Statue équestre de Vercingétorix

La statue équestre de Vercingétorix est une statue équestre en bronze installée en 1903 à Clermont-Ferrand, sur la place de Jaude, sculptée par Auguste Bartholdi, et représentant Vercingétorix, chef des Arvernes et vainqueur du siège de Gergovie qui s'est déroulé non loin.

Pour les articles homonymes, voir Monument à Vercingétorix.

Statue de Vercingétorix
Le Monument à Vercingétorix
Présentation
Type
Fondation
Créateur
Matériau
Inauguration
Propriétaire
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Coordonnées
45° 46′ 38″ N, 3° 04′ 55″ E
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Clermont Auvergne Métropole

Localisation

La statue est située à l'extrémité nord de la place de Jaude. Elle fait face au Monument au général Desaix, situé à l'extrémité sud de la place.

Histoire

Croquis de la sculpture de Bartholdi, paru dans l'hebdomadaire belge L'Illustration européenne en 1872.

Auguste Bartholdi conçut initialement une statue équestre monumentale pour le projet de monument sur le plateau de Gergovie. Le plâtre qu'il a exposé au Salon de 1870 fut acheté par l'État[1]. Mais les dimensions interdirent sa réalisation[2]. C'est finalement une colonnade en pierre de Volvic de l'architecte clermontois Jean Teillard qui fut érigée en 1900, et il fut décidé que l'œuvre de Bartholdi, aux dimensions revues[2] serait installée sur une place de Clermont-Ferrand. Elle fut inaugurée le par Louis Renon, le maire de Clermont-Ferrand.

À l'époque de la construction de la statue, la Troisième République se cherche des valeurs dans le passé historique de la France. Et un thème ressort : les Gaulois. C'est pourquoi, dans plusieurs endroits en France, on peut retrouver des statues de Vercingétorix, le héros de Gergovie.

Cette statue fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [3].

Description

La statue en bronze est dans la tradition du Bernin[3], le cheval saute au dessus de l'adversaire romain qui est au sol. Voulant évoquer un mouvement intense et violent[3], Bartholdi a représenté le cheval dans un mouvement entre saut et galop, aucun de ses sabots ne touchant sol[3].

La statue comporte des erreurs anachroniques. Pour l'armement et l'équipement de Vercingétorix et du cheval, Bartholdi s'est inspiré des collections du Musée des antiquités nationales[3] (aujourd'hui musée d'Archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye). Les équipements et armes portés par Vercingétorix datent pour la plupart de l'âge du bronze moyen (soit plus d'un millénaire avant l'époque du chef gaulois), de l'âge du fer pour son épée[3] et de l'époque gallo-romaine pour l'équipement du cheval[3]. Bartholdi y ajoute aussi un casque ailé, équipement sans aucun fondement historique mais qui correspond à l'image du héros gaulois dans la conscience collective française du début du XXe siècle[3].

Le piédestal de la statue porte les inscriptions suivantes[4] :

  • côté ouest : « À Vercingetorix » ;
  • côté est : « Au héros de Gergovie » ;
  • côté sud : « J’ai pris les armes pour la liberté de tous » ;
  • côté nord : « Élevé par souscription publique, inauguré le 11 octobre 1903, M. Renon étant maire »

Maquettes et copies

Plusieurs maquettes du monument sont conservées au musée d'art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand[5],[6],[7],[8],[9].

En 1906, l'Automobile Club d'Auvergne a fait réaliser, d'après cette statue, un trophée en argent pour l'unique édition de la Coupe d'Auvergne qu'elle organisait cette année-là[10],[11] ; ce trophée est également conservé au musée Roger-Quilliot[12].

Notes et références

Galerie photos

Annexes

Bibliographie

  • Antoinette Ehrard, « Vercingétorix contre Gergovie ? », dans Paul Viallaneix (dir.) et Jean Ehrard (dir.), Nos ancêtres les Gaulois (actes du colloque international de Clermont-Ferrand, 23-25 juin 1980, organisé par le Centre de recherches révolutionnaires et romantiques de Clermont-Ferrand), Clermont-Ferrand, Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Clermont-Ferrand II, coll. « Publications de la Faculté des lettres de Clermont II. Nouvelle série » (no 13), , 492 p. (BNF 36604909), p. 307–317 [lire en ligne].

Articles connexes

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