Suzanne de Behr

Suzanne de Behr, aussi appelée Suzanne de Carnac, née Laure Burtin le à Haraucourt et morte le à Paris 14e, est une comédienne, demi-mondaine et auteure française.

Pour les articles homonymes, voir Behr et Burtin.

Suzanne de Behr
Suzanne de Behr, par Reutlinger
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Laure Burtin
Pseudonyme
La belle des belles
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour

Biographie

Jeunesse et vie privée

Suzanne de Behr naît sous le nom de Marie Laure Burtin en 1874, à Haraucourt, de Mansuy Eugène Burtin, cultivateur, et Marie Léontine Burtin, son épouse[1],[2].

Elle se fait connaître comme demi-mondaine vers 1890, sous le nom de Suzanne de Carnac[3],[4]. Elle est citée aux cotés des artistes, des reines de beauté et demi-mondaines[5], chez qui la particule est de rigueur : Liane de Pougy, Émilienne d'Alençon, Liane de Lancy, Clémence de Pibrac... Des informations fantaisistes circulent à son propos. Ainsi, un article de 1890 la dit venue de Vendée et raconte : « Suzanne de Carnac appartient à une ancienne famille, dont le nom est historique. Son père fut ruiné, en une nuit, il y a quelques années au Casino des Sables. Il se suicida, laissant, sans un sou, la pauvre Suzanne. »[4] Dans ses mémoires, Hugo Patacelli, ancien maître d'hôtel chez Maxim's, la décrit quant à lui comme la « plantureuse fille [d'un] rabbin »[6].

Vers 1900, elle prend le nom de Suzanne de Behr[7] (dite La Présidente[8]). En 1905, elle dépose plainte contre une de ses amies, qu'elle accuse de lui avoir volé d'un collier de perles, estimé à 70 000 francs[note 1],[9],[2].

En 1909, elle entretient une relation avec André Girard, ingénieur des mines qui a fait fortune à Mexico, et le ruine. Son épouse, qui les a surpris en flagrant délit, tire quatre coups de revolver sur son mari à l'hôtel Terminus[10].

Dès 1912 et jusqu'à sa mort, Suzanne de Behr est établie au 72, boulevard Pereire[11],[12],[13]. En 1931, elle y réside avec le comédien Constant Rémy, qui en est le propriétaire[14],[15]. Elle meurt sous le nom de Laure Burtin le au 1, rue Pierre-Larousse, adresse de l'hôpital Saint-Joseph[16]. Sa mort est annoncée dans la presse quatre jours plus tard[17].

Carrière

Suzanne de Behr débute au théâtre en 1900[7], dans un vaudeville libertin, Le Petit Chauffeur d'Alexandre Fontanes au théâtre Déjazet. Elle est engagée aux Folies-Bergères[18]. En 1901, elle joue dans Les Travaux d'Hercule de Robert de Flers, Gaston Arman de Caillavet et Claude Terrasse aux Bouffes-Parisiens aux cotés d'Amélie Diéterle[19]; le rôle de Sylvia dans Le Passant au théâtre de la Bodinière[20] et dans Sous-location au théâtre des Mathurins[21]; à Bruxelles dans Madame Flirt[22].

En 1904, elle joue au théâtre du Gymnase[5]; au Théâtre-Moderne, le rôle de Mme Villeras dans Le Fils à papa d'Alexandre Debray[23]. Elle est engagée au théâtre des Mathurins en même temps que Cléo de Mérode[24]. Elle joue Yvonne dans L'Amant sérieux d'Alexandre Debray[25],[26] et dans Messieurs de la cour[27].

En 1905, Suzanne de Behr joue le rôle de Pompeia dans l'opérette La Femme de César de Hugues Delorme et Gustave Quillardet, musique de Rodolphe Berger, aux Mathurins[28],[29]. Elle est engagée à l'Odéon pour 3 ans dans l'emploi des grandes coquettes[30],[31],[32]. Elle y débute dans le rôle de Zatime dans Bajazet de Racine[33]. Elle est ensuite la partenaire de Réjane en Angleterre et en Amérique.

Elle passe au théâtre Antoine en 1907.

En 1908, elle joue le rôle de Salabacha dans Lysistrata de Maurice Donnay au théâtre des Célestins[34], dans le rôle de Suzanne Vix dans Autour de la Lampe d'André Ibels au théâtre Fémina[35],[36].

En 1910, elle joue dans une reprise des Deux Écoles d'Alfred Capus, dans le rôle d'Henriette, au théâtre du Vaudeville[37]. Elle joue La Dame de Monte-Carlo, une pièce qu'elle a écrite, à la Gaité-Rochechouart[38]. En 1911, elle joue Francesca de Louis Delluc au théâtre du Pré-Catelan[39].

En 1912, elle fait partie de la troupe du théâtre du casino de Vichy[40].

En 1921, elle joue dans La Petite Maud de Guy de Téramond au théâtre des Deux-Masques[41], en 1924, Je veux un duc de Fernande de Valarino au théâtre Albert 1er[42]; en 1928, Le Souffle du Désordre de Philippe Fauré-Fremiet, à l'Odéon[43].

Créations

Cinéma

  • 1919 : Trois familles d'Alexandre Devarennes[50].

Notes et références

Notes

  1. Soit 280 000 euros

Références

  1. Acte de naissance no 19, , Haraucourt, Archives départementales de Meurte-et-Moselle [lire en ligne] (vue 11/130)
  2. « Les tribunaux. Le collier de l'artiste », sur Gallica, La Lanterne, (consulté le ), p. 2
  3. « Nos horizontales en quatrain », Gil Blas, , p. 1 (lire en ligne)
  4. « Suzanne de Carnac », Le Fin de siècle, , p. 1 (lire en ligne)
  5. « La Vie parisienne », sur Gallica, (consulté le )
  6. Gérard Letailleur, Histoire insolite des cafés parisiens, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-262-03891-5, lire en ligne)
  7. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  8. Arthur Conte, Le Premier janvier 1900, Paris, Plon, (ISBN 978-2-259-00002-4, lire en ligne), p. 14
  9. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  11. Behr, Suzanne de, « Paris-Hachette : annuaire illustré de Paris », sur Gallica, (consulté le ), p. 461
  12. De Behr Suzanne, Recensement de population, Population de résidence habituelle, , 17e arrondissement, Plaine de Monceaux, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 506/787)
  13. Transcription d'acte de décès no 1425 du à Paris 14e, transcrit le à Paris 17e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 7/20)
  14. Burtin Laure, Constant Rémy, Recensement de population, Population de résidence habituelle, , 17e arrondissement, Plaine de Monceaux, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 116/391)
  15. « Demande en autorisation de construire », sur Gallica, Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris, (consulté le ), p. 2679
  16. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 14e, n° 1885, vue 20/31.
  17. « Échos et nouvelles », Le Ménestrel, , p. 8 (lire en ligne)
  18. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Les travaux d'Hercule (programme) », sur Gallica, (consulté le )
  20. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  21. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  22. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  23. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  24. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  25. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  26. « Carnet mondain », sur Gallica, (consulté le )
  27. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  28. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  29. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  30. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  31. « L'Écho théâtral », sur Gallica, (consulté le )
  32. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  33. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  34. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  35. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  36. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  37. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  38. « Comœdia illustré », sur Gallica, (consulté le )
  39. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  40. « Le Monde artiste », sur Gallica, (consulté le )
  41. « Le Gaulois », sur Gallica, (consulté le )
  42. « Le Gaulois », sur Gallica, (consulté le )
  43. « Le Gaulois », sur Gallica, (consulté le )
  44. Romain Coolus, « Bouffes-Parisiens : Les Travaux d'Hercule », Le Théatre, Paris, Manzi, Joyant, Goupil et Cie, no 56, , p. 17 à 24 (lire en ligne)
  45. « Gil Blas », sur Gallica, (consulté le )
  46. « Le Gaulois », sur Gallica, (consulté le )
  47. « La Rampe », sur Gallica, (consulté le )
  48. « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
  49. « La Rampe », sur Gallica, (consulté le )
  50. « Les Potins de Paris », sur Gallica, (consulté le )

Bibliographie

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