Sinistralité
Le taux de sinistralité est une notion de gestion du risque et d'assurance (pour l'assureur c'est un ratio financier entre le montant des sinistres à dédommager et celui des primes encaissées). Dans ce domaine, en principe ce taux doit être inférieur à 1, pour couvrir les coûts de gestion et assurer une bonne rentabilité, elle-même gage de solvabilité des compagnies d'assurance, qu'elles soient mutualistes ou cotées en bourse.
Pour l’article homonyme, voir Gaucherie.
Dans le domaine médical, il est aussi un indicateur de performance et de résultat, ou permet de détecter des signaux faibles (risques émergents). Il peut concerner un domaine médical, une branche spécifique de la médecine, un hôpital ou une pathologie (Hallux valgus par exemple[1]).
Facteurs de sinistralité
La sinistralité est influencée par de nombreux facteurs qui sont notamment socio-économiques, démographiques, environnementaux (risques naturels...), sanitaires, comportementaux, technologiques, politiques et réglementaires, etc).
Une crise économique La crise économique de 2007 semble avoir été un facteur favorisant. Elle a en France selon le SMABTP été suivie dans le domaine du BTP d'une très forte augmentation de la sinistralité (et des constats ou poursuites pour défaut de qualité) [2].
Dans le domaine des assurances
Les compagnies d'assurance suivent de près ce taux, tout en analysant rétrospectivement et prospectivement l'évolution des facteurs de sinistralité.
Ce suivi statistique et ces analyses servent aux compagnies à :
- aménager leurs tarifs de primes ;
- ajuster leurs provisions techniques qui sont des sommes mises en réserve pour faire face aux risques des contrats en cours ;
- adapter les clauses de contrat, par exemple pour maîtriser l'aléa moral ;
- promouvoir la prévention ;
- définir leur politique de réassurance ;
- voire déterminer le risque assurable.
Notes et références
- Galois L, Favier T & Serwier J.M (2016) Chirurgie percutanée de l’hallux valgus: étude de sinistralité. Médecine et Chirurgie du Pied, 32(1), 23-29
- Florent Lacas (2017) Depuis 2008, la sinistralité explose dans le BTP ; publié le 11/10/2017 ; d'après une conférence de presse du SMABTP le 11 octobre
Voir aussi
Liens externes
Bibliographie
- Ameline V (2014). Sinistralité libérale en 2012: État des lieux. Pratiques en ophtalmologie, 8(74), 112-116 (résumé)
- Baumann O (2014). Géotechnique : Norme appliquée, sinistralité diminuée. Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment, (5759). http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=28510399
- Ben Lagha N (2008). Nouvelles approches de l'étude de la sinistralité en assurance automobile (Doctoral dissertation, Paris 2).
- Domenichini J (2008). Calcul de la sinistralité relative à des aléas" naturels" et anthropiques rares: Systèmes d'Information Géographique (SIG), retour d'expérience et méthodes prospectives pour l'évaluation de sinistres inondation et terrorisme en réassurance (Doctoral dissertation, Paris 1) résumé.
- Conseil G.M.V (2002) Étude et statistiques de la sinistralité informatique en France. |URL:https://www. clusif. asso. fr/fr/production/sinistralite/docs/Synthese200% 2. pdf.
- http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=28510399
- Le Brigand, S. (1998). 1996-1997, photographie de la sinistralité. CSTB Magazine, (119), 34-37.
- Marchand, P. (2017). Comment maitriser la sinistralité en chirurgie orale?. 65ème Congrès de la SFCO, 01007 | résumé.
- Marion J (2010). Modélisation de la durée de vie d’un contrat d’assurance au-delà d’un seuil de sinistralité indésirable. Modélisation stochastique et statistique (MSS’10), 63 (résumé).
- Pigeon, P. (2013). Pourquoi rechercher les données de sinistralité? Justifier la mise en œuvre des prescriptions et identifier les blocages à la prévention des désastres. In Séminaire organisé par l'Observatoire national des risques naturels, Paris, résumé).
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