Sylvain Floirat
Sylvain Floirat est un homme d'affaires français né le à Nailhac en Dordogne et mort le .
Maire de Nailhac |
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(à 93 ans) Nailhac |
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Biographie
Fils de facteur, apprenti charron à Nailhac en 1910, Sylvain Floirat est d'abord carrossier à Périgueux puis à La Plaine Saint-Denis, en 1926[1].
En 1927, il devient carrossier à Saint-Denis[2] puis fonde en 1936 la Société les autocars Floirat.
Il est gérant de la société « Le Matériel Automobile » de 1934 à 1938.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il se lance dans les affaires en obtenant en 1946 l'autorisation d'exploitation de lignes aériennes dans le cadre de transport public : c'est la création de la compagnie Aigle Azur en , qui commence ses activités en Afrique du Nord, au Liban et en Indochine[3].
En 1951, il rachète l'usine Joseph Besset constructeur d'autocars à Annonay, en difficulté.
En 1955, il reprend, à la demande du gouvernement français, la station de radio Europe no 1 alors en difficulté et en fait très rapidement une des radios les plus populaires en France. Son fondateur Charles Michelson lui vend ses parts de la société, le contre la somme considérable pour l'époque, de 245 millions de francs.
En 1962, s'apercevant de l'énorme succès de l'entreprise Europe N°1, Michelson tente en vain de renégocier cette cession à la hausse auprès des tribunaux. L'affaire rejaillit alors jusqu'au sommet des États français et monégasque, que la presse s'empresse de relater avec notamment un article en couverture des quotidiens Le Monde, daté du , et Le Figaro du lendemain.
En prenant la direction de Matra Engins, il en fait un ensemble industriel rentable axé sur l'innovation dans les télécommunications, le transport et l'informatique militaire.
À la fin des années 1960, Sylvain Floirat achète le célèbre Hôtel Byblos fondé en 1967 par le milliardaire libanais Jean Prosper Gay-Para à Saint-Tropez. L'hôtel doit en grande partie sa notoriété à la galerie de vedettes et de célébrités qui l'ont fréquenté.
Il est président-directeur général de Breguet Aviation entre 1955 et 1967, puis président de la Compagnie française de télévision entre 1966 et 1968.
Il exprime sa philosophie des affaires en 1967 devant les anciens élèves de l'ENA : « Le profit est l'axe de tout. Sans profit, pas de dividende, ce dividende qui est aussi sacré que la paie du personnel, qui passe même avant la machine. Chaque fois que l'on oublie le profit, on fait machine arrière[4] »
Sur le plan politique, Sylvain Floirat se porte vers le gaullisme Jean Charbonnel à Brive, Jacques Chirac en Haute-Corrèze et Yves Guéna à Périgueux.
Il donne le départ de la 41e édition des 24 Heures du Mans 1973 où s'affrontent les écuries Matra et Ferrari.
Il est maire de Nailhac et président d'honneur de la chambre de commerce de Périgueux.
A Terrasson-Lavilledieu, Sylvain Floirat fait construire son "Rush Hôtel" devenu aujourd'hui la "Maison de retraite des Quatre Saisons" face au stade municipal. Il a tenté de faire pousser des chênes truffiers (il fut président national des producteurs de truffes).
Grand officier de la Légion d'honneur, président des plantations d'Essendiéras, il achète le château d'André Maurois, à Essendiéras.
Il s'est dressé avec Jean-Luc Lagardère contre la nationalisation de Matra Engins en 1981[5].
En 1981, il est administrateur du groupe Hachette et participe au directoire du groupe Filipacchi en 1984.
Hommage
La commune de Nailhac en Dordogne où il est né, a été maire et est décédé, a attribué son nom à la place située devant la mairie.
Groupe Floirat
Le groupe Floirat, dirigé par Antoine Chevanne, arrière-petit-fils du créateur[6], est spécialisé dans l'hôtellerie de luxe avec « Le Byblos » à Saint-Tropez, « La Réserve » à Saint-Jean-de-Luz et « Les Manoirs de Tourgéville » à Deauville, dans les clubs avec « Les Caves du Roy » à Saint-Tropez et l'immobilier dans le Sud-Est de la France[7].
Notes et références
- Michel Pitout, « L’incroyable destin de Sylvain Floirat », sur sudouest.fr, (consulté le )
- « Le 9eme président de la chambre de commerce et d'industrie », sur perigord.centerblog.net, (consulté le )
- « L’incroyable destin de Sylvain Floirat », sur SudOuest.fr (consulté le )
- Le Monde Archives : Sylvain Floirat est mort Le charron milliardaire (16 mars 1993)
- http://ewanews.com/index.php?option=com_content&view=article&id=3669%3Anailhac-floirat-livre-hautefort-terrasson&catid=13%3Aportraits-terrasson-montignac-ewanews-hautefort-thenon&Itemid=13
- « Antoine Chevanne, au nom de l'arrière-grand-père », sur LEFIGARO (consulté le )
- « Les Manoirs de Tourgéville, prochain fleuron du groupe Floirat », sur www.lhotellerie-restauration.fr (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Gérard deTrobriand, François Dujarric de la Rivière, Jean-Charles Savignac, « Sylvain Floirat (1899-1993) », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 2008, tome 135, 4e livraison, p. 781-794 (lire en ligne)
- Thierry Robin, « Sylvain Floirat 1899-1993 », dans Dictionnaire historique des patrons français, Flammarion, , 1617 p. (ISBN 9782081255166, lire en ligne), p. 274-275
Articles connexes
- Autobus urbain Floirat-Mulhouse Z-10
- Histoire de l'usine d'Annonay
Liens externes
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