Slobodan Praljak

Slobodan Praljak, né le à Čapljina et mort le à La Haye, est un écrivain, réalisateur, officier et homme politique croate de Bosnie-Herzégovine.

Slobodan Praljak
Slobodan Praljak en 2013.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Croate (1945)
Yougoslave (1945-1992)
Bosnien (de 1992 à sa mort)
Formation
Faculté d'ingénierie électrique de l'université de Zagreb
Faculté de sciences humaines et de sciences sociales de Zagreb
Académie d'art dramatique de Zagreb
Activités
Période d'activité
À partir de
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflits
Condamné pour
Site web

Il est condamné pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Il se suicide à l'énoncé du verdict confirmant sa condamnation en appel.

Biographie

Formation et activités professionnelles

Diplômé de l'université de Zagreb (1970), puis de la Faculté de sciences humaines et de sciences sociales (1971) et enfin de l'Académie d'art dramatique de Zagreb (1972), Slobodan Praljak travaille comme directeur de théâtre à Zagreb, Osijek et Mostar. Pendant les années 1980, il réalise des séries télévisées (Blesan i Tulipan), des téléfilms (Novela od Stanca, Sargaško more), des documentaires (Smrt psa, Sandžak, Duhan), ainsi que le long métrage Povratak Katarine Kožul (1989).

Guerre de Croatie

En 1991, lorsque la guerre de Croatie éclate, Slobodan Praljak s'engage dans l'armée croate et dirige une unité formée d'artistes et d'intellectuels, avec laquelle il prend possession de la ville de Sunja en repoussant les forces yougoslaves. Il est alors fait général, entre au ministère de la Défense et devient l'un des 14 membres du Conseil de défense croate (HVO), dont il prend le commandement du au . Il est responsable de crimes de guerre[1] à Mostar[2] et de la destruction du Vieux Pont[3], en , avant de démissionner de ses fonctions au HVO.

Procès

Après la guerre, Slobodan Praljak travaille dans les affaires. Le , il se rend à la justice et est transféré au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Il est jugé en 2013 pour crimes de guerre, avec cinq autres responsables politiques et militaires croates de Bosnie (Jadranko Prlić, Bruno Stojić, Milivoj Petković, Berislav Pušić et Valentin Ćorić), et condamné à 20 ans de prison.

Décès

Sa condamnation est confirmée en appel le . À l'énoncé du verdict, il se suicide en avalant le contenu d'une fiole de poison, après avoir crié « Slobodan Praljak n’est pas un criminel de guerre », puis « Je rejette avec mépris votre verdict »[2],[4],[5]. L'autopsie du corps montrera que le poison est du cyanure de potassium[6].

Références

  1. « Crimes contre l’humanité, violations des lois ou coutumes de la guerre, et infractions graves aux Conventions de Genève, à savoir plus précisément : meurtre, assassinat et homicide intentionnel, persécutions pour des raisons politiques, raciales et religieuses, expulsion, transfert illégal de civils, emprisonnement, détention illégale de civils, travail illégal, actes inhumains, traitements inhumains, destruction de biens non justifiée par des nécessités militaires et exécutée sur une grande échelle de façon illicite et arbitraire, destruction ou endommagement délibéré d’édifices consacrés à la religion ou à l’enseignement, attaque illégale contre des civils, et le fait de répandre illégalement la terreur parmi la population civile. » dans l'arrêt du TPIY « Le TPIY rend, dans l’affaire Prlić et consorts, son dernier arrêt », sur icty.org, 29 novembre 2017
  2. (en) « Praljak: Bosnian Croat war criminal dies after taking poison in court », BBC, 29 novembre 2017.
  3. « Slobodan Praljak, ex-officier croate, se suicide en avalant du poison en plein verdict », Le Monde, 29 novembre 2017
  4. « Coup de théâtre au TPIY où un des accusés s'est suicidé en avalant une fiole de cyanure de potassium », Libération, 29 novembre 2017.
  5. « Enquête ouverte sur le suicide en plein procès du Croate Slobodan Praljak », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Slobodan Praljak s'est suicidé avec du cyanure », Le Monde, 1er décembre 2017

Liens externes

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