Soumont-Saint-Quentin
Soumont-Saint-Quentin est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 562 habitants[Note 1] (les Soumontais).
Pour les articles homonymes, voir Saint-Quentin (homonymie).
Soumont-Saint-Quentin | |
L'église Saint-Quentin. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Falaise |
Maire Mandat |
Laure Meudec 2020-2026 |
Code postal | 14420 |
Code commune | 14678 |
Démographie | |
Gentilé | Soumontais |
Population municipale |
562 hab. (2019 ) |
Densité | 82 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 58′ 41″ nord, 0° 13′ 56″ ouest |
Altitude | Min. 93 m Max. 194 m |
Superficie | 6,87 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Falaise |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | soumont-saint-quentin-site-de-la-commune.e-monsite.com |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Sylvain_sapc », sur la commune de Saint-Sylvain, mise en service en 1997[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 680,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 28 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Soumont-Saint-Quentin est une commune rurale[Note 7],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,1 %), forêts (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), zones urbanisées (9,1 %), prairies (8,9 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Sub Montibus en 1180[23].
Le toponyme est issu du latin sub, « au-dessous de », et mons, « montagne, mont »[23].
Saint-Quentin-de-la-Roche (Sanctus Quintinus de Roca) est une commune réunie à Tassilly, qui prend le nom de Saint-Quentin-Tassilly, puis Saint-Quentin-Tassilly est partagée en deux sections, dont l’une (Saint-Quentin) est réunie à Soûmont, sous le nom de Soûmont-Saint-Quentin[24].
La paroisse de Saint-Quentin-de-la-Roche était dédiée à Quentin, apôtre évangélisateur de la Gaule au IIIe siècle.
Histoire
En 1854, l'ancienne commune de Saint-Quentin-de-la-Roche — qui avait été réunie à la commune de Tassilly en 1833 pour former Saint-Quentin-Tassilly — est absorbée par Soumont qui prend alors le nom de Soumont-Saint-Quentin[25].
En 1902 est accordée la Concession de Soumont-Saint-Quentin, qui recouvre une superficie de 773 hectares, ce qui en fait la plus grande mine de fer de l'Ouest. C'est la SMS (Société des mines de Soumont) qui est chargée de la production. L'activité cessera le , à la suite de la décision de la SMN (Société métallurgique de Normandie), client unique de la mine, d'utiliser d'autres types de minerais. En 1928-1929 a eu lieu une grande vague d'immigration principalement composée de Polonais devenus ouvriers à la mine. Près des trois quarts de la main-d'œuvre de la mine est polonaise[26]. Aujourd'hui encore, de nombreux habitants du village (ainsi que de Potigny, village voisin) ont des noms à consonance polonaise. Les archives de la Société des mines de Soumont sont conservées aux Archives départementales du Calvados[Note 9].
- Le bureau des mines de Soumont-Saint-Quentin.
- Le château d'eau de l'ancienne mine.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quatorze membres (pour quinze sièges)[29] dont le maire et trois adjoints[28].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 562 habitants[Note 10], en augmentation de 5,24 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Soumont-Saint-Quentin a compté jusqu'à 593 habitants en 1968.
Lieux et monuments
- Le rempart de l'éperon barré de la Brèche-au-Diable [34]
- L'église Saint-Quentin, des XIIe, XIIIe et XIVe siècles, qui fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis le [35].
- L'église d'Aizy, du XIIIe siècle, qui fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis le [36].
- Le tombeau de Marie Joly, qui fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le [37].
- Le site de la Brèche au Diable : l'absence d'une croyance locale ne permit pas de comprendre que le Laizon, une si petite rivière, puisse couper une barrière de grès : saint Quentin serait tombé dans un lac formé par cette rivière et la barre de grès. Sauvé miraculeusement de ces eaux dont on disait qu'elles seraient l'une des entrées de l'Enfer, Dieu accorda une requête à saint Quentin envers Satan. Il demanda donc la disparition de ce lac et le diable, d'un coup de sa queue, créa une brèche dans cette barre.
- La chapelle de Saint-Quentin-de-la-Roche, du XIIIe siècle, qui fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques depuis le [38].
- Les menhirs des Longrais, qui font l’objet d’un classement au titre des Monuments historiques depuis le [39].
- Un abri sous roche et des polissoirs à silex.
- L'église Saint-Quentin.
- L'église d'Aizy.
- Le tombeau de Marie Joly.
- La Brèche au Diable.
- Les menhirs des Longrais.
- Un abri sous roche.
- La chapelle de Saint-Quentin-de-la-Roche, sur le mont Joly.
Activité et manifestations
Le comité des fêtes a été arrêté en 2008. Depuis le , quelques habitants ont décidé de le recréer. Il compte douze membres actifs[réf. souhaitée].
Personnalités liées à la commune
- Marie-Élisabeth Joly (Versailles, - Paris, ), comédienne, danseuse, sociétaire de la Comédie-Française. Elle épouse Nicolas Fouquet Dulomboy, capitaine de cavalerie, chevalier de l'ordre de Malte, de Saint-Louis, maire de la commune de Saint-Quentin-Tassilly, et propriétaire du manoir de Poussendre, à Tassily[40]. Elle est enterrée près de la chapelle de Saint-Quentin, sur le mont qui porte aujourd'hui son nom.
Bibliographie
- Olivier Mériel, Le carreau de Soumont, Soumont-Saint-Quentin, 1990
- Olivier Mériel, Benjamin Perez Mines de Soumont, un patrimoine, un projet, Cabourg, 2000 (ISBN 2-911855-28-0)
- Gérard Fournier, Les mineurs de Soumont-Potigny, 1907-1989, éditions OREP, 2009
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- https://archives.calvados.fr/archdesc/527264aa-3a04-455f-b207-a7a5ad6d4c7f
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Sylvain_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Soumont-Saint-Quentin et Saint-Sylvain », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Sylvain_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Soumont-Saint-Quentin et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 272.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Mines de Soumont, un patrimoine, un projet, de Benjamin Perez, association Mémoire de Fer
- Réélection 2014 : « Soumont-Saint-Quentin (14420) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Municipales à Soumont-Saint-Quentin. Laure Meudec a été élue maire vendredi », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 - Calvados (14) - Soumont-Saint-Quentin », sur interieur.gouv.fr, ministère de l'intérieur (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Quentin-de-la-Roche », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Edeine Bernard. Le rempart de l'éperon barré de la Brèche-au-Diable, commune de Soumont-Saint-Quentin (Calvados). In: Gallia préhistoire, tome 9, fascicule 1, 1966. pp. 247-262 - En ligne sur Persée .
- « Église », notice no PA00111734, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église d'Aizy », notice no PA00111734, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Tombeau de Marie Joly et son enclos », notice no PA00111736, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Chapelle du Mont-Joly », notice no PA00111733, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Trois menhirs dits Menhirs des Longrais », notice no PA00111737, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Site municipal de Potigny - Marie Joly » (consulté le )
Liens externes
- Site municipal
- Soumont-Saint-Quentin sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Soumont-Saint-Quentin sur le site de l'Insee
- Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados
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