Scopophilie

La scopophilie, scoptophilie ou pulsion scopique, est définie par Sigmund Freud comme le plaisir de posséder l'autre par le regard[1]. Il s'agit d'une pulsion sexuelle indépendante des zones érogènes où l'individu s'empare de l'autre comme objet de plaisir qu'il soumet à son regard contrôlant.

Selon l'analyse psychanalytique de Laura Mulvey, il existe deux formes contradictoires de l'investissement libidinal dans l'acte de regarder un film : « La première forme, scopophile, dérive du plaisir d'utiliser une autre personne comme objet de stimulation sexuelle par la vision. La seconde, dont le développement est lié au narcissisme et à la constitution du moi, vient de l'identification avec l'image vue »[2].

Notes et références

  1. « Le «male gaze», bad fiction », sur Libération.fr, (consulté le )
  2. John Frow, « Le lieu sémiotique du spectateur dans le discours de l'amour contemporain », dans Didier Coste et Michel Zéraffa, Le Récit amoureux : colloque de Cerisy, Seyssel, éditions du Champ Vallon, , 315 p. (lire en ligne), p. 172.

Voir aussi

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