Société de Rallye-Bourgogne
La Société de Rallye-Bourgogne fut un des plus importants équipages de vénerie au XIXe siècle, de 1834 à 1868.
Historique
Le roi Louis-Philippe n'est pas chasseur. Quand il arrive au pouvoir en 1830, il supprime la Vénerie royale, puis met en location les forêts de la Couronne[1]. Les chasseurs s'organisent en sociétés dont les membres acquièrent le droit de chasse. C'est ainsi que naît le « Rallye Bourgogne »[1].
Ses fondateurs en 1834 sont Charles de Mac Mahon et son fils, qui reçoivent au château de Sully, sous la Monarchie de Juillet. Succédant à la société « Pique avant Morvan », et d'abord appelée « À moy Morvan », la nouvelle société devient « Rallye-Bourgogne »[2],[1].
Leur « meute » est d'abord composée de Harriers, pour le courre du chevreuil. Ils sont ensuite remplacés par soixante fox-hounds et quarante bâtards vendéens, pour chasser le sanglier[2].
Le premier « piqueux » est « l'illustre Racot »[3],[4].
Le marquis de Villers-Lafay, secrétaire de la société et « veneur de la vieille roche », rend compte dans le Journal des chasseurs de toutes les chasses du Rallye. Ses comptes rendus figurent d'abord sous le titre « Société des chasses du Rallye Bourgogne », puis « Société de Rallye Bourgogne »[5].
En 1862, la société de Rallye-Bourgogne, sous la présidence de Charles de Mac Mahon et la vice-présidence de M. de Montmort, compte 26 autres sociétaires. Le personnel de la vénerie comporte trois piqueurs, trois valets de chiens et six limiers. La meute est formée de 86 chiens purs anglais[6].
La majorité des « boutons » (membres sociétaires) de cet équipage sont membres des grands cercles parisiens dont le Jockey Club. Ils sont châtelains, propriétaires et souvent louvetiers en Bourgogne, surtout dans le Morvan :
- Espeuilles, au château de la Montagne ;
- Vogué, au château de Commarin ;
- La Ferté Meun, au château de Solières ;
- Pracomtal, au château de Châtillon-en-Bazois ;
- Wall, au château du Colombier ;
- Montmort, au château de La Boulaye.
- Le marquis de Foudras , qui ne fut pas bouton de cet équipage , dans ses ouvrages fait de nombreuses références à ces chasses et à ses boutons .
L'équipage est dissous dans les années 1868 sous la présidence de M. de La Ferrière, propriétaire du château de Bière les Semur .
Notes et références
- Pascal Durantel, Chasse : l'encyclopédie, éditions artemis, 2003, p. 33 [lire en ligne].
- Encyclopédie de la vénerie française, Paris, 1961, p. 26.
- Encyclopédie de la vénerie française, Paris, 1961, p. 26 et 164.
- Tableau dans le château de Sully.
- Voir par exemple, pour la saison 1859-1860, Journal des chasseurs, 1860, p. 108 et suivantes, 246 et suivantes, 325 et suivantes [lire en ligne].
- La chasse et les chasseurs, Dentu, 1862, p. 220-221 [lire en ligne].
Bibliographie
- Encyclopédie de la vénerie française, Paris, Perrin, 1961, p. 26 et 164.
- Bernard Tollu et Hervé Tremblot de la Croix, Deux siècles de vénerie à travers la France, 1990, tome 4, p. 868.
- « La Société de Rallye-Bourgogne – Équipages de Mac-Mahon et Montmort », dans Léon Bertrand, La chasse et les chasseurs, Dentu, (lire en ligne), p. 219-230.
Voir aussi
Articles connexes
- Vénerie (chasse à courre)
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