TVJQ

TVJQ, la Télévision des jeunes du Québec, était une chaîne de télévision québécoise pour les jeunes appartenant à Vidéotron, faisant partie du réseau Inter-Vision. Elle a été en ondes de 1980 au avant d'être remplacée par Canal Famille.

TVJQ
Logo de TVJQ
Caractéristiques
Création
Disparition
Propriétaire
Réseau Inter-Vision
Slogan
« La télé des jeunes »
Langue
Pays
Statut
Chaîne jeunesse défunte
Siège social
Chronologie

Historique

Les origines de la chaîne semblent remonter à 1975, lorsque le Télécâble Vidéotron, alors établi à Longueuil et servant la Rive-Sud de Montréal, distribuait déjà une trentaine de canaux, accessibles via un convertisseur[1]. Les abonnés devaient appeler pour demander la diffusion d'un document vidéo qui sera diffusé sur l'une des huit chaînes selon le thème (sports, loisirs socio-culturels, troisième âge, étudiants, enfants…). En , Vidéotron fait l'acquisition de Cablevision Nationale qui dessert entre autres l'est de Montréal, les villes de Québec et Sherbrooke. Quelques mois plus tard, le réseau de Cablevision Nationale est mis à niveau afin de permettre la distribution de trente canaux, alors que le consortium Inter-vision constitué de différents câblodistributeurs du sud de la province, s'installe au coin des boulevards Pie-IX et Rosemont à Montréal sous le nom Câblespec, s'occupe de la production et de la diffusion des huit canaux spécialisés sous la responsabilité de Jacques Lasnier[2]. Les huit chaînes auraient été lancées samedi le [3].

La chaîne, initialement appelée Enfants et Jeunesse avant d'adopter TVJQ en , présentait des émissions pour enfants produites au Québec pour la plupart ainsi que des séries d'animations européennes, américaines et japonaises, le plus possible sans violence, cherchant à éliminer le sexisme.

Elle était en ondes tous les jours de 6 h à 20 h. Depuis 1979, les abonnés de Vidéotron pouvaient profiter dès minuit d'une variété de jeux intéractifs (via un téléphone à touches touchtone) à tour de rôle, qui occupaient le « canal 26 » jusqu'au retour en ondes de la chaîne[4]. Les jeux se sont poursuivis sur le Canal Famille jusqu'à peu après le lancement du Vidéoway en . En soirée à partir de , des émissions éducatives et culturelles s'adressant aux adultes étaient programmées.

De à , la chaine diffuse l'émission Radio-Vidéo, un bloc de vidéoclips produits par Pierre Marchand, qui deviendra en 1986 le créateur de la chaîne MusiquePlus. Entretemps dès , un autre bloc de vidéoclips produits par MuchMusic est mis en ondes, un mois après le lancement de la chaîne à Toronto. En , Vidéotron obtient une « licence de radiodiffusion visant l'exploitation, sur une base expérimentale et pour une période temporaire, d'un réseau de télédistribution afin de distribuer par satellite aux entreprises de télédistribution affiliées de la province de Québec le service de programmation spécial de langue française "Télé des Jeunes" »[5]. Lors du lancement de MusiquePlus en , la version reçue via satellite de TVJQ devenait MusiquePlus après 20 h avec un bloc de programmation en direct de quatre heures suivi dans la nuit d'une rediffusion ou d'un bloc enregistré au cours de l'après-midi[6]. Du côté de chez Vidéotron, la programmation de soirée de MusiquePlus prenait la position de MuchMusic pendant que les émissions culturelles s'adressant aux adultes étaient toujours diffusées sur TVJQ jusqu'à minuit. Des blocs de 30 minutes produits par MusiquePlus se sont ajoutés à la programmation de TVJQ, remplaçant ceux de MuchMusic.

En 1986, le porte-parole de la chaîne était Gargouille, un personnage de bande dessinée créé par Tristan Demers[7], qui obtiendra sa propre émission.

Le , le CRTC approuve la demande de licence de Premier Choix: TVEC pour Canal Famille, et refuse conséquemment la demande de renouvellement de la licence de TVJQ[8],[9]. Le même jour, la demande de licence de CHUM Limited et Radiomutuel pour une chaîne dédiée de MusiquePlus est approuvée[10]. TVJQ cesse ses opérations le .

Artisans

  • Mireille Pouliot (Mireille et Sans Sonnette, Mireille et Arsène Lapin, Mireille au pays magique, Pluche et Brindille, Mille et une images et Le Cosmotec[11])
  • Pierre Houde (Mag 26, 1982-1988)
  • Julie Snyder (13-16 (1983-1984)[12])
  • Claude Rajotte (Radio-Vidéo, 1983-1985)

Programmation

Émissions originales

Acquisitions, première diffusion

Autres acquisitions

Notes et références

  1. Jean Forest, « Canaux multiples et option communautaire chez Télécâble Vidéotron », Télé-Presse, vol. 91, no 249, , p. 22-23, 37 (lire en ligne)
  2. Louise Cousineau, « Triple aubaine: 30 canaux, tarifs plus élevés et un convertisseur pour 21 jours », La Presse, vol. 96, no 263, , p. C20 (lire en ligne)
  3. Gilles Constantineau, « Câblevision renaît samedi », Le Devoir, vol. LXXI, no 236, , p. 13 et 17 (lire en ligne)
  4. « Télé-jeux sur le câble au Québec », sur Noir Magnétique,
  5. « Décision CRTC 86-214 », sur CRTC,
  6. « Décision CRTC 86-215 », sur CRTC,
  7. « Tristan Demers : « Je suis un communicateur de la BD. » », sur ActuaBD,
  8. « Décision CRTC 87-906 », sur CRTC,
  9. Paul Cochon, « Quatre nouveaux canaux pour les téléspectateurs québécois », Le Devoir, vol. LXXVIII, no 277, , p. 11 (lire en ligne)
  10. « Décision CRTC 87-897 », sur CRTC,
  11. « Mireille et Sans sonnette », sur Blog Etcetera,
  12. Louise Cousineau, « Julie Snyder : Un mélange de Dodo et Denise… Bombardier! », La Presse, , E1 (lire en ligne)

Articles connexes

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