Seigneurie de Piémont

La seigneurie de Piémont, appelée plus couramment apanage de Piémont, est un ensemble de terres situé dans la partie nord de la péninsule italienne et correspondant en partie à la région du Piémont, possession de la maison de Savoie à partir du XIIIe siècle.

Seigneurie de Piémont

12351424

Les Etats de Savoie au XVe siècle
Informations générales
Statut seigneurie issue du
comté de Savoie
( Saint-Empire)
Capitale Pignerol
Langue(s) franco-provençal[1] (savoyard)
Religion catholicisme
Monnaie deniers forts de Savoie (1271)
gros d'argent de Savoie (1291)
denier tournois[2]
Histoire et événements
1235 Création de l'apanage de Piémont.
1418 Mort du dernier Savoie-Achaïe, retour à la branche principale des Savoie.
1424 Amédée VIII érige la seigneurie en principauté.
Seigneur de Piémont
(Ier) 1235-1259 Thomas II de Piémont
(Der) 1402-1418 Louis de Savoie-Achaïe

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Géographie

L'apanage de Piémont est constitué du territoire situé « entre le , Pignerol, choisie comme capitale, et la Doire Ripaire, avec Turin »[3],[4].

Histoire

En 1233, le comte de Savoie Thomas Ier décède. Son fils aîné, Amédée IV, lui succède mais doit donner des terres en apanage à ses frères cadets, Aymon et Pierre[5]. Ainsi son frère Thomas, « appelé Thomas II par commodité de généalogiste »[6], obtient en 1235 l'apanage de Piémont[6], constitué de l'ensemble des possessions situées « en dessous d'Aveillane », place-forte qui verrouillait le val de Suse, soit la région entre Pignerol et Carignan[5].

À la mort du comte Philippe Ier de Savoie, en 1285, les États de Savoie sont partagés entre ses trois neveux, Amédée, le futur Amédée V reçoit la terre et le titre de Savoie et Louis, le pays de Vaud, c'est Philippe, fils de Thomas II qui hérite du Piémont[5].

En 1418, le dernier membre de la branche de la maison de Savoie-Achaïe, Louis de Savoie-Achaïe, meurt sans héritier mâle[7]. Il a épousé Bonne de Savoie, sœur du comte puis duc de Savoie Amédée VIII[3]. Ce dernier récupère pour la branche aînée l'ancien apanage de Piémont[7] et, en 1424, l'érige en principauté. Il nomme son fils aîné Amédée prince de Piémont[3].

Princes de Piémont

Les seigneurs de Piémont sont les descendants Thomas II (mort en 1259), puis Thomas III (mort en 1282) qui forment la branche cadette des Savoie-Achaïe. Le dernier héritier de cette famille, Louis de Savoie-Achaïe, meurt en 1418[7].

Références

  1. Demotz 2000, p. 306.
  2. Arthur Engel et Raymond Serrure, Traité de numismatique du moyen âge", E. Leroux, 1891-1905
  3. Johannès Pallière, De la Savoie au Comté de Nice en 1760. La question des Alpes : aspects de la question des Alpes occidentales jusqu'à 1760, vol. 2, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 517 p. (ISBN 978-2-84206-339-9, lire en ligne), p. 70.
  4. Réjane Brondy, Bernard Demotz et Jean-Pierre Leguay, La Savoie de l’an mil à la Réforme, XIe siècle-début XVIe siècle, Rennes, Ouest-France, , 455 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 142.
  5. Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 159-161.
  6. Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 39.
  7. Jean-Pierre Leguay et Thérèse Leguay, Histoire de la Savoie, Jean-Paul Gisserot, , 128 p. (ISBN 978-2-87747-812-0, lire en ligne), p. 60.

Annexes

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