Soulières

Soulières est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Soulières

Le chevet de l'église Saint-Martin.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité Communauté d'agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne
Maire
Mandat
Max Denis
2020-2026
Code postal 51130
Code commune 51558
Démographie
Gentilé Soulièrats, Soulièrates
Population
municipale
141 hab. (2019 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 23″ nord, 3° 55′ 43″ est
Superficie 6,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Blancs-Coteaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vertus-Plaine Champenoise
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Soulières
Géolocalisation sur la carte : France
Soulières
Géolocalisation sur la carte : Marne
Soulières
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Soulières

    Géographie

    Communes limitrophes de Soulières
    Vertus
    Vers Chaltrait et Villers-aux-Bois
    Givry-lès-Loisy Vertus
    Étréchy

    La commune de Soulières est traversée par la route touristique du Champagne. Elle est alimentée par des sources d'eau naturelles situées sur un plateau boisé.

    Urbanisme

    Typologie

    Soulières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blancs-Coteaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,7 %), forêts (30,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), cultures permanentes (6,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Située aux limites de l'ancien territoire gaulois des Catalaunes, Soulières semble avoir été occupée dès le Néolithique : des archéologues d'avant-guerre y ont découvert de l'outillage microlithique (silex). La première citation concernant Soulières date de l'an 1042 sous le nom de Solariis. Un certain Hugonis de Solaris est présent lors de cet acte de 1042[8]. C'est à la fin du XIIe siècle que la commune s'est véritablement développée grâce à l'exploitation de l'avoine, du seigle et du blé[9].

    Une cloche de l'église Saint-Martin.

    "Un accident avait mis hors d'usage l'une des deux cloches bénites en 1817, dans cette paroisse. Son remplacement s'imposait. La pieuse initiative de M. le curé, interprète du vœu de la population à ce sujet, fut parfaitement accueillie par le conseil municipal. Avec d'autant d'intelligence que de générosité, la municipalité décida que la commune prendrait le projet à sa charge. La cloche si impatiemment attendue arriva, enfin, le à destination.

    Sa compagne accuse un poids de 600 kg et sonne le la. Elle porte l'inscription suivante :

    "L'an 1817, sous le règne de louis XVIII, j'ai été bénite, avec ma sœur, par Maître Nicolas Bauchet, curé de Soulières. J'ai été nommée Marie par Louis Jacquin, maire de la commune et par Anne-Marie Bauchet, veuve Oudiné, tous demeurant à Soulières."   LE COCHOIS, fondeurs

    La nouvelle cloche pèse 458 kg et donne le sol. Elle sort des ateliers de l'habile et consciencieux fondeur, bien connu du clergé châlonnais.

    En voici la légende :

    "Fondue l'an 1888,
    et M.THIERY Origène-Louis, curé de Soulières,
    je me nomme MARIE-PAULINE-EUGÉNIE.
    J'ai eu pour parrain,
    M.MASSON Paul-Georges
    et pour marraine,
    Marie-Alix-Aimée Husson, épouse OYANCE."

    PAINTANDRE frères, fondeurs à Vitry-le-François (Marne)

    Le dimanche , vers 2 heures du soir, les parrain et marraine avaient l'honneur de demander le baptême* pour leur charmante filleule parée de la robe blanche symbolique.

    L'église était ornée avec une exquise simplicité. Les fidèles s'y pressaient nombreux et recueillis. Les villages voisins et en particulier Etréchy, avaient envoyé un fort contingent. Nous avons remarqué la présence de M. le maire et de M. l'adjoint de cette dernière commune, annexe de la paroisse de Soulières.

    MM les curés de Colligny, de Loisy, de Vert-la-Gravelle, de Gionges, de Chaltrait, M. l'abbé Charles, curé de Connantray et enfant du pays, avaient répondu, avec empressement à l'invitation de leur sympathique confrère.

    Toujours vaillant, toujours dévoué à ses collaborateurs qui l'aiment et le vénèrent, M le Doyen de Vertus n'avait pas redouté les rigueurs de la saison. Il oubliait les fatigues d'un sacerdoce bientôt jubilaire pour venir présider, au nom de monseigneur l'évêque de Châlons, cette fête de famille : douce joie qui lui avait été délicatement réservée par M. le curé.

    Il le fit pendant la bénédiction, avec cette dignité imposante que nos pères tiennent du vieux clergé de France, brisé, mais grandi encore par le malheur et si noble de ton, de sentiments et de manières. Il le fit aussi du haut de la chaire, avec  l'éloquence émue de ses plus beaux succès oratoires.

    - Pourquoi des cloches ? pourquoi tant d'apparat dans la cérémonie de leur bénédiction ?

    1° Les cloches remplacent les trompettes d'argent dont se servaient les lévites pour appeler les Israélites à la prière…

    2° La bénédiction solennelle des cloches trouve sa justification dans la grandeur de la double mission qu'elles ont à remplir : coopérer à la glorification de Dieu et à la sanctification de l'homme, dont elles sont les défenseurs, les apôtres, les amies fidèles, dans les bons comme dans les mauvais jours. La cloche chante les louanges du Très-Haut, elle nous protège, elle nous instruit, elle nous réjouit, elle nous console …"jusque parmi les sanglots des funérailles." La cérémonie religieuse se termina par le chant du Te Deum, le salut, la bénédiction du S. Sacrement.

    Quelques instants après, la municipalité réunissait à la mairie le parrain, la marraine de la cloche, le conseil de fabrique, les chantres et tous les invités pour leur offrir le vin d'honneur, en son nom personnel.

    M. le doyen de Vertus, de la part de M. le curé, remercia, en excellents termes, ces messieurs de leur précieux et loyal concours. Il se plut, et ce n'était que justice, à les féliciter de l'esprit de paix et de concorde qui anime la paroisse tout entière.

    M. le maire voulut bien répondre qu'il serait toujours très agréable aux habitants de Soulières de seconder, de leur mieux, le zèle éclairé et prudent de leur bon curé.

    La réception qui eut lieu ensuite chez M. et Mme Masson-Leclère de concert avec M. et Mme Oyance-Husson, présenta le même caractère de cordialité gracieuse. Cette fête laissera dans les cœurs un délicieux souvenir. Puisse cette suave harmonie durer toujours pour le bien du troupeau et pour la consolation du pasteur.

    Vert-la-Gravelle, le .

    L'abbé LEFAUCHER

    * Ce terme inexact, nous le savons, est pris ici dans le sens de bénédiction. Il est emprunté au langage si expressif de la piété populaire[10]. Source : La Semaine religieuse du diocèse de Châlons 6e année 09/03/1889, pages 380 et 381

    Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Châlons-en-Champagne pour intégrer l'arrondissement d'Épernay[11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1876 après 1877 Oudiné[12]    
    2001 2014 Daniel Dancot[13]    
    2014[14] En cours
    (au 4 juillet 2014)
    Max Denis    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2019, la commune comptait 141 habitants[Note 3], en augmentation de 2,17 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    240280252263286284275273296
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    265257242214196205193198189
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    175161163159147128136130119
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    168105116100110128107104131
    2015 2019 - - - - - - -
    139141-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Martin du XVIe siècle
    • Les producteurs de champagne
    • Le château de Soulières ou Le Clos des Cépages - privé

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Archives départementales
    9. Commune de Soulières - Communauté de Communes de la Région de Vertus
    10. Abbé LEFAUCHER, « Bénédiction de la cloche de Soulières », La Semaine religieuse du diocèse de Châlons 6e année, , p. 380 et 381.
    11. Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
    12. Almanach économique, historique & administratif la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1877, p165.
    13. Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
    14. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    • Portail de la Marne
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.