Syndrome du vomissement cyclique
Le syndrome du vomissement cyclique est un rejet par la bouche de la famille des vomissements. Contrairement aux régurgitations ainsi que le vomissement, il est différentiable dans sa récurrence précise dans le temps, dite cyclique. Le cycle peut s'étendre sur des intervalles de quelques semaines à quelques mois.
Syndromes et phases
Phase prodromique
Cette phase consiste des nausées et des douleurs abdominales suivi d'anxiété et de trouble de l'humeur pour finalement résulter en une peau plus pâle que la normale venant avec des nausées[1].
Phase émétique
La partie émétique ou la période de vomissement du cycle débute durant la nuit (entre 2 heures et 4 heures AM) ou en matinée (entre 6 heures et 8 heures AM). Le premier vomissement est suivi en moyenne de 6 à 10 autres dans l'heure suivante. Ces vomissements sont majoritairement l'expulsion de la nourriture présente dans le système digestif suivi de la bile et même de sang dans certains rares cas[1].
Phase de récupération
Courte phase commençant après la dernière épisode de vomissant. Cette phase est caractérisée par une récupération de l'appétit ainsi que la possibilité de reprendre les activités physiques à plus grande intensité suivi d'un retour a la vie régulière[1].
Phase intercritique
Cette phase est associée à la période séparant les épisodes du syndrome des vomissements cycliques. Elle est généralement associer a la vie régulière du patient ainsi que le retour complet de l'appétit.
Causes
Consommation de substances
- Consommation chronique de cannabis[2]
- Le syndrome du SHC (Syndrome d’hyperémèse cannabinoïde) peut entrainé des complications si le patient est atteint du syndrome des vomissements cycliques. La consommation régulière de cette substance entraine des vomissements fréquents ainsi qu'une perte de poids constante dû aux effets apportés sur l'estomac et le cerveau.
- Consommation d'alcool.
- Surpassement lors d'une activité physique[1].
Alimentation
Différents aliments peuvent être associés comme des facteurs déclencheurs tel que :
- Le chocolat
- Le mais soufflé
- Les produits laitiers
- Les épices
- Les épices possèdent une répercussion sur le système digestif en apportant plus de sucs gastriques dans l'estomac pouvant résulter en une irritation de l'estomac ou toute plaie encore ouverte[3].
- Les repas hyperprotidiques[4]
- Ce type de repas fait partie de la famille des régimes hyperprotidiques qui sont composés d'un pourcentage plus élevé que la normale de protides. Ils sont généralement utilisés dans des régimes amaigrissant où la consommation de lipides et de glucides est peu élevée.
- Les aliments gras
- Les aliments acides
Stress positif
- anniversaire
- excursions
- festivités
Stress négatif
- efforts physiques intenses
- stress familial
- insomnies
- anxiété/stress
- infection intercurrente
- jeûne
Traitement
Plusieurs recherches fournissent des traitements pour contrer la maladie, dont les services de l'hôpital Sainte-Justine à Montréal[1].
- phase prodromique
- Ondansétron OTD en dose de 0,3 à 0,4 mg par kg en intervalle de 4 à 6 heures combinées avec un ativan tel que le Lorazépamen[5] dose de 0,05 à 1 mg par kg sur des intervalles de 6 heures
- S'il y a échec avec les deux médicaments précédents, du Sumatriptan est prescrit en dose de 20 à 25 mg par intranasale ou 3 à 6 mg sous-cutané.
- Phase émétique
- une éviction de toute stimulation telle que la lumière, le bruit ainsi que les écrans bleus est recommandée. Au besoin, en plus d'un ordansétron en dose de 0.3 à 0.4 mg par kg, s'il y a un cas de déshydratation, une visite à l'hôpital sera demandée.
- Phase intercritique
- Patient en général
- Une éviction des facteurs déclencheurs, une modification des habitudes de vie ainsi qu'un supplément de carbohydrates est recommandé.
- Ajout de suppléments mitochondriaux à la diète
- Coenzyme Q10 en dose de 10 mg par kg pour 2 à 3 fois par jour avec une consommation maximale de 400 mg
- L-Carnitine en dose de 50 à 100 mg par kg pour 2 à 3 fois par jour avec une consommation maximale de 2 grammes
- Enfant de moins de 5 ans
- Cyproheptadine en dose de 0,25 à 0,5 mg par kg par jour
- Enfant de plus de 5 ans
- Amitriptyline en dose de 0,25 à 0,5 mg par kg
- Patient en général
- phase prodromique
Conséquences et risques pour la santé
Déshydratation
Dans la majorité des cas, la présence de vomissements en grande quantité diminue la quantité d'électrolyte ainsi que la quantité d'eau présente dans le corps. Sans une hospitalisation rapide, la déshydratation pourrait être suivie par la mort.
Pour contrer les risques, il est recommandé de consommer une grande quantité d'eau potable lors des vomissements et des boissons désaltérantes pour rétablir l'équilibre dans le corps.
Notes et références
- Service de Gastroentérologie CHU Ste-Justine (2017), Syndrome des vomissements cycliques, Québec, , 5 p. (lire en ligne)
- « Vomissements fréquents dus à la consommation de cannabis (pot/marijuana) » (consulté le )
- « Les plats très épicés sont-ils dangereux pour la santé? », sur La presse, (consulté le )
- « Régime hyperprotidique », sur Notrefamille.com, (consulté le )
- « Apo-Lorazepam » , sur Salut bonjour, québec, salut bonjour ressource santé (consulté le )
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