1980 au Québec
Cet article traite des événements qui se sont produits durant l'année 1980 au Québec. Sur le plan politique, l'année est marquée principalement par la tenue d'un référendum sur l'avenir politique du Québec.
1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 Décennies au Québec : 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 |
1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 Décennies : 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 Siècles : XIXe siècle XXe siècle XXIe siècle |
Afrique
Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Centrafrique, Comores, République du Congo, République démocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Kenya, Lesotho, Liberia, Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Maurice, Maroc, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe Amérique
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Afghanistan, Arabie saoudite, Arménie, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bhoutan, Birmanie, Brunei, Cambodge, Chine, Chypre, Corée du Nord, Corée du Sud, Émirats arabes unis, Géorgie, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Israël, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kirghizistan, Koweït, Laos, Liban, Malaisie, Maldives, Mongolie, Népal, Oman, Ouzbékistan, Pakistan, Philippines, Qatar, Russie, Singapour, Sri Lanka, Syrie, Tadjikistan, Thaïlande, Timor oriental, Turkménistan, Turquie, Viêt Nam et Yémen Europe
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Événements
Janvier
- 1re janvier : l'incendie d'un club privé de Chapais, lors d'un party du Jour de l'An, fait 48 morts et près de 45 blessés. Florent Cantin, l'homme de 21 ans qui a mis le feu accidentellement aux branches de sapins qui ornaient le local, sera poursuivi pour homicide involontaire[1].
- 3 janvier : le Parti libéral du Québec sort un livre beige portant sur la façon dont il entrevoit le renouvellement du fédéralisme[2].
- 28 janvier : la CEQ, qui n'a pas signé de convention collective avec le gouvernement, déclenche une grève générale des enseignants à travers la province.
Février
- 6 février : vingt mille enseignants manifestent devant l'Assemblée nationale.
- 11 février : une entente de principe est signée entre Québec et la CEQ[3].
- 18 février : Pierre Trudeau remporte les élections générales fédérales et dirigera un gouvernement majoritaire. Au Québec, le PLC remporte 74 comtés sur une possibilité de 75. Le seul rescapé conservateur est Roch La Salle dans Joliette[4].
- 20 février : Jean Campeau est nommé président de la Caisse de dépôt et placement.
- 28 février : sortie du film Les Bons Débarras de Francis Mankiewicz[5].
Mars
- 3 mars : Rodrigue Biron quitte l'Union nationale et annonce qu'il se range dans le camp du Oui[6].
- 4 mars : début du débat référendaire à l'Assemblée nationale. René Lévesque dénonce la peur prônée par les adversaires.
- 9 mars : création du Festival international de jazz de Montréal. Alain Simard et André Ménard en sont les fondateurs[7].
- 10 mars : Ottawa annonce qu'il ne se sent pas concerné par la loi québécoise sur les référendums et qu'il financera sa campagne du Non de la façon qu'il l'entend[8].
- 20 mars : la question référendaire est adoptée à l'Assemblée nationale. Elle porte sur un mandat de négocier la souveraineté-association et précise qu'un second référendum aura lieu avant l'accession à la souveraineté[9].
- 21 mars : Mario Tremblay provoque une controverse chez les Canadiens de Montréal lorsqu'il annonce qu'il votera Oui au prochain référendum.
- 25 mars : le budget Parizeau annonce une réduction d'impôt de 3 % et l'abolition de la taxe de vente sur les vêtements et les meubles[9].
- 30 mars : Les Yvettes donnent un brunch au Château Frontenac. Ce regroupement de femmes pour le Non a été créé à la suite des propos malheureux de Lise Payette qui a comparé Madeleine Ryan, femme du chef du PLQ, à une Yvette, symbole de la petite fille soumise dans certains manuels scolaires[10].
Avril
- 1er avril : le salaire minimum au Québec est portée à 3,65 $ par heure.
- 7 avril : quatorze mille « Yvettes » se réunissent au Forum de Montréal. Les sondages, jusqu'à maintenant relativement favorables au Oui, commencent à changer[11].
- 14 avril : la campagne référendaire débute officiellement. Le référendum aura lieu le .
Mai
- 5 mai : Eric Kierans démissionne de son poste du conseil d'administration de la Caisse de dépôt en accusant Jacques Parizeau de vouloir en « siphonner les fonds » pour éponger le déficit.
- 14 mai : lors d'un discours au centre Paul-Sauvé, Pierre Elliott Trudeau promet de renouveler le fédéralisme si le Non l'emporte :
« Nous voulons des changements.
Nous mettons nos sièges en jeu pour avoir ces changements[12]! »
— Pierre Elliott Trudeau
- 20 mai :
- le Non est victorieux au référendum sur la souveraineté avec 59,56 % des voix contre 40,40 % des voix pour le Oui. Le Oui n'a obtenu une majorité de voix que dans 16 des 110 circonscriptions. « La balle est dans le camp fédéraliste », déclare René Lévesque devant 9 000 militants réunis au centre Paul-Sauvé[13].
- huit mineurs sont tués lorsqu'ils sont ensevelis à l'intérieur de la mine Belmoral de Val d'Or lors d'un glissement de terrain.
- 23 mai : le Parti québécois annonce qu'il met temporairement son option en veilleuse et décide de négocier de bonne foi le renouvellement du fédéralisme[14].
- 26 mai : la Cour supérieure du Québec déclare constitutionnelle la loi expropriant l'Asbestos Corporation.
Juin
- 8 juin : le premier ministre du Canada et les premiers ministres des provinces se réunissent à Ottawa pour discuter de la réforme constitutionnelle[15].
- 15 juin : Serge Fontaine devient chef intérimaire de l'Union nationale.
- 18 juin : la quatrième session de la 31e législature est prorogée[6].
- 22 juin :
- François de Laval, Marie de l'Incarnation et Kateri Tekakwitha sont béatifiés à Rome[16].
- Terry Fox, qui a débuté en avril une marche à travers le Canada pour la lutte contre le cancer, commence à traverser le Québec. C'est le Marathon de l'espoir.
Juillet
- 7 juillet : Trudeau parle de rapatrier unilatéralement la Constitution s'il n'y a pas d'entente.
- 10 juillet : les ministres des Affaires intergouvernementales se réunissent à Montréal, débutant ainsi une ronde de négociations constitutionnelles qui va durer tout l'été[17].
Août
- 22 août : lors de la conférence annuelle des premiers ministres provinciaux à Winnipeg, une fuite permet d'apprendre que la Chambre des communes sera convoquée à la fin septembre pour entériner le débat sur le rapatriement de la Constitution et pouvoir ainsi formuler la demande à Londres avant Noël. Cette procédure unilatérale outre les premiers ministres[18].
- 27 août : les Nordiques de Québec mettent sous contrat les frères Anton et Peter Šťastný, qui viennent de s'évader de Tchécoslovaquie.
Septembre
- 2 septembre : Guy Joron et Jacques Couture annoncent leur retrait de la vie politique[6].
- 8 au 13 septembre : la rencontre fédérale-provinciale sur la Constitution à Ottawa se termine sur un échec total[19].
- 9 septembre : la pièce rock Starmania est présentée pour la première fois à Montréal à la Comédie nationale. Il s'agit d'une nouvelle version et la distribution est composée de Gilles Valiquette, Martine St-Clair, Michel McClean, Louise Forestier, Jacques Blais, Sylvie Boucher, France Castel et Robert Leroux[20].
- 18 septembre : les députés libéraux fédéraux Louis Duclos et Jacques Olivier se prononcent contre un rapatriement unilatéral de la Constitution.
Octobre
- 2 octobre : lors du discours du Trône, Pierre Trudeau annonce son intention de rapatrier unilatéralement la Constitution. Il se donne 4 ans pour l'amender et 2 ans pour que les provinces s'entendent sur une formule acceptable pour toutes[21].
- Rodrigue Biron annonce qu'il se joint au PQ[22].
- 6 octobre : le gouvernement du Québec signe l'entente de l'hydro de Churchill Falls avec le gouvernement de Terre-Neuve.
- 9 octobre : le rapport de la commission Duchaîne sur la Crise d'Octobre énonce qu'elle n'a pas été délibérément provoquée mais qu'elle a servi de prétexte à une répression d'envergure et à une manipulation de l'opinion publique à des fins politiques.
- 14 octobre : plusieurs premiers ministres provinciaux dont René Lévesque annoncent leur intention de contester la légalité du projet Trudeau devant les tribunaux[23].
- 24 octobre : la cinquième session de la 31e législature est une session spéciale visant à faire adopter une loi obligeant les enseignants de Trois-Rivières et de Sorel à rentrer au travail[6].
- 29 octobre : inauguration du nouveau Colisée de Québec.
- 29 octobre : première de la télésérie Le Temps d'une paix, racontant l'histoire d'un petit village de Charlevoix après la Première Guerre mondiale[24].
Novembre
- 5 novembre : ouverture de la sixième session de la 31e législature. Le discours inaugural porte surtout sur la question constitutionnelle[6].
- 6 novembre : René Lévesque annonce un remaniement ministériel. Gérald Godin (Immigration) et Clément Richard (Communications) entrent au cabinet. Pierre Marois devient ministre du Travail et de la Main d'œuvre et Lise Payette ministre d'État au Développement social[6].
- 17 novembre : le PLQ remporte les 4 élections partielles de Mégantic-Compton, Brome-Missisquoi, Johnson et Outremont. Pierre Paradis est le nouveau député de Brôme-Missisquoi[6].
- 21 novembre : l'Assemblée nationale adopte (63 voix contre 21) une résolution dénonçant le rapatriement unilatéral de la Constitution. Le Parti libéral, contrairement à l'Union nationale, vote contre la proposition du gouvernement Lévesque[25].
Décembre
- 7 décembre : quinze mille personnes se réunissent au Forum de Montréal pour protester contre le rapatriement de la Constitution. Selon un sondage, 63 % des Québécois y sont opposés.
- 15 décembre : Gaétan Boucher est nommé athlète de l'année. Il a remporté une médaille d'argent aux Jeux olympiques de Lake-Placid en février dernier.
- 16 décembre : lors d'une visite en France, René Lévesque rencontre Raymond Barre qui lui réitère la politique française de non-ingérence et de non-indifférence vis-à-vis le Québec[26].
- 18 décembre : Provigo achète les 88 super-marchés de Dominion pour 100 millions de dollars.
- 19 décembre : formation du Manic de Montréal.
Chronologies thématiques
Cinéma
Films québécois de 1980 | |
---|---|
Titre du film | Réalisateur, trice |
À vos risques et périls | Jean et Serge Gagné |
Ça peut pas être l'hiver, on n'a même pas eu d'été' | Louise Carré |
Contrecœur | Jean-Guy Noël |
Crac | Frédéric Back |
Fantastica | Gilles Carle |
La Nuit de la poésie 28 mars 1980 | Jean-Claude Labrecque |
Le Noël de madame Beauchamp | Raphaël Lévy |
Les Bons Débarras | Francis Mankiewicz |
Les Grands enfants | Paul Tana |
L'Homme à tout faire | Micheline Lanctôt |
Strass Café | Léa Pool |
The Clean-up Squad | Claude Fournier |
Naissances
- Nicolas Charette (écrivain)
- 31 janvier - K-Maro (chanteur)
- 10 février - Mike Ribeiro (joueur de hockey)
- 21 février - Yannick Lupien (nageur)
- 29 février - Simon Gagné (joueur de hockey)
- 24 mars - Ramzi Abid (joueur professionnel de hockey)
- 21 avril - Vincent Lecavalier (joueur de hockey)
- 29 avril - Mathieu Biron (joueur de hockey)
- 7 juillet - Marie-France Monette (actrice)
- 9 septembre - Félix Brillant (joueur de soccer)
- 13 octobre - Marc-André Bergeron (joueur professionnel de hockey)
- 1er novembre - Patrice Michaud (chanteur)
- 5 novembre - Geneviève Simard (skieuse alpine)
- 9 novembre - Dominique Maltais (snowboardeuse)
- 13 novembre - François-Louis Tremblay (patineur de short-track)
- 12 décembre - Pierre Hébert (acteur et humoriste)
Décès
- 1er janvier - Ernest Cormier (architecte) (º )
- 2 janvier - Roland Lebrun (chanteur) (º )
- 10 mars - Adrien Pouliot (homme de sciences) (º )
- 15 avril - Donald Elmer Black (homme politique) (º )
- 19 juin - Gérard Picard (syndicaliste) (º )
- 23 juillet - Sarto Fournier (ancien maire de Montréal) (º )
- 3 septembre - J.-Eugène Bissonnette (homme politique) (º )
- 4 septembre - Yves Martin (chanteur et producteur) (º 1948)
- 17 septembre - Joseph-Ernest Grégoire (homme politique) (º )
- 25 septembre - Antonio Talbot (homme politique) (º )
- 18 novembre - René Bégin (homme politique) (º )
- 23 novembre - Jules Léger (ancien gouverneur général du Canada) (º )
- 12 décembre - Jean Lesage (ancien premier ministre du Québec) (º )
Articles connexes
Articles généraux
Articles sur l'année 1980 au Québec
Bibliographie
- Graham Fraser, Le Parti Québécois, Libre Expression, .
- Pierre Godin, René Lévesque, t. 4, Boréal,
- Louis La Rochelle, En flagrant délit de pouvoir, Boréal, .
- Claude Morin, Lendemains piégés : du référendum à la nuit des longs couteaux, Boréal, , 395 p. (OCLC 21676437)
Notes et références
- Bilan du Siècle
- La Rochelle 1982, p. 291-292.
- La Rochelle 1982, p. 293.
- Voir l'article Élection fédérale canadienne de 1980
- Bilan du Siècle
- « Chronologie parlementaire 1980-1981 » (consulté le )
- Bilan du Siècle
- Gilbert Lavoie, « Les libéraux fédéraux prêts à défier la loi québécoise », La Presse, , A1.
- La Rochelle 1982, p. 295.
- La Rochelle 1982, p. 296.
- Fraser 1984, p. 247.
- Morin 1988, p. 12.
- L'Annuaire du Québec 1979-1980, p. 4
- Louis Falardeau, « Pour négocier avec Trudeau, Lévesque met son option en veilleuse », La Presse, , A1.
- Godin 2005, p. 37.
- Bilan du Siècle
- Fraser 1984, p. 273.
- Morin 1988, p. 99-100.
- Godin 2005, p. 53.
- Le Journal de Montréal, 9 septembre 1980
- Godin 2005, p. 59.
- « Biron devient officiellement péquiste », La Presse, , p. 2
- Godin 2005, p. 60.
- Bilan du Siècle
- Morin 1988, p. 188-196
- Godin 2005, p. 84.
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