Sermano

Sermano est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève de Bozio. En 2009, Sermano devient le chef-lieu du canton de Bustanico.

Sermano

Vue de Sermanu.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes Pasquale Paoli
Maire
Mandat
Jean Giudicelli
2020-2026
Code postal 20212
Code commune 2B275
Démographie
Population
municipale
71 hab. (2019 )
Densité 9,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 18′ 54″ nord, 9° 16′ 06″ est
Altitude 762 m
Min. 407 m
Max. 1 420 m
Superficie 7,62 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Corte
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Golo-Morosaglia
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sermano
Géolocalisation sur la carte : France
Sermano
Géolocalisation sur la carte : Haute-Corse
Sermano
Géolocalisation sur la carte : Haute-Corse
Sermano

    Géographie

    Accès

    La commune est traversée par la D 41, route reliant au nord-ouest la RN 193 à la D 39 à Feo (Favalello) au sud, et qui permet de rejoindre la RN 200. La D 41 dessert les villages de Tralonca, Santa-Lucia-di-Mercurio, et Sermano, et traverse les communes de Castellare-di-Mercurio et Favalello.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Sermano est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Corte, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (94,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (76,1 %), forêts (18,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Temps modernes

    Au début du XVIe siècle, vers 1520, la piève du Bozio comptait environ 2 000 habitants. Elle avait pour lieux habités la Rebia, Arbitro, lo Pè de la Corte, la Casella, li Alzi, Arando, lo Pogio, Bostanico, Cormano, lo Castello, lo Favalello[8].

    Au XVIIIe siècle, la piève du Bozio était composée des communautés de Favalello 72. Sermano 149. Castirla 179. Allando 159. Rebbia 189. Casanova, e Castello 164. Alzi 82. Pie di Corte 168. Bustanico 199. Arbitro 89[9].

    Passant sous l'administration militaire française en 1769, elle devient la pieve de Mercurio. En 1790 la pieve de Mercurio prend le nom de son chef-lieu et devient le canton de Sermano.

    Époque contemporaine

    En 1954, le canton de Sermano comprend les communes d'Alando, Alzi, Bustanico, Castellare-di-Mercurio, Favalello, Mazzola, Sant'Andrea-di-Bozio, Santa-Lucia-di-Mercurio, Tralonca et Sermano qui comptait alors 126 habitants. Sermanu en était le chef-lieu.

    1971 - 1973 : le nouveau canton de Bustanicu est créé avec la fusion imposée des anciens cantons de Piedicorte-di-Gaggio, San Lurenzu et Sermanu.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 En cours Mathieu STRINA DVD Employé
    mars 2001 2008 Christian GENASI    
    maire en 1911  ? Jean-Paul MARIANI    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

    En 2019, la commune comptait 71 habitants[Note 3], en augmentation de 14,52 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +6,41 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    203186234224251258275276264
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    286269263284276251263265246
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    242247234240253241162126108
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    908576637678827260
    2019 - - - - - - - -
    71--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Architecture civile

    • Monument aux morts, l'un des rares - voire l'unique - de l'île doté de la Tête de Maure.
    • Fontaines nombreuses dans le village.

    Église Saint-Nicolas

    La chapelle Saint-Nicolas de Sermano.

    L'église San Niculau est datée du XIe siècle, était l'église principale de la pieve. L'édifice, situé à environ 500 m au sud-ouest et en contrebas du village, est accessible par un sentier, le Mare a mare nord, à suivre à partir de la mairie. Construite au Xe siècle, elle a été remaniée au XVe siècle, aux XVIIe et XVIIIe siècles.

    L'église serait antérieure au Xe siècle. Au XVIe siècle, elle est devenue l'église annexe de Sant'Andrea-di-Bozio, la nouvelle église piévane, et a dû le demeurer jusqu'à la construction de la nouvelle église, au XIXe siècle. Elle est classée Monument historique par arrêté du [14].

    Église de l'Annonciation

    L'église paroissiale de l'Annonciation (A Nunziata), de style baroque, est située au cœur du village

    Autres

    • Chapelle Saint-Augustin se situant sur une éminence au sud de la commune.
    • Chapelle Saint-Eustache, romane, ruinée.
    • Chapelle San-Quilico.
    • Chapelle Saint-Jean-Baptiste romane, ruinée. Elle était accolée à celle de San-Quilico.
    • Chapelle Saint-Alexis à une heure de marche.

    Personnalités liées à la commune

    • Joseph Giuliani, médecin et poète, en littérature « Germain Trézel » (Sermanu 1877 - Villefranche-sur-Saône ?).
    • Petru Guelfucci.

    Fêtes et loisirs

    • A Festa di u Viulinu avait été créée à Sermanu en 1997. Depuis 2001 elle est devenue un grand festival de danses et musiques à danser à Corte qui s'y déroule fin juillet : FestiBallu.

    Randonnées

    Panneaux directionnels.

    La commune est traversée latéralement par le sentier de grande randonnée Mare a mare Nord depuis Santa-Reparata-di-Moriani à l'est, en direction de Corte à l'ouest. Une variante démarre sous la chapelle San Nicolao et conduit à Corte en traversant le Tavignano et la RN 200 au sud de l'aérodrome de Corte.

    Un gîte d'étape, le San Fiurenzu, se trouve à l'entrée orientale du village.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. ADECEC - CORSE : Eléments pour un dictionnaire des noms propres
    9. Francesco-Maria ACCINELLI L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    14. Notice no PA00099248, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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