Sofia Halechko

Sofia Halechko, née en 1891 et morte en 1918, est une soldate ukrainienne de la Première Guerre mondiale. Elle est engagée au sein des tirailleurs ukrainiens du Sich (en).

Sofia Halechko
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Biographie

Elle naît en 1891[1]. Elle parle d'abord le polonais, la culture familiale étant ukraino-polonaise[2]. Elle est scolarisée à l'école de filles Juliusz-Słowacki à Lviv, de langue polonaise. Elle étudie ensuite la philosophie à Graz, où elle s'investit dans la Société Sich puis s'engage dans la Première Guerre mondiale[2]. Son petit ami Andriy Kurovets meurt et elle se décide à s'enrôler dans les tirailleurs ukrainiens du Sich (en)[2]. Avec Pavlyna Mychailyshyn, elle rejoint les troupes austro-hongroises opposées à l'Empire russe, espérant que cela permettra aux Ukrainiens d'obtenir la liberté[3].

Les tirailleurs ukrainiens du Sich comptent 2 000 volontaires[2],[4]. Un certain nombre des nouvelles recrues étudiaient auparavant à l'université[4].

Sofia Halechko sur une carte postale de 1915.
Hanna Dmyterko, Sofia Halechko et Olha Basarab à Vienne en 1917.

Les Austro-Hongrois autorisent ce nouveau régiment d'Ukrainiens, mais ils limitent sa capacité à 2 000 soldats et seulement 60 officiers. Ils ne manquaient pas de volontaires mais craignaient de créer une armée indépendante fidèle à une cause nationaliste. Les armes du régiment dataient de plusieurs décennies[4]. Les tirailleurs étaient surtout des hommes, mais il y avait aussi environ 34 femmes. Hanna Dmyterko[5], Pavlyna Mychailyshyn[3], Iryna Kus, Sofia Halechko, Olena Stepaniv et Olha Basarab comptent parmi celles-ci[6].

Les femmes de l'unité connaissent la notoriété, Olena Stepaniv devenant la plus célèbre[1]. D'autres comme Sofia Halechko figurent sur des cartes postales[7]. Avec Olena Stepaniv, elle est notamment chargée de détachements de tirailleurs[8], tandis qu'avec Pavlyna Mychailyshyn elle doit empêcher les troupes d'être faites prisonnières par les Russes[9].

Sofia Halechko meurt en 1918[1]. 60 ans plus tard, son implication dans la guerre est encore évoquée lors d'une réunion d'anciens combattants à Soyiiizivka[9].

Notes et références

  1. Lobow Wolynetz, « The Role of Dedicated Ukrainian Women in Wold War 1 », sur The Ukrainian Museum and Library of Stamford, (consulté le ).
  2. (en-US) « Country of Roxolania: Ukrainian Women in the First World War – Forgotten Galicia » (consulté le ).
  3. (en) Nico Wouters et Laurence van Ypersele, Nations, Identities and the First World War: Shifting Loyalties to the Fatherland, Bloomsbury Academic, (ISBN 978-1-350-14621-1, lire en ligne), p. 122.
  4. (en) Ivan Katchanovski, Zenon E. Kohut, Bohdan Y. Nebesio et Myroslav Yurkevich, Historical Dictionary of Ukraine, Scarecrow Press, (ISBN 978-0-8108-7847-1, lire en ligne), p. 706.
  5. (uk) « Втеча і повернення: українки в лавах Січових стрільців », sur uamoderna.com (consulté le ).
  6. « Basarab, Olha », sur www.encyclopediaofukraine.com (consulté le ).
  7. « 1917 Officer Cadet Miss Sofia Halechko, Ukrainian Sich Riflemen Legion Official Postcard, USS, UPA Ukrainian Insurgent Army (Type 6h) | oldbid », sur oldbid.com (consulté le ).
  8. (en) Włodzimierz Borodziej et Maciej Górny, The Great War in East-Central Europe: Central and Eastern Europe, 1912–1916, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-108-83715-6, lire en ligne)
  9. Marion Kushnir Burbella, « Fourth conference of Ukrainian seniors at Soyiiizivka », The Ukrainian Weekly, , p. 7 (Pavlyna Mychailyshyn, consulté le ).

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