Folklore

    Le carnaval a lieu le dernier dimanche d'avril (gilles, costumés et paysans).

    Voir aussi

    Articles connexes

    La Thudinie

    Labuissière

    Notes et références

    1. « SARS-LA-BUISSIERE (6542) », Haut Pays de Sambre n° 74, (lire en ligne [PDF])
    2. Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie 10 tome 2 Hainaut Thuin F-T, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 906 p. (ISBN 2-8021-0045-9), p. 550
    3. « GG-HT-05-2_Grignard », sur SityTrail.com,
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