Symphonie no 2 de Prokofiev
La Symphonie en ré mineur, opus 40, est la seconde des sept symphonies de Sergueï Prokofiev, écrite en 1924.
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Symphonie no 2 Op. 40 | |
Genre | Symphonie |
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Nb. de mouvements | 2 |
Musique | Sergueï Prokofiev |
Durée approximative | 35 min |
Elle est représentative du style urbaniste, est l’œuvre la plus « avant-gardiste » du compositeur, qui la surnommait d'abord, non sans fierté, « la symphonie de fer et d'acier » avant d'en rejeter, sur le tard, l'aspect trop compact de la structure et de l'orchestration ainsi que le caractère excessivement démonstratif, et de projeter de la remanier ainsi qu'il l'avait fait avec sa Quatrième symphonie (ce projet ne put se concrétiser).
Fiche technique
- Titre : Symphonie no 2 en ré mineur, op. 40
- Composition : 1924
- Création : à Paris, sous la direction de Serge Koussevitzky
- Durée : 35 minutes
Orchestration
Instrumentation de la Symphonie no 2 |
Cordes |
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premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses |
Bois |
2 flûtes, 1 piccolo 2 hautbois, 1 cor anglais 2 clarinettes 1 clarinette basse, 2 bassons, 1 contrebasson |
Cuivres |
4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba |
Percussions |
timbales, triangle, grosse caisse, caisse claire, cymbales, castagnettes, tambourin |
Clavier |
1 piano |
Histoire
Composition
Elle a été écrite près de huit ans après sa première symphonie et quatre ans avant sa troisième. Elle est contemporaine de sa suite symphonique extraite de son opéra L'Amour des trois oranges. Il s'agit d'une commande du chef d'orchestre Serge Koussevitzky. Prokofiev s'est inspiré de Pacific 231 d'Arthur Honegger pour l'orchestration. La structure de l'œuvre est issue de celle de la sonate pour piano no 32 de Beethoven[1], composée, comme sa symphonie, d'un mouvement classique suivi par un thème et variations. Un troisième mouvement était initialement prévu, jamais écrit. De même, il existe une version simplifiée mais inachevée, de cette œuvre, notée comme son op. 136.
Création et réception
L’œuvre a été créée à Paris le sous la direction de Serge Koussevitzky, et elle était destinée à choquer un public considéré comme frileux alors même que la ville accueillait une bonne partie de la modernité musicale européenne (le groupe des Six, Igor Stravinsky, Maurice Ravel...). La réception fut assez mitigée et Prokofiev, lui-même, fut assez critique quant à sa partition.
Analyse
La structure en deux mouvements de durée et de caractère foncièrement dissemblables (un allegro et une suite de variations) est calquée sur l’Opus 111 de Ludwig van Beethoven et dévoile, malgré toute la posture « barbare », la conscience d’un héritage musical à assumer et d’une dette à honorer.
Allegro ben articolato
D'une durée d'environ 10 minutes, il s'agit de l'exemple le plus extrême de « machinisme musical », et le mouvement le plus contrapuntique et le plus dissonant écrit par Prokofiev.
Thème et variations
D'une durée d'environ 25 minutes, il est basé sur un thème d'origine chinoise. Le mouvement se distingue par le caractère systématiquement étrange de ses tonalités et son ambiance lyrique et mystérieuse. Le thème lui-même est Andante et il est suivi de six variations :
L'œuvre se termine par une coda reprenant intégralement le thème en Andante molto, Doppio movimento.
Discographie sélective
Références
- Ivry B, notice de l'enregistrement de l'œuvre sous la direction de Dimitri Kitajenko, éditions Phoebus
Voir aussi
Articles connexes
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