Simone Biles
Simone Biles est une gymnaste artistique américano-bélizienne[2] née le à Columbus (Ohio) et quadruple championne olympique.
Sport exercé | gymnastique artistique |
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Nationalité | Belize |
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Nationalité sportive | États-Unis |
Nom de naissance | Simone Arianne Biles |
Naissance |
Columbus (Ohio) |
Taille | 1,42 m (4′ 8″)[1] |
Poids approximatif | 47 kg |
Surnom | Sim sim |
Prédilection | Concours général, sol, saut de cheval, poutre |
Distinction(s) | Sportif de l'année (Associated Press) (), Sportif de l'année (Associated Press) () et Time 100 () |
Club | Équipe nationale américaine de gymnastique (en) (depuis ) |
Entraîneur | Laurent Landi (en) et Cecile Canqueteau-Landi (en) |
Identifiant FIG | 22571 |
Or | Ar. | Br. | |
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Jeux olympiques | 4 | 1 | 2 |
Championnats du monde | 19 | 3 | 3 |
Simone Biles est quintuple championne du monde au concours général (2013, 2014, 2015, 2018, 2019), quintuple championne du monde au sol (2013, 2014, 2015, 2018, 2019), triple championne du monde à la poutre (2014, 2015, 2019) et double championne du monde du saut de cheval (2018, 2019). Elle remporte également quatre fois le championnat du monde avec l'équipe américaine (2014, 2015, 2018, 2019). Simone Biles est sextuple championne nationale USA du concours général (2013, 2014, 2015, 2016, 2018, 2019). Elle devient quadruple championne olympique : individuelle, par équipe, au saut de cheval et au sol aux Jeux olympiques d'été de 2016.
Depuis son entrée chez les seniors en 2013, Simone Biles a terminé 2e du concours général de l'American Cup 2013, puis a connu un tournoi qualificatif pour le championnat national (Secret Classics 2013) désastreux. Nastia Liukin, championne olympique du concours général 2008, déclare alors que ce n'est qu'une question d'expérience, et d'ici un à deux ans Simone Biles dominera le sport. Trois semaines plus tard, Simone Biles remportait son premier championnat national... pour ne plus perdre un seul concours général depuis, et devenir la gymnaste la plus décorée de tous les temps avec 19 titres mondiaux et 4 titres olympiques, pour un total de 32 médailles dans les événements internationaux (25 en championnats du monde, et 7 aux JO).
Après les JO de Rio, Simone Biles décide de prendre une année sabbatique (comme l'avaient fait avant elle Alexandra Raisman et Gabrielle Douglas après les Jeux de Londres). Elle revient sur la scène internationale lors des Championnats du monde 2018 à Doha où elle remporte six médailles dont quatre en or, établissant un record de quatre victoires au concours général individuel. Elle dépasse par ailleurs Vitaly Scherbo pour devenir, avec un total de quatorze médailles d'or, la gymnaste artistique la plus titrée aux championnats du monde, hommes et femmes confondus, record qu'elle porte ensuite à dix-neuf titres lors des Championnats du monde 2019 à Stuttgart.
À l'été 2021, annoncée comme un des stars des Jeux olympiques de Tokyo 2020, elle y est victime d'un mal appelé « perte de figures », son état mental entraînant son abandon en pleine finale du concours général par équipes que les États-Unis terminent avec la médaille d'argent, puis elle déclare forfait pour tous les autres concours sauf un : la finale de la poutre où elle s'adjuge la médaille de bronze[3],[4], son septième podium olympique.
Biographie
Simone Arianne Biles est née le à Columbus, dans l'Ohio, aux États-Unis[5]. Comme sa mère et son père étaient incapables de s'occuper de leurs quatre enfants, en raison d'une addiction à la drogue et l'alcool, Simone, âgée de 6 ans, et sa sœur cadette Adria ont été adoptées par ses grands-parents maternels, Ronald et Nellie Biles, habitants de Spring, au nord de Houston, et parents de deux garçons Ron et Adam[6],[7],[5].
Carrière
Simone Biles fait partie de l’équipe nationale américaine depuis 2011. En 2012, elle a été championne nationale Junior au saut et gagne la médaille de bronze au concours général.
En 2013, elle devient senior et participe à de grandes compétitions comme les championnats du monde de gymnastique artistique où elle décroche deux médailles d'or (concours général et sol), une médaille d'argent (Saut) et une médaille de bronze (Poutre). La même année, Biles concourt à l'American Cup, une épreuve de Coupe du monde de la FIG. Elle et Katelyn Ohashi sont sélectionnées pour remplacer Elizabeth Price et Kyla Ross. Biles remporte alors l'argent derrière Ohashi.
En 2014, lors des championnats du monde, elle remporte quatre médailles d'or (concours général, sol, poutre et par équipe) et la médaille d'argent au saut. Elle devient la deuxième américaine à conserver son titre de championne mondiale au concours général, et la première toutes nationalités confondues depuis la Russe Svetlana Khorkina. Après les championnats, elle est nommée sportive de l'année par la Women's Sports Foundation.
En 2015, elle devient la première gymnaste féminine à remporter trois fois d'affilée le titre de championne du monde au concours général, grâce à son nouveau titre à Glasgow, rejoignant ainsi l'icône Svetlana Khorkina (titrée en 1997, 2001 et 2003)[8].
En 2016, Biles devient championne olympique aux Jeux de Rio au concours général par équipes[9],[10]. Elle obtient ensuite sa deuxième médaille d'or en remportant le concours général individuel en devançant sa compatriote Alexandra Raisman de plus de 2 points (!) et la Russe Aliya Mustafina[11],[12], puis remporte un troisième titre au saut de cheval[13]. Elle échoue ensuite dans sa quête d'une quatrième médaille d'or consécutive en terminant la finale de la poutre sur la troisième marche du podium[14]. Mais elle remporte finalement un quatrième titre lors sa dernière épreuve, avec l'exercice au sol, et égale ainsi le record de sacres dans une même édition des Jeux, aux côtés de la Soviétique Larissa Latynina (en 1956), de la Tchécoslovaque Věra Čáslavská (en 1968) et de la Roumaine Ecaterina Szabó (en 1984)[15]. Biles devient la première gymnaste américaine à recevoir l'honneur d'être choisie comme porte-drapeau lors de clôture des Jeux[16]. Elle est l'athlète de l'année 2016 pour l'Associated Press[17].
Après une année sabbatique, elle fait son retour en compétition lors de l'U.S. Classic (en) le à Columbus (Ohio) en gagnant le concours général et se qualifie pour le Championnat des États-Unis et les Championnats du monde 2018[18]. Fin octobre-début novembre, lors de ces Mondiaux disputés à Doha, et malgré la découverte sur place d'un calcul rénal[19], Simone Biles remporte tout d'abord le concours général par équipes avec les États-Unis[20], puis établit un record de quatre victoires au concours général individuel[20]. Elle est ensuite médaillée sur tous les agrès : or au saut de cheval et au sol (pour la quatrième fois également), un podium aux barres asymétriques pour la première fois (médaille d'argent) et le bronze à la poutre. Ainsi, Simone Biles dépasse Vitaly Scherbo pour devenir la plus titrée des gymnastes artistiques hommes et femmes confondus aux championnats du monde, avec un total de quinze médailles d'or[19]. Avec vingt-et-une médailles mondiales en tout, elle dépasse l'ancien record de Svetlana Khorkina[19].
Elle complète son palmarès record de cinq médailles d'or aux Championnats du monde 2019 à Stuttgart, devenant ainsi la gymnaste la plus titrée dans les épreuves olympiques et mondiales, hommes et femmes confondus, avec 25 médailles d'or, dépassant ainsi le Biélorusse Vitaly Scherbo[21].
« Perte de figures » aux Jeux de Tokyo, une seule finale et une médaille de bronze
Après une année 2020 tronquée par la pandémie de Covid-19, elle participe aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021. Le 27 juillet, après avoir fait une rotation lors du concours général par équipes où elle escamote sa figure au saut de cheval, elle se retire de la suite du concours pour « se concentrer sur sa santé mentale »[22]. Sans elle, l'équipe américaine termine médaillée d'argent de ce concours derrière la Russie[23]. Le lendemain, elle annonce son forfait pour le concours général individuel dont elle est la tenante du titre[24].
Selon la fédération américaine de gymnastique, elle se retire « après une évaluation médicale, afin de se concentrer sur sa santé mentale », et « subira des examens quotidiens pour déterminer si elle participe ou non aux finales individuelles », c'est-à-dire les finales par agrès qui ont lieu la semaine suivante[24]. Simone Biles souffre de ce que l'on appelle pour les gymnastes et les acrobates, la « perte de figures »[25], un état psychologique dangereux, car insister peut entraîner la blessure en perdant tous ses moyens dans les airs[25]. Elle explique ainsi : « Sérieusement, je ne comprends pas comment faire des vrilles. C'est le sentiment le plus étrange et le plus bizarre. C'est honnêtement pétrifiant d'essayer de faire un mouvement mais de ne pas avoir l'esprit et le corps en synchronisation »[3]. Elle déclare forfait pour toutes les finales par appareil sauf une, celle de la poutre disputée le 3 août, où elle décroche une médaille de bronze, récoltant sa septième médaille olympique sous les ovations[3]. Durant la semaine, sa franchise pour décrire ses problèmes, lui a valu de très nombreux soutiens du monde sportif et même plus généralement, dévoilant ce qui pouvait affecter un athlète de haut niveau sous les attentes et la pression. Dans un éditorial intitulé : « La victoire morale de Simone Biles », Le Monde souligne ainsi : « Les sportifs doivent pouvoir évoquer leur santé mentale avec autant d’aisance qu’ils parlent de leurs blessures physiques »[26].
En juillet 2022, elle reçoit la Médaille présidentielle de la Liberté remises par le président Joe Biden et devient la plus jeune récipiendaire de ce qui est la plus haute distinction civile américaine[27].
Troubles du déficit de l'attention
Après les Jeux de Rio, à la suite de la publication[28] par les hackers Fancy Bear de documents confidentiels de l'agence mondiale antidopage, Simone Biles a déclaré qu'elle souffre de trouble du déficit de l'attention depuis l'enfance[29] et donc qu'elle a été autorisée à prendre une substance normalement interdite[28] : le méthylphénidate. Le médecin qui a signé l'autorisation est Michel Léglise, vice-président de la Fédération internationale de gymnastique, qui, au moment de l'autorisation, avait été disqualifié par la fédération à cause d'un scandale lié à des arbitres[30].
Victime d'abus sexuels
En janvier 2018, Simone Biles révèle avoir subi des abus sexuels commis par Larry Nassar, ancien médecin de l'équipe nationale de gymnastique et condamné en décembre 2017 à soixante ans de prison pour possession de matériel pédopornographique[31],[5].
Pression
Depuis 2013, Simone Biles a participé à plusieurs grandes compétitions comme des coupes du monde et les Jeux olympiques. Chaque compétition entraine un grand stress chez les athlètes entre autres chez cette athlète américaine qui démontre une grande perfection depuis plusieurs années. Cette pression provient du fait qu'elle n'a qu'une seule chance sur la majorité des engins et deux chances au cheval-sautoir ce qui engendre un énorme poids sur ses épaules. De plus, elle doit réaliser le meilleur résultat possible avec la chance qu'elle possède. Au cours des années, Simone a démontré une très grande perfection au monde entier, et ce, aux quatre appareils auxquelles elle participe. Lors des compétitions, Simone a une énorme pression pour bien performer et garder son titre de championne. Les entraineurs, la fédération, les parents, les médias et elle-même mettent de la pression qui peut nuire à l'athlète olympique[32]. La championne olympique de 24 ans était partout annoncée comme la vedette du programme de gymnastique. Ses sauts que personne d'autre n'est capable de réaliser étaient attendue[33]. C'est lors de son entrée sur le tapis que cette gymnaste est seule avec elle-même, mais également avec les pensées négatives ou positives qui lui passent à l'esprit. Simone possède quelques mots clés pour affronter ses sentiments et être prête lors de ses compétitions. La constance, la confiance, le calme lors de ses routines et le focus[34] font partie de son vocabulaire pour contrôler le stress et la pression lors des entrainements et des compétitions.
Palmarès
Jeux olympiques
- Rio 2016
- médaille d'or au concours général par équipes
- médaille d'or au concours général individuel
- médaille d'or au saut de cheval
- médaille d'or au sol
- médaille de bronze à la poutre
- Tokyo 2020 (2021)[35]
- médaille d'argent au concours général par équipes
- médaille de bronze à la poutre
Championnats du monde
- Anvers 2013
- médaille d'or au concours général individuel
- médaille d'or au sol
- médaille d'argent au saut de cheval
- médaille de bronze à la poutre
- Nanning 2014
- médaille d'or au concours général par équipes
- médaille d'or au concours général individuel
- médaille d'or au sol
- médaille d'or à la poutre
- médaille d'argent au saut de cheval
- Glasgow 2015
- médaille d'or au concours général par équipes
- médaille d'or au concours général individuel
- médaille d'or au sol
- médaille de bronze au saut de cheval
- médaille d'or à la poutre
- Doha 2018
- médaille d'or au concours général par équipes
- médaille d'or au concours général individuel
- médaille d'or au saut de cheval
- médaille d'argent aux barres asymétriques
- médaille de bronze à la poutre
- médaille d'or au sol
- Stuttgart 2019
- médaille d'or au concours général par équipes
- médaille d'or au concours général individuel
- médaille d’or au saut de cheval
- médaille d’or à la poutre
- médaille d'or au sol
Autres
- American Cup 2013 :
- 2e au concours général
- American Cup 2015 :
- 1re au concours général
Distinctions personnelles
- Sportive de l'année ("Associated Press") : 2016, 2019[36].
- Championne des champions mondiaux de l'Équipe en 2016, 2018, 2019.
Notes et références
- « Simone Biles Gymnastics », Team USA (consulté le )
- « Simone Biles Citizenship », Dual Citizen (consulté le )
- « Simone Biles signe son retour avec une médaille de bronze à la poutre aux JO de Tokyo », sur lequipe.fr, (consulté le )
- Par Victor Cousin Le 3 août 2021 à 12h14, « JO de Tokyo : Simone Biles, médaillée de bronze à la poutre, retrouve les podiums sous une ovation », sur leparisien.fr, (consulté le )
- (en) Luan Peszek, « Simone Biles », sur Encyclopedia Britannica, (consulté le ).
- (en) Samuel Momodu, « Simone Arianne Biles (1997- ) », sur BlackPast.org, (consulté le ).
- (en) Louise Boyle, « Simone Biles' biological mom reveals rift after she was forced to give her and siblings up », Daily Mail, (consulté le ).
- « Phénoménale Biles », L'Équipe, 30 octobre 2015, p. 26.
- « La fusée Biles a décollé », sur L'Équipe (consulté le ).
- « JO 2016 : Simone Biles, l'enfant adoptée devenue meilleure gymnaste au monde », sur L'Obs (consulté le ).
- « Jeux Olympiques : Simone Biles époustouflante sur le concours général individuel », sur L'Équipe (consulté le ).
- « JO - Gym : L'Américaine Simone Biles médaille d'or du concours général après un récital », sur Eurosport (consulté le ).
- « Simone Biles prend sa 3e médaille d'or au bond, Uchimura le laisse tomber », sur Eurosport (consulté le ).
- « JO RIO 2016 - Simone Biles rate l'or, Marine Boyer le podium », sur Eurosport (consulté le ).
- « Sol : Biles décroche l'or et égale le record en gym féminine avec 4 titres sur les mêmes JO », sur Eurosport (consulté le ).
- AFP, « Simone Biles porte-drapeau des Etats-Unis à la cérémonie de clôture », sur Eurosport, (consulté le )
- AP, « Simone Biles est l'athlète féminine de l'année d'Associated Press », sur RDS.ca, (consulté le )
- « Gymnastique: retour gagnant pour Simone Biles », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Céline Nony, « Championnats du monde : Simone Biles s'offre un quatrième titre à Doha, au sol », sur L'ÉQUIPE, (consulté le )
- AFP, Le Point, magazine, « Mondiaux de gymnastique: Simone Biles puissance quatre au concours général », sur Le Point, (consulté le )
- Eric Bruna, « Mondiaux de gymnastique : l’incroyable record de Simone Biles », sur www.leparisien.fr, (consulté le )
- « JO de Tokyo 2021 : l’Américaine Simone Biles se retire du concours de gymnastique par équipes pour se concentrer sur sa santé mentale », sur www.lemonde.fr, (consulté le )
- (en) Nancy Armour, « US women's gymnastics team claims silver in team final after Simone Biles withdraws at Tokyo Olympics », sur usatoday.com, (consulté le ).
- « Simone Biles déclare forfait pour le concours général des JO de Tokyo », sur lequipe.fr, (consulté le )
- Victor Vasseur, « Simone Biles victime de "perte de figure", quel est ce mal que tout gymnaste redoute ? », sur franceinter.fr, (consulté le ).
- « JO de Tokyo 2021 : la victoire morale de Simone Biles », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
- (en-GB) Source: AP, « Simone Biles becomes youngest Medal of Freedom recipient – video », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- « Fancy Bears' HT on Twitter » (consulté le ).
- « Simone Biles on Twitter » (consulté le ).
- « FIG vice-president Léglise suspended in rhythmic gymnastics judges' course row » (consulté le ).
- AFP, « Gymnastique: une championne olympique, révèle avoir été abusée par l'ancien médecin de l'équipe US », L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
- T. V. A. Nouvelles, « Simone Biles: «Il y a une énorme pression», dit Maude Charron », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
- « JO Tokyo. Sous pression, Simone Biles, la gymnaste surdouée, a fini par dire stop », sur Courrier international, (consulté le )
- « Simone Biles, le calme sous la pression et le soutien de son petit ami » [vidéo], sur CIO (consulté le )
- Les Jeux olympiques de Tokyo se sont déroulés en 2021 à cause du report provoqué par la pandémie de Covid-19, mais ils sont officiellement associés à l'année 2020.
- (en) Kawhi Leonard and Simone Biles Are AP's Athletes of the Year, sur complex.com, 28 décembre 2019 (consulté le 4 décembre 2020).
Liens externes
- (en) Site de Simone Biles
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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