Société des Trois-Vallées

La Société des Trois-Vallées (STV ou S3V) est une société française d'exploitation des remontées mécaniques des domaine skiable. Elle gère ainsi les domaines, les pistes et les remontées mécaniques des stations de Courchevel, Méribel-Mottaret, et La Tania, situées dans Les Trois-Vallées.

Société des Trois-Vallées
STV ou S3V
Création 1946
Personnages clés Président du Conseil de Surveillance :
Conseil départemental de la Savoie représenté par Franck Lombard
Président du directoire :
Pascal De Thiersant
Forme juridique Société d'économie mixte à directoire et
Conseil de surveillance
Slogan Le plus grand domaine skiable du monde
Siège social Courchevel / Mottaret
 France
Activité gestion de domaines skiables
Filiales Sommital
Effectif 180 permanents
env. 400/500 saisonniers
SIREN 429852668[1]
Site web s3v.com
Chiffre d'affaires 56 818 265 € (2008)

Historique

Créée en 1946, la Société des Trois-Vallées est à l'origine une régie départementale, le Service Public des Trois-Vallées (SPTV), évoluant en société d'économie mixte du Conseil départemental de la Savoie[2], qui investit dans le développement d'une nouvelle station sur le territoire de Saint-Bon-Tarentaise. Le nait officiellement Courchevel[3]. Elle est une station dite de 2e génération, c'est-à-dire créée ex nihilo. Celle-ci est imaginée par l'architecte urbaniste Laurent Chappis et l'ingénieur Maurice Michaud[4].

La station de Méribel-Mottaret voit le jour, en 1972, par l'architecte Michel Bezançon[5]. Puis création du village de La Tania en 1990/91[6], dans l'objectif des futurs Jeux olympiques d'hiver de 1992, d'Albertville[7].

Le , la société évolue en devenant une société anonyme d'économie mixte à conseil d'administration.

Lors d'interviews en 2009/2010[8],[9], le maire de Saint-Bon-Tarentaise, Gilbert Blanc-Tailleur, indique que lors de la fin de la concession de la S3V en , la commune de Saint-Bon souhaite reprendre le contrôle des stations de Courchevel 1650, de Cospillot et de Pralong. Il précise que la commune des Allues envisagerait peut-être aussi la reprise du secteur de Mottaret.

En , la commune des Allues prolonge la concession de S3V pour le secteur du Mottaret, pour une durée de 15 ans, soit jusqu'en 2031[10].

Développement

La Société des Trois-Vallées est une SAEM qui gère ainsi les domaines, les pistes et les remontées mécaniques du domaine skiable des Trois-Vallées, formé par les stations de Courchevel, Méribel-Mottaret, et La Tania[11]. Elle est détenue à 75 % par le Conseil général de Savoie[12], par l'intermédiaire de sa société d'économie mixte, "Savoie Stations Participation", créée en 1995[13].

Le reste de l'actionnariat est partagé entre les collectivités locales et d'autres acteurs :


Elle rachète petit à petit les différentes sociétés privées gréant les remontées mécaniques situées sur le domaine. Par exemple, en 1999, le rachat de la Société des téléphériques de Moriond (STM - Courchevel 1650)[14], créée par Laurent Boix-Vives, PDG de Rossignol.


La S3V possède une filiale, Sommital, créée en 2008, qui est chargée de la conception et la commercialisation de matériel en lien avec la sécurité et le développement des stations de ski[15].

Les chiffres

Le domaine skiable, géré par la S3V, comprend environ 40 % du domaine des Trois-Vallées, soit 225 km (143 pistes) sur les (600 km). Le parc des remontées mécaniques est constitué de 80 installations.

La société possède aussi 783 canons à neige.

La société emploie environ 130 salariés permanents[16],[17], dont l'ancienneté moyenne est de douze ans, avec un turn-over assez faible (inférieur à 5 %). Frédéric Bois, ancien DRH de l'entreprise, explique cela dans un article de Libération datant de 2000, «Sans doute parce que 95 % du personnel est natif de la région»[18]. L'effectif est complété par environ 480 salariés saisonniers[16],[17].

Voir aussi

Article connexe
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Lien externe

Notes et références
  1. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  2. Philippe Révil et Raphaël Helle, Les pionniers de l'or blanc, Glénat, , 199 p. (ISBN 978-2-7234-4566-5), p. 53
  3. Gildas Leprêtre, L'épopée de Courchevel : 1946-1996, La Fontaine de Siloé, (ISBN 978-2-84206-024-4).
  4. Robert Cazes et Lanquar, L'aménagement touristique et le développement durable, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », , 127 p. (ISBN 2-13-050757-3), p. 88.
  5. Marie Wozniak, L'architecture dans l'aventure des sports d'hiver : Station de Tarentaise 1945-2000, Chambéry/Chambéry, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, Coll. « Mémoires & Documents », , 239 p. (ISBN 978-2-85092-004-2 et 2-85092-004-5), p. 153.
  6. « La Tania entre Méribel et Courchevel est la dernière née des stations alpines », Le Dauphiné libéré,‎ (dernière page).
  7. Louis Chabert, Jean-Marie Albertini (sous la dir.), Jacques Champ et Pierre Préau, Un siècle d'économie en Savoie, 1900-2000, La Fontaine de Siloé, , 141 p. (ISBN 978-2-84206-157-9, lire en ligne).
  8. Article du Le Dauphiné libéré, édition du 16 novembre 2009.
  9. Interviews, www.radiocourchevel.com, janvier 2010.
  10. J.-F. C., « La S3V investira 62 millions d’euros à Mottaret », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  11. Jacques Leleu, « Courchevel. L'immobilier s'affole mais le ski patine », Le Dauphiné libéré,‎ .
  12. Marie Wozniak, L'architecture dans l'aventure des sports d'hiver : Station de Tarentaise 1945-2000, Chambéry/Chambéry, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, coll. « Mémoires & Documents », , 239 p. (ISBN 978-2-85092-004-2 et 2-85092-004-5), p. 163.
  13. Nadya Charvet, « Foire d'empoigne autour des remontées mécaniques en Savoie », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  14. Philippe Révil et Raphaël Helle, Les pionniers de l'or blanc, Glénat, , 199 p. (ISBN 978-2-7234-4566-5), p. 53.
  15. E-lettre Bref de « Sommital étoffe sa gamme », info-economique.com,‎ (lire en ligne).
  16. Gabrielle Serraz, « Savoie : la Société des Trois-Vallées va poursuivre ses investissements », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  17. Maud Tixier, « Courchevel : une station d'exception à un tournant de son histoire », EHLITE Magazine - École Hôtelière de Lausanne, no 31,‎ , p. 18.
  18. Gabrielle Serraz, « Courchevel et ses habitués », Libération,‎ (lire en ligne).
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