Palais Saint James
Le palais Saint James (en anglais : St. James’s Palace) est l’un des plus vieux palais de Londres. Il est situé entre Pall Mall et The Mall, juste au nord de St James’s Park. Bien que les souverains britanniques n’y résident plus depuis 1837, date de l’accession au trône de la reine Victoria, il reste la résidence administrative officielle de la Couronne, toujours appelée Court of St. James’s.
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Palais Saint James | |||
Entrée principale du palais Saint James datant du palais de Henri VIII. | |||
Nom local | St. James’s Palace | ||
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Période ou style | Style Tudor | ||
Type | Palais | ||
Début construction | 1531 | ||
Fin construction | 1536 | ||
Propriétaire initial | Henri VIII | ||
Destination actuelle | Centre administratif | ||
Site web | http://www.royal.gov.uk/ | ||
Coordonnées | 51° 30′ 17″ nord, 0° 08′ 15″ ouest | ||
Pays | Royaume-Uni | ||
Nation | Angleterre | ||
Ville | Londres | ||
Géolocalisation sur la carte : Angleterre
Géolocalisation sur la carte : Londres
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Histoire
Le palais a été construit essentiellement entre 1531 et 1536 sur commande du roi Henri VIII, sur le site d'une ancienne léproserie dédiée à saint Jacques (James en anglais), d'après lequel sont nommés le palais et le parc situé non loin ; l'hôpital a été démantelé en 1532[1].
Le nouveau palais, secondaire par rapport au palais de Whitehall, fut construit en brique rouge dans le style Tudor autour de quatre cours intérieures, nommées Ambassadors' Court, Engine Court, Friary Court et Colour Court. Le grand corps de garde de l'entrée principale subsiste toujours côté nord, au bout de la rue St James[2]. Il est flanqué de tourelles polygonales crénelées percées de fenêtres à guillotine de style georgien.
C'est là que Mary Tudor signa, le , le traité[2] rendant Calais à la Couronne de France. Deux des enfants d'Henri VIII y moururent : en , à 17 ans, son premier fils, illégitime mais possible héritier, Henry FitzRoy[2] et en sa fille, Marie Tudor, dont le cœur et les entrailles sont enterrés dans la chapelle du palais, sa dépouille mortelle reposant dans le même tombeau de l'abbaye de Westminster que sa demi-sœur Élisabeth. La reine Élisabeth Ire y aurait résidé en 1588, dans l'attente de l'arrivée de l'Armada espagnole[2]. Charles Ier y passa sa dernière nuit, la veille de son exécution, le . Son fils aîné, le futur Charles II, y naquit et y fut baptisé en , ainsi que son puîné le futur Jacques II en [2].
Oliver Cromwell en prit possession et le transforma en caserne pendant la durée de l'interrègne. Il fut ensuite restauré dans ses fonctions en 1660 par Charles II, qui a aussi créé St James's Park.
Après que le palais de Whitehall fut détruit dans un incendie en 1698, il devint la principale résidence royale à Londres, sous le règne de Guillaume III, et le centre administratif de la monarchie, rôle qu'il occupe toujours aujourd'hui.
Les trois premiers George utilisèrent en effet le palais Saint-James comme résidence londonienne, bien qu'il représentât un palais peu prestigieux en comparaison de ceux des autres grandes monarchies européennes ; Daniel Defoe le décrivit d'ailleurs comme « petit et minable » (« low and mean ») en 1725.
En 1809, un incendie détruisit une grande partie du palais, dont les appartements privés du roi situés dans la partie sud-est. Ceux-ci ne furent pas reconstruits, laissant la Queen's Chapel isolée du reste du palais, situation qui devint définitive lorsque la Marlborough Road, qui passe maintenant entre les deux bâtiments, fut percée en 1856-1857.
Après l'incendie, le Prince Régent, futur George IV, préférant sa demeure de Carlton House, s'y installa.
Néanmoins, les appartements d'apparat furent restaurés vers 1813 et plusieurs frères du Prince-Regent occupaient des ailes du palais : Lancaster House (qui s'appelait alors Godolphin House) par le duc d'York, le prince Frederick, ou Clarence House par le duc de Clarence, futur Guillaume IV[2].
George III ayant acheté Buckingham House – qui allait devenir le palais de Buckingham – pour sa femme en 1762, le palais St. James continua à perdre de l'importance dans la première moitié du XIXe siècle. Progressivement, il ne fut plus utilisé que pour les cérémonies protocolaires telles que les réceptions officielles, les mariages et les baptêmes royaux. La reine Victoria entérina ce changement en 1837, retirant à St. James son statut de résidence officielle du monarque.
Quelques structures et décorations intérieures des XVIIe et XVIIIe siècles subsistent dans les appartements officiels, œuvres de Sir Christopher Wren et de William Kent, mais la majeure partie date du XIXe siècle. William Morris, de sensibilité préraphaélite et la firme qu'il créa en 1861 furent chargés de redécorer l'armurerie et la salle des tapisseries, en 1866-1867[1].
De nos jours
St. James est toujours le centre administratif d'un certain nombre de services royaux, comme la Chancellerie centrale des ordres de chevalerie (Central Chancery of the Orders of Knighthood) ou le Corps de la garde royale (Yeomen of the Guard), et la Cour s'y trouve toujours officiellement. D'ailleurs, les ambassadeurs étrangers sont toujours accrédités à la Cour du palais St. James (Court of St James's) bien qu'ils soient reçus par le monarque au palais de Buckingham. C'est là que se trouve aussi la résidence londonienne de la princesse Anne – dite « princesse royale » – et de la princesse Alexandra, et depuis 2009 les services de la Maison des princes William et Harry[3]. Le palais fait partie d'un vaste complexe immobilier de bureaux de la Cour et d'appartements officiels. Le complexe comprend l'aile nommée York House, ancienne résidence du prince Charles et de ses fils, les princes William et Harry, Lancaster House, qui est utilisée par le gouvernement pour les réceptions officielles, ainsi que Clarence House, résidence de feue la reine-mère et actuelle résidence officielle du prince de Galles et son épouse [3].
Queen's Chapel, construite par Inigo Jones, est ouverte au public certains jours, alors que le palais n'est pas accessible au public. Le palais St. James est l'un des quatre bâtiments de Londres gardés par les Horse guards (les autres étant le palais de Buckingham, Clarence House et le Horse Guards building).
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « St. James's Palace » (voir la liste des auteurs).
- Nikolaus Pevsner 1951, p. 594–601
- « Histoire du Palais », sur The Royal Residences
- « St James Palace, today », sur The Royal Residences
Annexes
Bibliographie
- Nikolaus Pevsner, The Buildings of England : A London 6, Westminster, Penguin Books, (lire en ligne)
- (en) Wolf Burchard, « St James's Palace: George II and Queen Caroline's Principal London Residence », The Court Historian, 2011, pp. 177-203.
Liens externes
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