Subhas Chandra Bose
Subhas Chandra Bose, né le à Cuttack et vraisemblablement mort le à Taipei, est l’un des principaux dirigeants nationalistes indiens à l'époque de la colonisation britannique.
Pour les articles homonymes, voir Bose.
Commandant en chef Armée nationale indienne | |
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Président du Congrès national indien | |
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Subhas Chandra Bose | |
Mayor of Kolkata (en) | |
- | |
Jatindra Mohan Sengupta (en) |
Naissance | |
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Décès |
(à 48 ans) Taihoku (d) |
Nom dans la langue maternelle |
সুভাষচন্দ্র বসু |
Nationalité | |
Domicile |
Netaji Bhawan (en) (jusqu'en ) |
Formation |
Université de Calcutta Scottish Church College Ravenshaw Collegiate School (en) Presidency College Fitzwilliam College Bangabasi Morning College (en) |
Activités | |
Père |
Janakinath Bose (en) |
Mère |
Prabhabati Bose (en) |
Fratrie | |
Conjoint |
Emilie Schenkl (en) (de à ) |
Enfant |
Anita Bose Pfaff (en) |
Parentèle |
Sisir Kumar Bose (en) (neveu) |
A travaillé pour |
Indian Civil Service (jusqu'au ) |
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Religion | |
Partis politiques |
Congrès national indien All India Forward Bloc (en) |
Arme | |
Conflit | |
Mouvement | |
Site web |
(en) netaji.org |
The Indian Struggle (d) |
Subhas Bose est né dans une famille bengali très aisée en Orissa, alors dans le Raj britannique. Ayant bénéficié d'une éducation anglophone, il se rend en Angleterre après ses études universitaires pour passer l'examen de la fonction publique indienne. Il réussit la première partie de l'examen mais refuse de passer la dernière, afin de privilégier le militantisme nationaliste. De retour en Inde en 1921, Bose rejoint le mouvement nationaliste dirigé par le Mahatma Gandhi et le Congrès national indien. Au sein de ce parti, il soutient la faction menée par Jawaharlal Nehru, peu favorable à la réforme constitutionnelle et plus ouverte au socialisme. Bose devient président du Congrès en 1938. Après sa réélection en 1939, des divergences apparaissent entre lui et les autres membres dirigeants, dont Gandhi, au sujet de la future fédération de l'Inde britannique et des États princiers, mais aussi au sujet de Bose lui-même, son attitude envers la non-violence et ses plans pour obtenir plus de pouvoirs. Après que la grande majorité des membres du comité de travail du Congrès ont démissionné en signe de protestation, Bose renonce à son poste de président et il est finalement évincé du parti[1],[2],[3].
Surnommé Netaji (chef respecté), il finira par s'allier, au nom de l'anti-colonialisme, à l'Allemagne nazie et à l'Empire du Japon par intérêt dans la lutte contre l'Empire britannique durant la Seconde Guerre mondiale au nom de l'indépendance indienne.
Biographie
Bose nait à Cuttack[4],[5], il est le fils de Prabhavati Dutt Bose et de Janakinath Bosedans[6], une famille aisée d'origine bengalie de religion hindoue qui s'accommodait plutôt bien de la domination coloniale britannique. Il fit des études brillantes qui semblaient le destiner à occuper une place éminente au sein du Raj. Mais, répugnant à se mettre au service de la puissance coloniale, Bose embrassa une carrière politique.
Bose est élu président du Congrès national indien pour deux mandats consécutifs. Il doit cependant démissionner à la suite d'une motion de défiance, motivée par un conflit idéologique face au Mahatma Gandhi. Il estimait que la tactique de non-violence de Gandhi serait insuffisante pour obtenir l’indépendance de l’Inde et prônait la résistance armée. Il crée un parti, le Bloc pour l'avenir de toute l'Inde, militant pour l’indépendance complète et immédiate de l’Inde. Son discours ne change pas à la déclaration de guerre en 1939, qu’il voit comme une occasion de renverser le pouvoir britannique. Dès lors, tous ses efforts tendirent à trouver des appuis susceptibles d'aider à la lutte pour la libération de son pays, appliquant le principe « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ».
Il est emprisonné onze fois par les Britanniques.
Le , ayant réussi à échapper à ses geôliers britanniques, Bose quitta clandestinement Calcutta, pour chercher de nouveaux appuis pour l'indépendance de l'Inde[7]. Il se rendit d'abord à Moscou. Mais il y affronta la méfiance de Staline ; d'autre part, l'échec de la tentative hitlérienne de faire capituler le Royaume-Uni faisait s'évanouir l'espoir stalinien d'un partage de l'empire britannique avec son allié nazi. Il se rendit alors à Berlin pour y proposer son aide contre l'Empire britannique. Hitler se montra assez peu réceptif à cette idée, en revanche Bose fut bien accueilli par Himmler, le chef des SS, qui s'intéressait à la spiritualité de l'Inde. C'est ainsi que naquit le corps indien de la Waffen SS, destiné à l'origine à lutter contre les Britanniques.
Mais l'invasion de l'URSS retarde l'exécution de ce plan, d'ailleurs illusoire du fait du racisme nazi et de la répugnance de Hitler, obnubilé par l’anti-soviétisme, à attaquer l'empire britannique. Il se tourne alors vers l'Empire du Japon, une puissance qui basait sa propagande sur la lutte contre le colonialisme occidental et joua un rôle important dans la mise en marche du processus de décolonisation d'après-guerre dans le sud-est asiatique.
Début , avec l'accord du gouvernement allemand, il s'embarqua à bord de l'U-Boot 180, qui l'emmena jusqu'à un point de ralliement situé à 400 milles nautiques au sud de Madagascar où attendait un sous-marin japonais (le I-29, commandé par le capitaine T. Kinashi) qui le débarqua à Penang, en Malaisie alors occupée par les Japonais[8]. En 1943, il devient le chef du Gouvernement provisoire de l'Inde libre, basé à Singapour, et de l'Armée nationale indienne, composée de prisonniers de guerre indiens et de travailleurs de Singapour et du Sud-Est asiatique. Il est considéré à ce titre comme le fondateur de l'Armée nationale indienne. Le , Chandra Bose hisse pour la première fois le drapeau tricolore indien à Port Blair. Il participe aux combats contre les Alliés durant la campagne de Birmanie, contribuant à la victoire des Japonais contre les forces coloniales britanniques dans ce pays, et pousse les Japonais à mener une offensive sur le sol indien, avec la participation de ses troupes. Débutée en , l'opération U-Go se solde cependant par un échec.
Le , selon la version officielle, Subhas Chandra Bose meurt dans un accident d'avion quand son appareil s'écrase à Taïwan, alors qu'il tentait de rejoindre le Japon ou l'URSS. Son corps ne fut cependant jamais officiellement identifié et des théories alternatives ont été émises, certaines postulant qu'il aurait pu être capturé par l'Union soviétique, et serait mort en captivité en Sibérie, d'autres qu'il se serait caché sous une fausse identité. Des investigations menées par l'Inde, sur la base d'informations fournies par le gouvernement de Taïwan, n'ont pas permis de trouver de pistes à partir de son accident d'avion.
Bien que reconnu comme une figure de proue de l'indépendantisme indien, Subhas Chandra Bose demeure un personnage controversé dans le monde anglo-saxon du fait de son alliance avec l'Axe, adversaire du colonialisme britannique. En Inde, il est vu comme un héros, et par exemple, pour perpétuer son souvenir, des rues, ou des casernes militaires, portent son nom. Le BJP, parti nationaliste en Inde, le cite souvent, dans des discours officiels ou commémoratifs.
Héritage de Bose
Bose appartient au panthéon officiel des héros de l’indépendance de l’Inde et fut même honoré en 1992, par le gouvernement indien, du titre de « Bharat Ratna ». Son portrait figure dans le parlement indien. Son effigie orne nombre de villes indiennes au même titre que celle du Mahatma Gandhi[9].
En 1981, la chaise sur laquelle était assis Bose lors de la création de la Banque du gouvernement provisoire de l'Inde libre, le , a été installée au Fort Rouge à Delhi, lieu symbolique de l'indépendance de l'Inde.
Aujourd'hui, Subhas Chandra Bose, personnage charismatique, jouit d'une immense popularité en Inde. L'aéroport international de Calcutta porte son nom. Sa demeure familiale a été convertie en musée et centre de recherche, le Netaji Bhawan.
Famille
Bose a épousé en 1937 sa secrétaire autrichienne Emilie Schenkl (1910–96). Le couple a eu une fille Anita Bose-Pfaff née en 1942, professeure d'économie à l'université d'Augsbourg. En 1949, le Congrès national indien propose la nationalité indienne à la veuve de Bose et à sa fille. La veuve refusera, car elle vivait en Allemagne, avec sa fille, et surtout du fait que les nouvelles autorités de l'Allemagne fédérale rappelaient que Bose avait collaboré avec les Nazis.
Notes et références
- Low 2002, p. 297.
- Gordon 1990, p. 420–428.
- Low 2002, p. 313.
- Encyclopædia Universalis, « SUBHAS CHANDRA BOSE », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- (en) « Subhas Chandra Bose | Biography & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en) « Netaji Subhas Chandra Bose Birth Anniversary: History and significance », sur Hindustan Times, (consulté le )
- La Dernière Guerre mondiale, chronologie commentée, d'André Kaspi, éditions Complexe, 1995, page 169.
- Léonce Peillard, Histoire générale de la guerre sous-marine, Paris, Robert Laffont, , 448 p. (BNF 35302601), P 297
- Par exemple à Mumbai sur la place SP Mukerjee Chowk.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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