Stade Michel-d'Ornano
Le stade Michel-d'Ornano est un stade de football situé à Caen (Calvados), en France. Il s'agit du principal équipement sportif de la ville.
Adresse |
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Début de construction | |
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Ouverture | |
Architecte |
Cabinet LND |
Coût de construction |
149 millions de francs |
Clubs résidents | |
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Propriétaire |
Ville de Caen |
Administration |
Surface |
Pelouse naturelle |
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Capacité |
20 300[1] (depuis 2017) |
Tribunes |
Nord : Tribune Luc Borrelli Est : Tribune Caen Sud : Tribune Normandie Ouest : Tribune présidentielle |
Affluence record | |
Dimensions |
105 m × 68 m |
Coordonnées |
49° 10′ 46″ N, 0° 23′ 48″ O |
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Il est inauguré le par le Premier ministre Édouard Balladur. Il prend la suite du stade de Venoix à partir du mois de juillet 1993 pour les matchs de l'équipe professionnelle du Stade Malherbe Caen. Il porte le nom de Michel d'Ornano, ancien homme politique français et président du conseil général du Calvados lors de la construction.
Sa capacité est, lors de sa création, de 21 500 places. Mais la suppression des places debout en 1994, ainsi que plusieurs travaux sur la tribune des visiteurs, puis dans la tribune d'honneur pour les Jeux Équestres Mondiaux de 2014, et dans les salons privilèges durant l'été 2016 et 2017 la ramène à 20 300[1]. Il accueille essentiellement des matchs de football du Stade Malherbe de Caen, mais de par sa vocation régionale, des matchs de coupe de France s'y déroulent.
Histoire
Le premier projet d'une nouvelle enceinte pour remplacer le stade de Venoix remonte à . Alors que le Stade Malherbe Caen entame sa première saison en première division, il apparaît rapidement que le stade de Venoix n'est pas adapté à l'élite du football français. Le conseil municipal de la ville de Caen décide en la construction d'un stade régional ainsi que d'une salle de spectacle. Le projet est confié à la société Dourdin[2]. Dans un premier temps, et vu la fréquentation du stade de Venoix, il est envisagé de créer une enceinte pouvant contenir entre 15 000 et 18 000 personnes[2]. Se pose ensuite la question du lieu. Le quartier de Beaulieu, alors en plein essor, ainsi que la plaine d'Ifs sont proposés[3]. Mais le maire de Caen Jean-Marie Girault, ainsi que les dirigeants du club, sont favorables à une reconstruction du stade de Venoix. Quoi qu'il en soit, le coût initial est estimé à 54 millions de francs. Finalement, c'est la solution d'une construction sur un nouveau site, appuyée elle par le conseil général et son président Michel d'Ornano, qui l'emporte.
En [3], le conseil municipal décide à l'unanimité de la construction du stade régional. Le dossier est confié à l'adjoint au maire Franck Cardineau. Une des exigences du conseil ordonne que la future enceinte « ressemble aux anciennes arènes romaines, pour créer une ambiance chaude - exemple du "chaudron" de Venoix - et une visibilité excellente »[3]. Le cahier des charges est stricte : intégration de l'enceinte dans une zone urbaine, ouverture à la fin de l'année 1992, capacité de 20 à 25 000 places[4]. Il est initialement prévu de construire une patinoire, une salle de billard sous les tribunes[5] afin que le stade soit un lieu de vie.
Les élections municipales françaises de 1989 confirment la majorité municipale qui a entamé le projet. Le , six cabinets d'architectes remettent leurs projets aux services techniques de la ville[4] qui, de son côté, a lancé les procédures d'achats des terrains dans la zone dite des pépinières[6]. Cinq des six projets présentés ont implanté le stade dans cette zone des pépinières, le sixième à proximité de l'institution Saint-Paul[7].
Le , un jury composé de 30 membres dont 21 ayant un pouvoir décisionnaire[7] décide de retenir le projet des architectes caennais Lucet, Nguyen The et Duhamel, projet retenu car mettant l'accent sur la sécurité[8]. Le conseil municipal entérine ce choix lors de sa séance du [8]. Les appels d'offres pour les travaux du gros œuvre (pour un total de 100 millions de francs, apportés en partie par la ville de Caen et par le conseil général) sont lancés lors du conseil municipal du [9].
Alors que les travaux sont sur le point d'être lancés, le président du conseil général du Calvados Michel d'Ornano décède le à Saint-Cloud. L'émotion est vive dans le département. Le Stade Malherbe de Caen propose de rebaptiser son centre de formation en l'honneur de l'ancien député du Calvados[10]. Mais le sénateur-maire de Caen Jean-Marie Girault propose que le nouveau stade porte ce nom car « la construction de ce stade qui démarre ce soir sera inséparable du nom de Michel d'Ornano. Il était l'ami du sport. Après en avoir parlé avec Mme d'Ornano, je souhaite qu'on l'appelle stade Michel d'Ornano »[11].
Construction
Le stade Michel-d'Ornano a été construit entre mars 1991 et , dans le but de remplacer la vétuste enceinte de Venoix. Et pour cause : le stade vélodrome, construit en 1925 et doté d'une capacité de 10 000 places, ne répondait plus aux besoins d'un club en Ligue 1.
Le premier coup de pioche a lieu le en présence du sénateur-maire de la ville Jean-Marie Girault, de l'adjoint au maire chargé du dossier Franck Cardineau, des trois architectes et des joueurs Christophe Point et Michel Rio[12]. Le sénateur-maire signe un permis de construire le qui permet le début des travaux[13].
Alors que le site n'était qu'un terrain vague, la première phase des travaux consista à creuser un "trou" de 120 mètres par 80 mètres destiné à recevoir la pelouse. Celle-ci fut donc plantée bien avant le début de la construction des tribunes par une société lyonnaise[14]. 150 000 mètres cubes de terre ont été excavés[15] et les travaux de terrassement sont terminés à la fin du mois de .
Les travaux de gros œuvre débutent qu'au début de l'année 1992 car le commissaire-enquêteur de l'enquête publique relative à la demande de permis de construire, qui s'est déroulée du au , n'a donné son feu vert que le [16].
Des potences sont installées, destinées à recevoir les rangées de gradins, inférieurs et supérieurs. Les sièges déclinés en trois couleurs (vert pâle à vert foncé, couleur du conseil général du Calvados) sont installés en dernier. Une journée portes ouvertes se déroule le dimanche avec un décrassage des joueurs professionnels. La charpente est en cours de construction depuis seulement 15 jours[17].
La construction coûte au total 146,5 millions de francs (soit 22,7 millions d'euros), financés par la ville de Caen (100 MF), le Conseil Régional (17,5 MF) et le Conseil Général (30 MF)[18]. Le chantier a duré 18 mois, nécessitant 250 000 heures de travail[19] pour 150 personnes, déplacé 174 000[20] mètres cubes de terre et 22 000[20] mètres cubes de béton ont été posés.
Le stade accompagne l'aménagement du nouveau quartier de Venoix (ou quartier de Beaulieu), où sont créées de nouvelles zones d'habitation et un centre commercial[21].
Le stade est inauguré le par Édouard Balladur (premier ministre de l'époque). Un match de gala oppose le Stade Malherbe de Caen au Bayern Munich. Le match se solde par une victoire 4-1 des Caennais, face à des Allemands qui avaient disputé un match de championnat la veille.
Évolution de l'enceinte
Les places « debout » situées devant la tribune première sont supprimées en 1994. Lors de la remontée du Stade Malherbe en D1 en 1996, une salle de presse est créée. De même, le parcage pour accueillir les supporters adverses est augmenté (de 380 à 511 places)[22].
En , les travaux du centre de formation et du siège du club débutent sur un espace situé entre le stade et les terrains de Venoix[23]. Ils se terminent en . Il s'agit d'un bâtiment de 2 030 m² sur trois niveaux[23]. Au rez-de-chaussée, le club y aménage ses bureaux administratifs. Le centre de formation y dispose aussi de ses locaux avec quatre salles de classe, un foyer, une salle de musculation, un cabinet de kinésithérapie et des salles de réunions. La partie supérieure est réservée à l'hébergement avec trente chambres[23]. Le bâtiment est inauguré le [24], il a coûté finalement 2,8 millions d'euros dont 600 000 financés par le conseil régional[25].
Le , la nouvelle boutique du club est inaugurée. Après un mois de travaux, elle passe d'une superficie de 35 m2 à 280 m2[26].
En , la mairie entame un plan biennal de travaux pour le stade à hauteur de 2 500 000 euros[27]. Le parking des supporters visiteurs est mis en sécurité pour un coût de 25 000 euros. Le vestiaire des joueurs est refait pour un coût de 10 000 euros[28]. La sonorisation du stade est en partie refaite pour 150 000 euros[29]. Les grilles face à la tribune présidentielle sont retirées occasionnant un surcoût pour le club de 60 000 euros[29]. Dans le même temps, les filets de protection derrière les buts sont supprimés, les spectateurs en tribune "Populaire" bénéficient ainsi d'une plus grande proximité et d'une meilleure visibilité.
Les écrans du stade, initialement prévus en janvier, sont remplacés en pour une mise en service pour la réception du Mans le . Ils mesurent 40 mètres2, pèsent 3,1 tonne et fonctionnent grâce à 453 000 diodes. Pour alimenter les écrans en image, une régie vidéo est installée en tribune d'honneur. Le coût total de l'installation est de 750 000 euros. Ce sont les derniers travaux engagés par la mairie dans le cadre de son plan biennal d'investissement[27].
Le , le Stade Malherbe Caen présente à ses partenaires le projet "Malherbe 2020", programme sur 4 ans incluant la construction d'un centre d'entrainement professionnel et la rénovation du stade Michel d'Ornano par le club. Le club obtient l'exploitation du stade jusqu'en 2028. Les vestiaires sont améliorés, de nouveaux bancs de touche sont mis en place et l'ensemble des sièges verts en tribune sont remplacés par des sièges bleus avec un lettrage blanc. Les anciens sièges sont revendus aux clubs de la région ainsi qu'aux particuliers.
A l'été 2019, l'artiste (et supporter du club de longue date) Seb Toussaint, repeint les coursives de la Tribune Luc Borrelli, intégrant dans sa fresque différents blasons inhérents à la culture du lieu (blasons Normands, Caennais, du Malherbe Normandy Kop et du S.M.Caen...)[30]
Utilisation
Club résident
Le SM Caen est le club résident du stade depuis la saison 1993-1994. Seuls quatre matchs à domicile du club ne se sont pas déroulés dans le stade : le premier match à domicile de la saison 1999-2000 contre l'ES Wasquehal à cause de la rénovation de la pelouse du stade (le match s'est déroulé au stade de Venoix) ; le deuxième contre le FC Lorient lors de la saison 2002-2003 à la suite de la suspension du terrain consécutive à un jet de bouteille sur l'arbitre assistant lors de la rencontre de coupe de France contre l'AJ Auxerre[31]. Enfin, le club a disputé ses deux premières rencontres de la saison 2014-2015, contre Lille et Rennes au MMArena du Mans à la suite de l'utilisation du stade d'Ornano par les Jeux équestres mondiaux de 2014[32].
Le , le club signe avec la ville une convention lui octroyant la gestion complète du stade jusqu'en 2028. Le Stade Malherbe est chargé de l'entretien du stade et des pelouses, et peut réaliser des travaux afin de personnaliser le stade, comme le remplacement des sièges aux couleurs de club[33].
Matchs internationaux
*Le match devait initialement avoir lieu le [34] avant d'être reporté du fait de la crise du Covid-19, après avoir été dans un premier temps maintenu à huis-clos[35].
Coupe de France
En tant que stade à vocation régionale, le stade accueille des matchs de coupe de France pour des clubs normands.
Date | Tour | Équipe | Adversaire | Score | Affluence |
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16e de finale | FC Saint-Lô | SM Caen | 1 - 2 | 13 609 | |
8e de finale | UFC Argentan | RC Lens | 1 - 3 | 18 927 | |
demi-finale | US Quevilly | Paris SG | 0 - 1 | 20 523 | |
quarts de finale | US Quevilly | Olympique de Marseille | 3 - 2 | 21 015 | |
demi-finale | US Quevilly | Stade rennais | 2 - 1 | 21 064 | |
quarts de finale | US Granville | Olympique de Marseille | 0 - 1 | 21 215 | |
quarts de finale | US Avranches Mont-Saint-Michel | Paris SG | 0 - 4 | 19 052 | |
16e de finale | US Granville | Olympique de Marseille | 0 - 3 | 19 479 |
Terrain neutre
Le stade a accueilli des rencontres pour des équipes ayant leur terrain suspendu.
Date | Compétition | Équipe 1 | Équipe 2 | Score | Affluence |
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16e de finale coupe de la ligue | Olympique de Marseille | RC Lens | 1 - 1 (5-6) | 18 500 | |
32e journée de D1 | RC Strasbourg | AJ Auxerre | 1 - 0 | 3 728 |
Autres
Le stade accueille dans le cadre des Jeux équestres mondiaux de 2014 les épreuves de dressage et le saut d'obstacle, y compris celles du concours complet[36] du au . Pour ce fait, des travaux sont entrepris pour protéger la pelouse ; ils commencent le par la pose d'une couche de 9 000 m2. Ensuite, une seconde couche composée de sable est posée pour obtenir une épaisseur totale de 30 centimètres[37]. En plus, deux des terrains d'entrainement sont aussi aménagés pour l'échauffement des chevaux[37].
Affluence
Évolution de la moyenne de spectateurs du SM Caen depuis 1994 |
L'affluence moyenne au stade Michel-d'Ornano dépend largement de la division et des résultats sportifs du club résident, le Stade Malherbe Caen.
Les matchs sont régulièrement joués à guichets fermés lorsque le club évolue en première division. Le record d'affluence du stade se monte à 21 215 spectateurs pour le quart de finale de coupe de France entre l'US Granville et l'Olympique de Marseille le . Pour un match concernant le Stade Malherbe Caen, l'affluence record est de 20 972 spectateurs, réunis le lors d'une rencontre face à l'Olympique de Marseille.
La plus faible affluence pour un match de football est de 2 214 spectateurs pour la rencontre comptant pour le 7e tour de coupe de France contre Lamballe le .
Rang | Date | Compétition | Match | Score | Affluence |
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1 | coupe de France | US Granville - Olympique de Marseille | 0-1 | 21 215 | |
2 | coupe de France | US Quevilly - Stade rennais | 2-1 | 21 064 | |
3 | coupe de France | US Quevilly - Olympique de Marseille | 3-2 | 21 015 | |
4 | D1 | SM Caen - Olympique de Marseille | 2-3 | 20 972 | |
5 | D1 | SM Caen - Olympique de Marseille | 1-0 | 20 964 | |
6 | D1 | SM Caen - Paris SG | 3-0 | 20 933 | |
7 | D1 | SM Caen - Paris SG | 0-0 | 20 930 | |
8 | D1 | SM Caen - Girondins de Bordeaux | 0-1 | 20 924 | |
9 | D1 | SM Caen - AS Saint-Etienne | 2-0 | 20 889 | |
10 | D2 | SM Caen - Havre AC | 1-1 | 20 886 |
Structure
Initialement prévu pour accueillir 22 864 spectateurs, il voit sa capacité réduite à plusieurs reprises : suppression des pesages (places debout contre le grillage) à la suite du drame de Furiani, réaménagement de la tribune visiteurs (populaire D), création d'un terrasse panoramique en tribune présidentielle, etc. Sa capacité est aujourd'hui de 20 300 places[1].
Les dimensions du terrain sont de 105 mètres de long par 68 mètres de large, soit une surface de 7 140 m2. Le terrain n'est pas au niveau 0 théorique du sol, mais 6 mètres plus bas, afin de ne pas avoir des tribunes trop hautes. À l'extérieur, la longueur de l'édifice est de 180 mètres pour 163 mètres avec une hauteur de 18,50 mètres. 100 projecteurs sont disposés sous la toiture afin de permettre un éclairage de 1 400 lux.
Le stade permet aux spectateurs d'être relativement près des joueurs. Mais il n'offre pas la possibilité de piste d'athlétisme, par exemple. Le stade dispose de deux étages entrecoupés de plusieurs tribunes, représentant au total 10 500 mètres de gradins.
L'éclairage est assuré par 135 projecteurs de 120 lux chacun. Le système est alimenté par un groupe électrogène pour 75 % des projecteurs, le reste par le réseau EDF[38].
- Tribune du Stade Michel-d'Ornano.
- Ancien panneau d'affichage.
Fumigènes au stade d'Ornano (2009).
Les tribunes
Le stade est divisé en tribunes, dont dépend le prix des places :
- Populaire (6 045 places): répartie sur les largeurs du terrain, les sièges ne disposent pas de dossier. (tarif: 18 €[39] environ)
- Seconde (4 723 places): située au second étage, les sièges disposent d'un semi-dossier, mais pas d'accoudoir. (tarif: 23 €[39] environ)
- Première (3 998 places): tribune latérale du premier étage, en face de la tribune présidentielle. (tarif: 27 €[39] environ)
- Tribune J (2 372 places): tribune latérale du second étage, en face des tribunes d'honneur et de la presse. (tarif: 31 €[39] environ)
- Réservée (1 738 places): tribune latérale répartie de chaque côté de la tribune présidentielle. (tarif: 38 €[39] environ)
- Honneur (1 065 places): tribune latérale répartie de chaque côté de la tribune réservée à la presse. (tarif: 42 €[39] environ)
- Loge: trente loges sont réservées aux partenaires financiers du clubs, pour une capacité totale de 360 places destinées à 40 sociétés (le tarif varie de 22 000 et 30 000 euros par saison)[40].
Tribune Borrelli. Tribune présidentielle. Tribune visiteurs. Populaire D et E / Seconde K. Coursive du stade. Tribune première. Tribune presse et PC sécurité. Vue depuis la tribune Borrelli.
Un stade « modèle »
Le stade Michel-d'Ornano fut le premier stade d'une longue série. Par sa structure et ses équipements, le cabinet d'architectes caennais LND (composé Pierre et Matthieu Lucet, Martin N'Guyen-The et Alain Duhamel) renouvela le genre, et inspira les constructions de stade dans d'autres villes dont les clubs résidents sont en Ligue 1 et en Ligue 2. C'est par exemple le cas de Sedan (Stade Louis-Dugauguez), Sochaux (Stade Auguste-Bonal) ou encore Reims (Stade Auguste-Delaune). Leur structure intérieure diffère assez peu du stade d'Ornano, même si l'aspect extérieur est souvent différent.
Les architectes caennais avaient décidé de bâtir un stade de couleur beige, de façon qu'il s'intègre parfaitement dans le cadre de la ville. À en juger par le nombre de bâtiments construits autour du stade depuis son inauguration, on peut penser que le pari a été réussi [réf. incomplète].
Un stade trop petit ?
Lorsque le SM Caen évolue en Ligue 1 (saison 2004-2005 puis entre 2007 et 2009), les matchs se jouent régulièrement dans un stade comble, à guichets fermés, au point que le Stade Michel-d'Ornano a pu paraître trop étroit en cas de maintien durable du club en Ligue 1. Certains hommes politiques profitent du projet de candidature française à l'organisation du Championnat d'Europe de football 2016 pour proposer l'idée de construire un nouveau stade, de plus de 30 000 places[41].
Cependant le stade n'a pas été conçu pour pouvoir être agrandi autrement que par l'ajout de places « debout »[42], qui sont aujourd'hui interdites en Ligue 1, ce qui empêche tout projet d'agrandissement du stade.
Environnement et accès
Environnement
Le stade a été construit sur l'ancien site des pépinières situées à l'ouest de la ville de Caen. L'emplacement faisait partie du quartier de la Maladrerie jusqu'à la création de la Zac Beaulieu. En effet, dans le cahier des charges du stade, l'intégration du bâtiment dans un ensemble urbain était acté. Autour du stade s'est donc développé le quartier de Beaulieu avec des logements et des immeubles de bureau. L'avenue structurante de ce nouveau quartier est l'avenue Georges Pompidou qui passe devant le stade.
Accès
L'entrée principale se fait par l'avenue Georges Pompidou. Le stade est accessible à partir du périphérique par les sorties numéro 10 (Éterville) et 8 (échangeur du Bessin). À l'origine le stade ne comporte aucun parking pour les spectateurs, mais il y a désormais un système de « parking-relais » à quelques centaines de mètres du stade, avec possibilité de le rejoindre ensuite à pied ou en navette. Un système de navette a également existé les jours de match entre le stade et la colline aux Oiseaux[43] ; cette dernière part désormais de l'arrêt « Bellivet ».
Le stade est desservi directement par la ligne 6 (Ligne de rocade, 6A ou 6B suivant le sens) du réseau twisto (arrêt « Stade d'Ornano » pour les entrées Calvados et Manche et arrêt « Silicon Valley » pour les entrées Caen et Orne). La ligne 2 (direction Beaulieu Brazza) permet d'accéder aux entrées Calvados et Manche par l'arrêt « Venoix ».
Incidents
Le , à la fin de la rencontre de coupe de France contre Auxerre, l'arbitre assistant Améziane Khendek reçoit une bouteille d'eau au visage, projetée depuis les tribunes. Le stade est alors suspendu pour un match ferme. Le club joue ainsi son match de championnat suivant « à domicile » contre Lorient au stade de la Licorne à Amiens.
Lors de la rencontre contre Nice le , une coupure partielle de courant provoque l’extinction totale de l'éclairage du terrain alors que Caen mène 1-0. Le stade est plongé dans le noir à la 88e minute. Quelques minutes plus tard, les projecteurs se rallument progressivement et la rencontre reprend après 15 minutes d'interruption[44] et Nice en profite pour égaliser (1-1). À la fin de la saison, Caen tombera en Ligue 2 pour seulement un point.
Annexes
Notes et références
- « Stade Malherbe Caen », sur http://www.lfp.fr/, LFP.
- « Grands projets : Un stade régional et une salle de spectacles », Ouest France, .
- Ouest France, 7 novembre 1989.
- Ouest France, 9 octobre 1990.
- « Stade régional : Le premier coup de pioche à la fin de l'été 1991 », Ouest France, .
- « Futur stade régional : L'échéance du 23 octobre... », Ouest France, .
- « Stade régional : Le projet définitif choisi mardi prochain... », Ouest France, .
- « Grand stade régional : Un vrai « chaudron » pour le spectacle », Ouest France, .
- Ouest France, 26 février 1992.
- Ouest France, 12 mars 1991.
- « Un nom pour le nouveau stade de Caen : Il s'appellera « Michel d'Ornano » », Ouest France, .
- « 19 mars 1991-19 mars 1993 : Deux ans pour construire le stade Michel d'Ornano », Ouest France, .
- Ouest France, 26 septembre 1991.
- Ouest France, 22 avril 1991.
- Ouest France, 9 juillet 1991.
- Ouest France, 22 novembre 1991.
- « Grand stade régional : opérations portes ouvertes dimanche ! », Allez Caen, no 46, .
- Jean-François Bouilly, « De Venoix... à D'Ornano », Foot, hebdomadaire de la FFF, no 142, , p. 2
- « Le stade Michel d'Ornano inauguré le 6 juin », Le journal du Calvados, conseil général du Calvados, no 33, .
- « 21 500 places assises dans le stade Michel d'Ornano que le Stade Malherbe inaugurera le 6 juin », Basse Normandie notre région, Conseil régional de Basse-Normandie, no 12, .
- « Fiche d'identité du club », SM Caen.
- « Les nouveautés de la saison », Allez Caen, no 121, .
- « Pierre Billard, architecte du centre de formation », Allez Caen, no 227, .
- « Inauguration du Centre de Formation », SM Caen.
- « Un centre de formation flambant neuf à Caen », Calvados stratégie.
- « La boutique est montée en ligue 1 », Allez Malherbe, SM Caen, no 1, .
- « Des écrans tout neufs au stade d'Ornano », Ouest France, (lire en ligne).
- « Nouveaux travaux au stade d’Ornano », La Manche libre (consulté le ).
- « D'Ornano : la Ville engage des travaux pour la montée », Ouest France, .
- « Entretien avec Seb Toussaint - Street Artist », sur Stade Malherbe Caen, (consulté le ).
- Christophe Bérard, « J'ai failli perdre un œil », Le Parisien, (lire en ligne).
- « Caen viendra jouer deux matchs au MMArena en août », sur lemainelibre.fr, (consulté le ).
- « Le Stade Malherbe va prendre les commandes du stade d'Ornano pour 12 ans », sur france3-régions.fr, (consulté le ).
- « Espoirs. France - Suisse le 16 novembre à d'Ornano », sur Foot Normand (consulté le ).
- « France - Suisse à huis-clos », sur LIGUE DE FOOTBALL DE NORMANDIE (consulté le ).
- « Jeux équestres mondiaux 2014, les sites », Normandie 2014 (consulté le ).
- Romain Chiron, « D'Ornano débute sa mutation en stade équestre », Ouest-France, édition de Caen, .
- « D'ornano : 4 millions de travaux engagés », Ouest France (consulté le ).
- Le prix des places dépend du match qui a lieu.
- « Actualités économiques du Calvados : Un centre de formation flambant neuf à Caen », Calvados Stratégie.
- « Faut-il construire un nouveau stade à Caen pour l'Euro 2016 ? », blog du président du conseil général Laurent Beauvais (consulté en ).
- SM Caen 1992, Passeport pour l'Europe (1992), J.Y. Desfoux, R. Lemeur, C. Yvetot, (ISBN 2-85480-426-0).
- « Accès sur le site du SM Caen », SM Caen.
- Gorreguès Maxence, « Court-circuit à d'Ornano pendant Caen-Nice ! », Tendance Ouest, (lire en ligne).
Liens externes
- (en) The stadium guide
- (fr) page des stades de Caen sur le site du stade Malherbe de Caen
- (fr) page sur le site de la Ligue de Football Professionnel
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