Scrophularia canina subsp. ramosissima

Scrophularia ramosissima

Scrophularia canina subsp. ramosissima, en français Scrofulaire très rameuse, Scrophulaire rameuse ou Scrofulaire très ramifiée, est une sous-espèce de Scrophularia canina, espèce de plantes à fleurs de la famille des Scrophulariaceae et du genre Scrophularia. Elle est endémique la région méditerranéenne.

Taxonomie

L'espèce est décrite en premier par Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps en 1807, qui la considère, sous le nom binominal Scrophularia ramosissima (basionyme), comme une espèce à part entière. Paul-Victor Fournier la classe en 1937 comme une sous-espèce de Scrophularia canina, sous le nom correct Scrophularia canina subsp. ramosissima[1].

Scrophularia canina subsp. ramosissima a pour synonymes :

  • Scrophularia canina subsp. frutescens (L.) O.de Bolòs & J.Vigo[2]
  • Scrophularia canina subsp. ramosissima (Loisel.) Bonnier & Layens, 1894[2]
  • Scrophularia canina var. minoricensis Monts., 1970[1],[2]
  • Scrophularia frutescens DC., 1805[1],[2]
  • Scrophularia ramosissima Loisel., 1807[1],[2],[3]
  • Scrophularia ramosissima subsp. minoricensis (P.Monts.) A.M.Romo, 1994[1],[2]

Description

Appareil végétatif

Détail des feuilles.

C'est une plante vivace de 20–60 cm, glabre, noircissant sur le sec, à tiges cylindriques, ligneuses et très rameuses à la base. Les feuilles sont peu nombreuses, écartées, petites, oblongues-lancéolées, pennatifides ou incisées-dentées, à dents triangulaires-aiguës[4].

Appareil reproducteur

Les fleurs sont d'un brun rougeâtre, très petites, à un ou deux sur les pédoncules, bien plus longs que 16 calice, en panicule cylindrique presque simple, longue et nue. Le calice est à lobes suborbiculaires, étroitement scarieux. La corolle mesure 3–5 mm ; le staminode est linéaire ou nul ; les étamines sont à la fin saillantes. La capsule petite, mesurant 2–4 mm, subglobuleuse-apiculée. La floraison a lieu d'avril à juillet[4].

Habitat et écologie

Scrophulaire rameuse poussant sur une dune.

Elle pousse dans les sables et lieux arides du littoral méditerranéen[4]. C'est une espèce indicatrice des dunes fixées du littoral méditerranéen du Crucianellion maritimae[3]. Cet habitat se développe en situation arrière-dunaire, entre les végétations de la dune mobile à Oyat (Ammophila arenaria subsp. australis) et les fourrés littoraux sur sable. Il se développe sur un substrat sableux meuble semi-stabilisé, pouvant s’échauffer et devenir très sec en été, de granulométrie variable (sables fins à sables graveleux), plus ou moins enrichi en matière organique et en débris coquilliers[5].

Habitat et répartition

Elle est présente en Corse, dans le sud de la France, en Sardaigne, en Sicile, aux Baléares, au Maroc, en Algérie et en Tunisie[1].

Menaces et conservation

Cette sous-espèce est classée « préoccupation mineure » (LC) en France métropolitaine, mais « en danger critique d'extinction » (CR) en Provence-Alpes-Côte d'Azur[3].

Notes et références

Liens externes

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