Sens-sur-Seille

Sens-sur-Seille est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Sens.

Sens-sur-Seille

L'église de Sens-sur-Seille.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Louhans
Intercommunalité Communauté de communes Bresse Revermont 71
Maire
Mandat
Sébastien Jacquard
2020-2026
Code postal 71330
Code commune 71514
Démographie
Population
municipale
419 hab. (2019 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 44′ 45″ nord, 5° 18′ 59″ est
Altitude Min. 180 m
Max. 210 m
Superficie 11,7 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pierre-de-Bresse
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Sens-sur-Seille
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Sens-sur-Seille
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Sens-sur-Seille

    Géographie

    Sens-sur-Seille fait partie de la Bresse louhannaise. La Seille ainsi que son affluent de la Brenne coulent sur le territoire communal.

    Les cours d'eau

    Sens est traversée par la Seille, née dans le Jura, et par la Brenne, son affluent, qui se rejoignent au hameau de Clémencey à Frangy-en-Bresse

    • La Seille : Elle prend son nom de Sallia, dérivé de Sala (marais)
    • La Brenne : Le nom, très ancien, prend probablement sa source dans la langue gauloise. Il est construit avec la racine berr (Bouillonner) et le suffixe ona (source, cours d’eau).

    Les hameaux

    Au cours des siècles, au gré des groupes d’habitations qui s’implantaient, se sont créés des hameaux dont le nom a perduré ou a disparu. Certains, qui ne figurent plus au nombre de ceux actuels ont pu tout de même imprimer les mémoires.

    • Les Actuels : Bois-de-Long, Conde, Les Corales, L’Etalet, Gerans, Les Lorins, Visargent, La Serrée, Bure.
    • Les disparus : Cabertes, Chaneviz, Château Gaillard, la vaivre, Les Varenne: Argillet, Champs-de-Seille, Notre-Dame, La Tuilerie.

    Les hameaux actuels

    Bois-de-Long :

    Soit un endroit où travaillaient les scieurs de long (qui débitaient les troncs dans le sens de la longueur), soit un endroit où l’on faisait pousser des arbres à croissance lente.

    Mes recherches sur les actes paroissiaux, de 1581 à la révolution, révèlent que ce hameau n’avait pas d’habitation (aucun acte répertorié). Ce dont je suis sûr, c’est que ce hameau était englobé dans un autre (Visargent). Il est répertorié dans les cartes de Cassini.

    Conde ou Condé:

    Du gaulois Condate, (confluent) probablement un très vieux hameau qui a toujours été à part de la paroisse de Sens. En effet, il possédait sa propre chapelle dont Adrian Conduit (1626 - 1628) était dit Vicaire.

    Il s’agirait de La Chapelle Saint-Georges, Saint-Roch[1] ou Saint-Jean selon Guillemin.

    Conde appartient aux Du Châtel au XVIIe siècle, puis aux De la Rodde, aux De Brancion au XVIIIe siècle et enfin aux De Scorailles.

    Le 24 avril 1791, la ville de Saint-Germain-du Bois a demandé de réunir divers hameaux à sa paroisse, dont Conde, afin de l’agrandir dans l’intérêt des marchands avoisinant l’église[2].

    Le Conseil municipal de Sens exposa aux administrateurs du directoire que les habitants de Conde ont intérêt à demeurer à la paroisse de Sens puisqu’ils ne sont éloignés du bourg que de vingt minutes de marche tandis qu’ils sont à une lieue de Saint Germain du bois, avec de mauvais chemins.

    Ces habitants devaient, en effet, pour venir à Sens, traverser la rivière de Brenne sur une planche et, en cas de crue, ils devaient prendre le bateau ou passer par le pont de l’Etalet en faisant un détour par la Corbière, hameau de Saint Germain du Bois.

    Les Corales :

    L’étymologie du nom peut prendre plusieurs axes ; soit cela peut provenir du caractère amical de la personne à qui appartenait à l’origine, ce terrain (coral, en vieux français a le sens d’amical, sympathique) ou d’un terrain planté de chênes. (Coral : cœur de chêne).

    Selon le cadastre de 1825[3], on trouve deux champs appelés grandes et petites Corales. Les grandes Corales étaient coupées, en leur milieu, par l’ancienne route qui menait au château de Visargent.

    Mes recherches sur les actes paroissiaux, de 1581 à la révolution, révèlent que ce hameau n’avait pas d’habitation (aucun acte répertorié). En fait, ce hameau était englobé dans un autre (Visargent).

    En 1958, le curé de la paroisse fit ériger un oratoire, le long de la route de Saint-Germain-du-Bois pour permettre des processions plus accessibles à Notre Dame qui se situait à la chapelle de la Chesnaye.

    L’Etalet :

    Étymologie vague mais pourrait provenir du bas francisque « Stal » (position, demeure) qui a formé en vieux français « astaler » puis étaler. Toponymiquement, on peut imaginer que les fréquentes inondations à cet endroit aient influencé son nom (eau qui s’étale).

    Au cours du temps, le nom s’est modifié tant dans sa structure que dans son orthographe. Il passe de Lestalet en 1343 à Lestaillet en 1490 mais également en portant, dans son nom, son statut  de frontière fiscale (Le portail de l’Etalley-1602 ; Pont de l’Estallet-1666) pour parvenir à nous dans son orthographe définitive : l’Etalet (1856)[4]

    Ce passage sur la Brenne était emprunté depuis longtemps : une voie romaine y partait pour finir à Villevieux en passant par le bourg de Sens.

    Le pont de l’Etalet était à la frontière fiscale entre la Bresse chalonnaise et la Franche-Comté. Une maison implantée perpendiculairement à la route d’environ 23 m de long fut construite en 1602 pour héberger un fermier du roi et 12 gabelous jusqu'à la Révolution. La pièce du fermier était parquetée de chêne. Au XIXe siècle la maison devint résidence de notaires et de médecins puis ferme "collective". Elle accueillait quatre ménages en 1935 et plus que deux en 1950. Cependant, selon les recherches en archives du propriétaire en 2008, il s'agit d'un poste de douanes construit en 1725 sur ordre du roi[5].

    Le 18 mars 1792, le conseil délibère sur l’état de la route entre Chalon et Lons le Saunier qui se détériore surtout entre Saint Germain du Bois et Sens, lorsque la route descend vers le bois de l’Etalet.

    Gerans :

    L’étymologie du nom n’est pas assurée. Néanmoins, on retrouve un nom de famille Géran au centre de la France, ce nom avait probablement comme origine un nom franc formé sur la racine War (protecteur) comme les noms et prénoms gerin, guérin…

    Une des formes du nom du hameau en 1490 est Ageran. Les noms tant de lieux que de famille qui débutent par A… prennent souvent leur source dans l’esprit de possession ou d’appartenance (à geran = Ageran ;) ce qui appuierait cette hypothèse.

    Les Lorins :

    Selon le dictionnaire topographique de la France, la plus ancienne référence à ce nom pour Sens est un philibert lorin (1476). En effet mes recherches ont révélé une très ancienne famille Lorin présente dès 1581. Cela tend à penser que le nom du hameau provient de l’installation d’une famille « Lorin » en ce lieu. D’autant que l’article (les) devant le nom du hameau est une marque fréquente d’appartenance à un groupe (les Michelins, les Dameys à Bosjean). Quant à l’origine du nom, il semble qu’un groupe d’individu provenant de  Loraine ait pu recevoir le surnom de « Lorins ».

    Visargent :

    Dans le dictionnaire de la noblesse[6], on trouve la trace de Pierre de Brancion, seigneur de Visargent dès le XIIIe siècle et descendant de Warulphe de Brancion (vers 960). Le lieu est donc très ancien, mais reste énigmatique sur son origine.

    Si les diverses formes anciennes ont quelquefois donné « Vif argent (1490)», il ne me semble pas que le mercure (vif argent autrefois) ait un quelconque rapport.

    Au XIIIe siècle, la seigneurie de Visargent passe des De viennes aux De Brancion[7]. Les armes de cette maison sont d’azur à trois fasces ondées d’or.

    Le château de Visargent date de la limite entre le XVIIe et le XVIIIe siècles. Toutefois, en 1374, on note l’emplacement d’une maison fort de Visargent.

    La Serrée :

    En Bressan, la Sarria. Le nom se retrouve sur plusieurs sites en Bourgogne, je n’en connais pas la signification. Sur le cadastre de 1825, ce lieu se situe sur le document D1, le long de la Seille derrière le château de Visargent.

    Bure :

    Ce hameau, désigné Beure en 1490, pourrait, à l’instar de la ville Comtoise du même nom être issu du terme germanique Bûr désignant une habitation isolée, faisant allusion à l’habitat des castors.

    Les hameaux disparus

    Les lieux-dits disparus le furent, soit parce que la destination du lieu est devenue caduque (la tuilerie), soit que le lieu fut détruit. Le plus souvent ils ont été englobés dans un hameau principal.

    Cabertes :

    Lieu connu dès 1539[4]. Je n’ai pas trouvé d’information sur l’étymologie du nom, ni son implantation dans le cadastre de 1825, mais il existe une ville du même nom en Espagne…

    Chaneviz :

    Ce lieu faisait partie du fief de la seigneurie de Bosjean, il est mentionné en 1539.

    Le Chènevis est le nom donné à la graine de chanvre dont la culture était très importante en Bresse puisqu’il permettait d’obtenir des toiles plus ou moins fines. La culture du Chanvre se faisait toujours sur les mêmes parcelles qu’on appelait Chenevière, ce qui a donné Chanevis, Chaneviz..

    Château Gaillard :

    Les villes, ou lieux-dits de France, portant ce nom sont souvent des endroits où l’on a édifié un château sur une butte, comme celui des Andelys où furent enfermées les belles-filles de Philippe IV Le Bel. Dans le cas de cet ancien hameau la topologie de l’emplacement exclue, à mon avis cette hypothèse.

    En l’espèce, on peut voir sur le cadastre de 1825[3], la position de Château-Gaillard, au coin de la route de Visargent, entre les Corales et Bois de Long.

    La Vaivre :

    Ce Hameau était en fait derrière le Château de Visargent, le long de la Seille. Ce devait être un endroit souvent inondé car la Vaivre ou Vouivre était, hormis l’appellation mythologique romaine, « un lieu insalubre et peuplé de serpents et autres animaux fantastiques mais dangereux».

    Les Varennes :

    Une varenne, désigne un domaine de chasse réservé, puis une terre inculte où l'on fait paître le bétail. S’il n’existe plus en tant que hameau, cet endroit est toujours présent sur le cadastre de 1825 (section D2) entre L’Etalet et Visargent.

    L’Argillet :

    Connu depuis 1421, ce hameau situé entre les Corales et le Bourg n’est plus marqué aujourd’hui. Mais il est pourtant cité le 16 floréal an 3 de la république, pour un litige de partage de terres entre les habitants de Sens. Son nom peut provenir de l’argile qu’on y prélevait.

    Les champs de Seille :

    Ce lieu faisait partie du fief de la seigneurie de Bosjean, connu en 1539[8]. On le retrouve sur le cadastre de 1825 entre Les Lorins et le canal.

    Comme son nom l’indique, il s’agit des champs qui jouxtaient la Seille, fréquemment inondés et qui servaient à faire champoyer les bêtes (mettre aux champs).

    Notre-Dame :

    Ce lieu-dit fait partie de Visargent,  Courtépée signale la présence d’une chapelle mariale en 1780.

    La Tuilerie :

    En 1783, les nouveaux états généraux en font mention, c’était le lieu d'emplacement de la tuilerie de Sens sur seille. Il faut noter qu'il existait une tuilerie à l'Etalet qui fonctionna jusqu'en 1930 mais hors du hameau en question.

    Sur l’illlustration qui suit, on aperçoit que la Tuilerie se trouvait à l’est, entre Bures et Les Lorins, au nord de Gommerand.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Sens-sur-Seille
    Bouhans Bosjean
    Saint-Germain-du-Bois Le Tartre
    Frangy-en-Bresse

    Urbanisme

    Typologie

    Sens-sur-Seille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,9 %), prairies (26,8 %), terres arables (11,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,5 %), forêts (5,8 %), zones urbanisées (5 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Histoire

    Préhistoire

    Il est fort probable que ce sol fut foulé par de bien plus larges pattes, celle des grands dinosaures, ces sauropodes dont en 2005, on trouva des traces à Loulle, dans le haut-Jura.

    L’occupation humaine préhistorique est aussi avérée, car tant à Conde qu’aux Lorins, des pierres taillées furent mise à jour. Robert Oudet, dans son fascicule sur la commune de Sens, note que notre ville était habitée au moins depuis 5 000 ans avant notre ère, et qu’on y a trouvé, à Conde,  des silex taillés et une hache de pierre polie verte.

    En 1981, Raymond Coulon a découvert, dans son jardin, aux Lorins, sur le rebord de la terrasse alluviale dominant la seille, une dizaine de silex taillées d’époque néolithique (de 5000 à 2000 av JC.) ainsi qu’une petite pointe de flèche sur éclat, à base ovalaire. À cette époque, les hommes ne vivent plus seulement de pèche, de chasse et de ramassage de fruits sauvages, mais aussi de l’élevage et de la culture des céréales. On peut sans doute y voir les prémices de l’installation, de manière durable, de l’homme dans notre ville[16].

    De manière large, on sait que la partie de la Gaule située entre Saône et Rhône était l’apanage des Séquaniens, celtes venus de l’est descendants d’Ascanée.

    L’arrondissement de Louhans est un mélange de divers séquaniens : Insubriens, Ambarres, Allobroges et ségusiens. Peuples de tradition orale, polythéiste. La gaule, à cette époque est subdivisée en plusieurs « Pagi » dont l’Insubrie.

    On sait déjà que Conde est  d’origine gauloise, mais selon Désiré Monnier, érudit français (mort en 1869), auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux traditions populaires de Franche-Comté, les termes Charnay (Frangy) ou sens (comme seine senan) sont les marques de l’imprégnation des druides.

    Ancien régime

    Le cartulaire de Saint Marcel[17], aux alentours de 1090, fait mention de la ville de Sans  ou Sancis où Aia, la fille de Laurent, servant de Saint Marcel, sœur d’Oddon, Meschin et Gislebert vend à Maître Leodegario, doyen de Ruffey, une vigne et un curtil qui est dans l’angle dans la ville que l’on appelle « sancis ».

    Les preuves pour l’abbaye de Baumes-les-Messieurs, en 1157, évoque le nom de Cincinum.

    On trouve également [18]: Senciacum (1184) ; Saens ; Sans (1498). Je tiens, par ailleurs des anciens et de ceux qui parle le Bressan en général, qu’on le prononce comme « SANS » et non « Sense ».

    Communément, le nom gaulois Sancia a été latinisé en sanciacum et signifie, selon Désiré Monnier[19] dans son essai sur la Séquanie[20]…(1818), la sainte demeure. En effet Sancus a été utilisé dans le bas latin à la place de sanctus et les suffixes –ac, -acus, -acum sont les terminaisons habituelles des dénominations locales et désignent les habitations.

    Le cahier de doléances :

    Les délibérations du conseil municipal relève, à son origine, une mention portée par le curé CUSIN et reflet du procès-verbal de Paul CATRON, notaire royal de Louhans.

    Daté du 19 mars 1789, c'est, normalement le procès-verbal dressé pour recevoir les avis des habitants, dans le but de rédiger le cahier de doléances.

    Sont présents les sieurs CATRON, notaire ; BLANC, échevin ; François CHEVROT, notaire ; CUSIN, curé. Mais les habitants ne viennent pas à l'assemblée.

    Le curé assure avoir publié l'annonce de la réunion et ajoute que le sieur BILLOT, recteur d'école a posé les affiches à l'issue de la messe.

    le curé reçoit l'information selon laquelle ils ne sont pas venu, car gênés de rédiger les doléances devant eux.

    Le prêtre, connait la raison et le précise  :

    « … à l’issue de la messe la plus grande partie des habitants s’étant assemblés sur le cimetière[21] autour de maître Bruchon  notaire royal demeurant à Sens, lequel était monté sur une pièce de bois destiné a entreposer les morts, led(it) Bruchon leur lut à haute voix le cahier des plaintes doléances et remontrances qu’il déclara avoir fait pour la paroisse en disant qu’il y avait travaillé pendant deux jours… »

    Il décide de ne pas attendre pour faire l’assemblée, fait venir une table et ajoute :

      « …qu’il ne serait pas dit d’avoir travaillé pour rien pendant deux jours… »

    Ensuite, le sieur Bruchon et le sieur Caucal de Visargent sont nommés députés pour la paroisse par deux voix seulement celles de Antoine Cuaboz et François morestin.

    Attirés par le son de la cloche les Sieur Chevrot et Blanc se rendent sur le lieu de l’assemblée pour en connaître les motifs et le Notaire de Sens les apostrophe :

    « …Approchez échevin et Chevrot approchez que je vous dise vos iniquités… Nous nous passerons d’eux. L’échevin n’a  rien à perdre ni à gagner et les habitants veulent que l’assemblée se fasse aujourd’hui »

    Maitre Catron déclare cette assemblée illégalement faite et nulle et donne acte aux sieurs Cusin, Blanc et Chevrot.

    Signé

    Catron et Duscheneau, greffier.

    Aux Archives départementales de Saône et Loire, le cahier que l'on peut consulter sous la côte "3 B 387" est celle rédigée par Maître Bruchon...


    [1] Le cimetière de Sens était autour de l’église.

    Jusqu'à la Révolution française, Sens-sur-Seille, localité du département de Saône-et-Loire relevant depuis 1801 du diocèse d'Autun, dépendit du diocèse de Besançon.

    Premier Empire

    Les délibérations du conseil municipal de la Commune de Sens[22] (pas encore Sens-sur-Seille) en date du 23 septembre 1814, font état d'une pétition signée par les sieurs Claude et Jean Michelin, cultivateurs à sens.

    Le 6 mars précédent,les troupes alliées[23] étant à Sens, les chefs des hussards verts sont logés de leur propre autorité chez un dénommé François Robelin, dit "boulange" Ils exigent un bœuf gras et de la volaille.

    Dans l'urgence, monsieur le Maire fit réquisition d'un bœuf chez les pétitionnaires qui fut livré chez monsieur Guillemein, aubergiste à Sens, où il fut abattu.

    Cet animal ne fut pas mangé, les troupes ayant reçu l'ordre de se retirer. La viande perdue fut vendue 17,85 Francs et la peau pour 10 francs (le montant estimé de la bête était de 200 francs.)

    La partie en surplus fut enterrée, la moins corrompue donnée aux indigents.

    Période moderne

    C’est un décret de 1953 qui lui porta définitivement son nom « Sens-sur-Seille ».

    Politique et administration

    Élections Législatives

    Le village de Frangy-en-Bresse faisant partie de la Quatrième circonscription de Saône-et-Loire, place lors du 1er tour des Élections législatives françaises de 2017, Cécile Untermaier (PS) avec 27.27 % ainsi que lors du second tour avec 59,46 % des suffrages[24].

    Liste des Maires de Sens-sur-Seille

    Période Identité Étiquette Qualité
    février 1790 novembre 1790 Eusèbe Bruchon   Notaire
    novembre 1790 février 1795 Claude Michelin    
    1813 1819 Claude Caucal    
    décembre 1819 mars 1848 Jean Bruchon    
    mai 1848 août 1848 Claude Burdy    
    août 1848 juin 1849 Paul Gavillot    
    1849   Claude Burdy    
    1882 1900 Homère Gavillot    
    1900 1901 Claude Perraut    
    1901 1904 Albert Rivière    
    1904 1928 Eugène Gavillot    
    1928 1932 Edmond Combette    
    1932 1934 Claude Cornier    
    1935 1935 Lucien Vernay    
    1935   Claude Marie Fichet    
    juin 1995 mars 2008 Jean-Jacques Sergent    
    mars 2008 mars 2014 Jean-Pierre Combette    
    mars 2014 En cours Sébastien Jacquard DVD Employé, conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Liste des Secrétaires de mairie

    Période Identité Étiquette Qualité
    février 1790 mars 1792 Claude Vannesson    
    1792   Jean Nicolas Richardin   recteur d'école
    An X 1807 Rémi Petetin    
    1807   Pierre Joseph Bénier   Instituteur
    avant 1910 après 1919 Nicot    
    après 1926 avant 1931 Michallet    
    1931   Marius Bretin    
      1940 Relange    
    1940   Marius Bretin    
    1941 1943 Simard    
      1943 René Guyon    
    1943   Gustave Guyon    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Liste des curés

    • Jean Mognardet (au moins 1581 - au moins 1586).
    • Denys Coullouret (au moins 1581 - au moins 1586)
    • Bonaventure Dhyver (?) (? - 1615)
    • Guillaume Ausmonier (Curé de Sans et Bosjean)(1615 -+24/08/1661)
    • Degiselle (Vicaire à Sans) (1620 -1625)
    • Denis Bigueure (?) (1621 - 1624)
    • Cotin (curé de Bosjean) (au moins 1616 -1630)
    • Adrian Conduit (Vicaire de Sans et Conde) (1626 - 1628)
    • Baradur (1632 - 1635)
    • Lafont (curé de Bosjean) (1635 - 1636)
    • Philibert Faguet Curé de Sens et de Savigny en revermont (1661 - 1683)
    • Dufour (1684 - + 28/12/1694)
    • Pouillard (1695 - 1695)
    • Paccaud (1695 - 1701)
    • Desrochettes (1701 - 1706)
    • Thévenot (1706 - 1706)
    • Prêtres des carmes deschaussés de Bletterans en remplacement (1706, 1715, 1720, 1762-1763)
    • Jean Baptiste Marion (1707 - 1715)
    • Perreaud (Administrateur de l'église de la paroisse de Sens (1715 - 1716)
    • François Jacquenet (1717 – 1720)
    • Pierre Joseph Dunoyer (1719 - +15/07/1763)
    • Raguet (1759 - 1760)
    • Trouillot prêtre vicaire (1760 - 1762)
    • Planet curé du Fay (1762 - 1762)
    • Philippe Dion (1763 - + 15/08/1766)
    • Regnault curé de Bosjean (1766 -1766)
    • Chevau prêtre vicaire de Bosjean (1766 -1766)
    • Jean Claude Cusin (1767 - devenu prêtre jureur le 13 février 1791)

    Le 14 pluviose An II, Jean Claude Cusin, donne sa démission de ministre du culte de Sens et déclare se retirer à Besançon d’où il est originaire.

    • Jean Emmanuel Vernier (avant 1836 – avant 1846)
    • Joseph GrandPerrin (avant 1846 – av 1856)
    • Nicolas Couchot (av 1856 – ap 1876)
    • Charles Paul Ménétrier (av 1881 – entre 1886 et 1891)
    • Henri Peutet (av 1891 – ap 1896)
    • Pierre Guillet (av 1901 – av 1911)
    • Louis Bec (av 1911 – ap 1926

    Liste des gardes-champêtres

    • Claude Bernard (av 1782 – dc7/02/1782) garde des bois
    • 24/6/1792 : Tous les citoyens à tour de rôle.
    • Humbert Bernard des Lorrains manouvrier et Guillaume Dru aussi manouvrier de Sens. (9/4/1792)
    • Humbert Bernard et Claude Bourgeois. (10 fructidor An III – 27/08/1795)
    • Hubert Bernard (fin en 1808)
    • Claude Vallion (1808 -)
    • Chevrot Jacques (avant 1836 -1842)
    • Jacquard Claude (? - >1846)
    • Boissy Jean (1846 – après 1861)
    • Pierre Marie Bouley (av 1872 -)
    • Paul Coulon (avant 1904 – après 1926)

    Liste des instituteurs et institutrices

    • Barthélémy Fayard principal du collège de Sens (1679)
    • Sébastien Mathey maitre d’école (1693)
    • Claude Olivier, instituteur (1702)
    • Gaspard François recteur d’école (1709 - 1722)
    • Claude Mouveau, recteur d’école (1726)
    • Jean Bretin recteur d’école (1746)
    • Claude Tissot recteur d’école (1768 - 1774)
    • Joseph Billet recteur d’école (1784 - 1788)
    • André tripier (1831 - 1832)
    • Jean Claude Ruty (1832 -1834)
    • François Chevrot (1834 – av 1872)
    • Sœur Pélagie Brulport institutrice (avant 1846 -)
    • Césarine Crolet institutrice (av 1856 -)
    • Thérèse Bigey Sœur institutrice (av 1861 – ap 1872)
    • Denis Alexandre Delarche (av 1872 – ap 1876)
    • Cartigny Léocadie religieuse (av 1876 – ap 1881) école des filles
    • Charles Oudard (avant 1881 - 1891)
    • François Callanquin (1882 - 1888)
    • Jean petiot (av 1891 – ap 1896)
    • Marie Serre (1885 - 1886) école des filles
    • Jeanne Lacharme (1884 - 1885) école des filles
    • Cottin (1885 - 1886) école des filles
    • Dupuis née Morel (1886 - 1888) école des filles
    • Claude Prosper Pourot (1888 - 1890)
    • Claire Jaccoton (1888 - 1889) école des filles
    • Marie Eugénie Dorey (1889 - 1894) école des filles
    • Jean Petiot (1890 -)
    • Claude François Nicot (1891 – 1920)
    • Marie Million (1894 – 1925) école des filles
    • Adrien Alle (1901 -)
    • Létienne (1903 -)
    • Pauline Griveaud (1904 – ap 1906)
    • Burdy (1908 -) école des filles
    • Justine Moscol (1908 -) école des filles
    • Angelina Combe (1909 – après 1911) école des filles
    • Fumey (1913 –) école des filles
    • Eliane Blanchon (1913 – ap 1921) école des filles
    • Joseph Michallet (1920 –1930)
    • Vantard (- 1925)
    • Angèle Petitjean (1925 – ap 1931)
    • Chanliau (1925 - 1928)
    • Filliatre (1928 - 1930)
    • Claude Maurice Monneret (1930-)
    • Denise Prochot-Héron (av 1930 -)
    • Marc Relange (av 1936 -)
    • Mademoiselle Mameveau (av 1932 - 1932
    • Marcelle Fedrigo-Lapalus (1932 -)
    • Bichon-Colas (1932 -)
    • Chauvey (? – 1940)
    • Bernard (1940 -)
    • Gabrielle Valeyre (1941 -)

    Liste des notaires

    • Claude Delafontaine (1589)
    • Guillet (1591) Notaire au château
    • Claude Collant (1627) à Bosjean
    • Denis et Pierre Chevrot (1707 – 1720)
    • Jacques Cahuet (1746 – 1767) décès 3/07/1772
    • François Chevrot (1768 – 1792)
    • Eusèbe Bruchon (ainé) (1783 – 1816)
    • Eusèbe Bruchon (fils) (1840 – 1883)
    • Jean Bruchon (père) (1817 – 1839)

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

    En 2019, la commune comptait 419 habitants[Note 2], en augmentation de 9,69 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    745763785812840828812835861
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    816788840832875840802804824
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    791801800708750690680601556
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    463414372363325298323326376
    2017 2019 - - - - - - -
    411419-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture et patrimoine

    Ferme bressane à Sens-sur-Seille.

    Le monument aux morts d'une ville est plus que la liste froide et minérale de noms que presque plus personne ne connaît. Gratter la pierre et fouiller les archives a permis de retrouver la mémoire de ces jeunes adultes de Sens-sur-Seille, de caresser leurs espoirs, de les voir pris au piège d'une guerre qui n'était pas la leur. Chaque décès de ces Poilus est autant de larmes qu'ont versé leur mère, leur femme, leur père. Le travail de mémoire sur la commune de Sens-sur-Seille est important pour Didier Trouvat, ce Parisien qui a adopté ce village de Saône-et-Loire[29].

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Jacques de Clermont-Mont-Saint-Jean (1752-1827), général et homme politique, est né à Sens-sur-Seille.
    • Capitaine François Michelin (1827-1870) Capitaine Mort à la bataille de Beaune-La-Rolande le 28 novembre 1870 d'une balle dans la poitrine.(45)[31]
    • Jean-Claude Aristide Gavillot (1837-1911), ancien secrétaire-général de l'Institut égyptien, ancien député de la nation française au Caire. Directeur Propriétaire du journal "le journal égyptien" héritier du duc d'Aumont[32].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Description générale et particulière du duché de Bourgogne Courtépée, III, p. 423 et 454.
    2. Registre des délibérations du Conseil Municipal de Sens de 1790 à 1796
    3. « Archives départementales 71 ».
    4. Dictionnaire topographique de la France – Editions du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques – Collection de document inédits sur l’histoire de France © CTHS - Paris 2009.
    5. « Base mérimée ».
    6. Dictionnaire de la noblesse – De la Chenaye-Desbois et Badier  - Ed. Schledinger frères 1865
    7. « Base mérimée ».
    8. Dictionnaire topographique de la France – Editions du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques.
    9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. « société d’histoire et archéologie de Chalon», Chalon, .
    17. Cartulaire du prieuré de Saint-Marcel-lès-Chalon / publié d'après les manuscrits de Marcel Canat de Chizy ; par Paul Canat de Chizy (Louis Marceau Imprimeur-1894).
    18. [1] Dictionnaire topographique de la France – Editions du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques – Collection de document inédits sur l’histoire de France © CTHS - Paris 2009.
    19. Monnier, Désiré (1788-1867), Historien et archéologue, inspecteur des monuments historiques pour le Jura. Maire de Domblans (Jura). Né à Lons-le-Saulnier (Jura) ; mort à Domblans.
    20. Essai sur l’origine de la Sequanie, sur celle des contrées qui la composoient et des lieux qui en faisoient partie de Désiré Monnier –éditeur Lons le Saunier Imp Gauthier père et fils, 1818.
    21. Le cimetière se trouvait, alors autour de l'église.
    22. Délibération du Conseil municipal de la commune de Sens (1801-1831)
    23. La campagne de France est la fin de la guerre liée à la Sixième Coalition, qui se déroule de janvier à avril 1814, pendant laquelle Napoléon Ier tente d'éviter ou d'arrêter l'invasion de la France et de conserver son trône, on considère que cette campagne est la plus belle de Napoléon Ier, celui-ci remportant nombres de victoires. Mais, après l'entrée des troupes prussiennes et russes dans Paris, il abdique le 6 avril 1814 et part en exil à l'île d'Elbe. Les hussards verts décrits ici sont probablement liés à Schwarzenberg qui à travers la suisse entre en France par le Jura.
    24. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2017 », sur http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives-2017 (consulté le )
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    29. Didier Trouvat, La Grande guerre, les morts de Sens - Sens-sur-Seille, Souvenirs de nos morts, 1914-1918
    30. « Fédération Genevoise Equestre | Maisons de retraite », sur www.fge.ch (consulté le ).
    31. Claudius Nourry, Le charretier de Visargent, Louhans, , p. V - La mort de Michelin.
    32. J-C Aristide Gavillot, Essai sur les droits des européens en Turquie et en Egypte. Les Capitulations et la réforme judiciaire, Paris, Dentu, , 437 p..
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