Télescope spatial

Un télescope spatial est un télescope placé au-delà de l'atmosphère. Le télescope spatial présente l'avantage par rapport à son homologue terrestre de ne pas être perturbé par l'atmosphère terrestre. Celle-ci déforme le rayonnement lumineux (...infrarouge, visible, ultraviolet...) et en absorbe une grande partie (surtout infrarouge et ultraviolet).

Le télescope spatial Hubble en orbite autour de la Terre (1997).

Depuis les années 1960, les progrès de l'astronautique ont permis d'envoyer dans l'espace des télescopes spatiaux de différents types, dont le plus connu est le télescope spatial Hubble. Ces instruments jouent désormais un rôle important dans la collecte d'informations sur les planètes éloignées, les étoiles, les galaxies et les autres objets célestes.

Caractéristiques d'un télescope spatial

Spitzer, Hubble et XMM et leurs principaux composants

Un télescope spatial est un télescope installé dans l'espace pour observer les planètes éloignées, les galaxies et d'autres objets célestes.

On peut ranger les télescopes spatiaux en deux grandes catégories :

  • les télescopes qui observent l'ensemble de la voûte céleste ;
  • les télescopes qui font des observations sur des fractions choisies du ciel.

Orbite

Dans l'idéal le satellite d'observation astronomique est placé sur une orbite la plus éloignée possible des perturbations lumineuses ou électromagnétiques. La Terre et la Lune peuvent être une grande source de perturbation. Pour y échapper certains satellites astronomiques sont placés sur des orbites qui les maintiennent éloignés en permanence loin de ces deux astres : point de Lagrange L2 de l'ensemble Terre-Soleil (par exemple Planck, Herschel), orbite héliocentrique dans le sillage de la Terre avec quelques semaines de décalage (par exemple Kepler). Par le passé les satellites en orbite basse ont toutefois été largement majoritaires. Certains satellites astronomiques sont sur des orbites terrestres à forte excentricité (Integral, Granat, XMM-Newton) pour permettre des observations à l'extérieur des ceintures de Van Allen (les particules à l'intérieur des ceintures perturbent les mesures) et disposer de longues durées d'observation ininterrompues (une périodicité longue limite le nombre d'interruptions liés au passage derrière la Terre).

Résolution

La résolution des télescopes dans le visible est aujourd'hui meilleure que celle des télescopes terrestres : elle est seulement limitée par la charge utile des lanceurs existants et le coût de construction d'un gros télescope spatial. La réalisation du lanceur lourd SLS pourrait permettre le lancement d'un télescope spatial doté d'un miroir de 8 à 17 mètres (projet Advanced Technology Large-Aperture Space Telescope).

Durée de vie

Le satellite d'observation astronomique comme les autres satellites doit se maintenir sur une orbite et être pointé vers l'objet observé pour accomplir sa mission ce qui nécessite de disposer d'ergols. La durée de vie est donc conditionnée par la quantité d'ergols emportée, car les opérations de maintenance d'un satellite, comme celles réalisées pour le télescope Hubble, sont trop coûteuses pour être envisagées dans un cas normal. Certains satellites d'observation astronomique, comme les télescopes infrarouge, utilisent des capteurs qui nécessitent un liquide de refroidissement (hélium liquide). Celui-ci s'épuise progressivement ce qui limite la durée durant laquelle le satellite peut réaliser ses meilleures mesures.

Avantages du télescope spatial

Les longueurs d'onde absorbées par l'atmosphère en % filtré (de 0 à 100 %)

Plusieurs phénomènes constituent des freins à l'observation astronomique depuis le sol : la turbulence naturelle de l'air, qui perturbe le cheminement des photons et réduit la qualité de l'image, limite la résolution aux environs d'une seconde d'arc même si certains télescopes terrestres (tel que le Very Large Telescope) peuvent contrebalancer les turbulences grâce à leur optique adaptative. Dans le domaine du rayonnement visible, un télescope spatial peut observer un objet cent fois moins lumineux que ce qui peut être techniquement observable depuis le sol. En outre, une grande partie du spectre électromagnétique est complètement (Gamma, X, etc.) ou partiellement (infrarouge et ultraviolet) absorbée par l'atmosphère et ne peut donc être observée que depuis l'espace. L'observation lumineuse depuis le sol est également de plus en plus handicapée par la pollution lumineuse due aux nombreuses sources de lumière artificielles[1].

Seuls le rayonnement visible et les fréquences radios ne sont pas atténués par l’atmosphère terrestre. L'astronomie spatiale joue un rôle essentiel pour les autres longueurs d'onde. Elle a pris aujourd'hui une grande importance grâce à des télescopes comme Chandra ou XMM-Newton.

Historique

Les principaux télescopes spatiaux et la partie du spectre électromagnétique qu'ils observent. Inspiré du schéma figurant ici : http://www.spitzer.caltech.edu/Media/mediaimages/background.shtml

Aux États-Unis, la création d’un télescope spatial est évoquée pour la première fois en 1946 par Lyman Spitzer, un professeur et chercheur de l’université Yale, qui démontre dans son article intitulé « Les avantages d’un observatoire extra-terrestre dans le domaine de l’astronomie » qu’un télescope placé dans l’espace offre un grand nombre d’avantages car explique-t-il l’atmosphère terrestre filtre et déforme la lumière venue des étoiles. Même le télescope le plus perfectionné ne peut pas échapper à ce phénomène alors qu’un télescope situé en orbite le peut. Par ailleurs l’atmosphère bloque une grande partie du spectre électromagnétique comme le rayonnement X émis par des phénomènes de haute température dans les étoiles et dans d’autres objets si bien que celui-ci ne peut pas être détecté. Un télescope spatial pourrait permettre aux scientifiques de mesurer également ce type d’émission[2].

Les premiers observatoires astronomiques n'étaient que des projectiles lancés par une fusée-sonde pour sortir brièvement de l'atmosphère ; aujourd'hui, les télescopes sont mis en orbite pour des périodes qui peuvent aller de quelques semaines (missions embarquées sur la navette spatiale américaine) à quelques années. Un grand nombre d’observatoires spatiaux ont été mis en orbite et la plupart d’entre eux ont amélioré de manière importante nos connaissances cosmologiques. Certains de ces observatoires ont achevé leurs missions, tandis que d'autres sont toujours en opération. Les télescopes spatiaux sont lancés et maintenus par les agences spatiales : la NASA, l'Agence Spatiale Européenne, l'agence spatiale japonaise et Roskosmos pour la Russie.

Satellites astronomiques

Comparaison entre télescopes spatiaux par diamètre

On peut classer les satellites astronomiques spatiaux en fonction des longueurs d'onde qu'ils observent : rayonnement gamma, rayonnement X, ultraviolet, lumière visible, infra-rouge, radio millimétrique et radio. Le terme de télescope est généralement réservé aux instruments qui utilisent une optique ce qui n'est pas le cas des satellites astronomiques observant le rayonnement Gamma, X et radio. Certains satellites peuvent observer plusieurs plages (ils apparaissent plusieurs fois dans le tableau ci-dessous). On intègre dans la catégorie des satellites astronomiques les instruments qui étudient les noyaux et/ou les électrons du rayonnement cosmique ainsi que ceux qui détectent les ondes gravitationnelles.

Observatoires de rayonnement gamma

Les télescopes gamma collectent et mesurent le rayonnement gamma à haute énergie émis par les sources célestes. Ce rayonnement est absorbé par l'atmosphère et doit être observé depuis des ballons à haute altitude (télescopes-ballons (en)) ou depuis l'espace. Le rayonnement gamma peut être généré par les supernovae, les étoiles à neutrons, les pulsars et les trous noirs. Les éruptions gamma, qui dégagent des énergies élevées, ont été également détectées sans qu'on en identifie la provenance[3].

Nom Agence spatiale Date de lancement Fin de mission Emplacement Ref(s)
High Energy Astronomy Observatory 3 (HEAO 3)NASA1979-09-201981-05-29eo00486.4Orbite terrestre (486,4–504,9 km)[4],[5],[6]
Astrorivelatore Gamma ad Immagini LEggero (AGILE)ASI2007-04-23eo00524Orbite terrestre (524–553 km)[7],[8]
Compton Gamma Ray Observatory (CGRO)NASA1991-04-052000-06-04eo00362Orbite terrestre (362–457 km)[9],[10],[11]
COS-BESA1975-08-091982-04-25eo00339Orbite terrestre (339,6–99,876 km)[12],[13],[14]
GammaRSA1990-07-011992-00-001992eo00375Orbite terrestre (375 km)[15]
Fermi Gamma-ray Space TelescopeNASA2008-05-14eo00550Orbite terrestre (555 km)[16]
GranatCNRS & IKI1989-12-011999-05-25eo02000Orbite terrestre (2 000200 000 km)[17],[18],[19]
High Energy Transient Explorer 2 (HETE 2)NASA2000-10-09eo00590Orbite terrestre (590650 km)[20],[21],[22]
International Gamma-Ray Astrophysics Laboratory (INTEGRAL)ESA2002-10-17eo00639Orbite terrestre (639153 000 km)[23],[24]
Low Energy Gamma Ray Imager (en) (LEGRI)INTA1997-05-192002-02-00eo00600Orbite terrestre (600 km)[25],[26],[27]
Second Small Astronomy Satellite (SAS 2)NASA1972-11-151973-06-08eo00443Orbite terrestre (443632 km)[28],[29]
Swift Gamma Ray Burst Explorer (SWIFT)NASA2004-11-20eo00585Orbite terrestre (585604 km)[30],[31]

Observatoires spatiaux de rayonnement X

Les télescopes à rayons X mesurent le rayonnement X émis par les photons à haute énergie. Ceux-ci ne peuvent pas traverser l'atmosphère et doivent donc être observés soit depuis la haute atmosphère soit depuis l'espace. Plusieurs types d'objets célestes émettent des rayons X depuis les amas de galaxie en passant par les trous noirs ou les noyaux galactiques actifs jusqu'aux objets galactiques tels que les restes de supernovas ou les étoiles et les étoiles doubles comportant une naine blanche... Certains corps du système solaire émettent des rayons X, le plus notable étant la Lune, bien que la majorité du rayonnement X de la Lune provienne de la réflexion de rayons X du Soleil. On considère que la combinaison de nombreuses sources de rayonnement X non identifiées est à l'origine du rayonnement X de fond

Nom Agence spatiale Date de lancement Fin de mission Emplacement Ref(s)
A Broadband Imaging X-ray All-sky Survey (ABRIXAS)DLR1999-04-281999-07-01eo00549Orbite terrestre (549598 km)[32],[33],[34]
Advanced Satellite for Cosmology and Astrophysics (ASCA)NASA & ISAS1993-02-202001-03-2eo00523.6Orbite terrestre (523,6615,3 km)[35],[36]
AGILEASI2007-04-23eo00524Orbite terrestre (524–553 km)[7],[8]
Ariel VScience and Engineering Research Council (en) & NASA1974-10-151980-03-14eo00520Orbite terrestre (520 km)[37],[38]
Array of Low Energy X-ray Imaging Sensors (Alexis)LANL1993-03-252005-00-002005eo00749Orbite terrestre (749–844 km)[39],[40],[41]
AryabhataISRO1975-04-191975-04-23eo00563Orbite terrestre (563–619 km)[42]
AstronIKI1983-03-231989-06-00eo02000Orbite terrestre (2 000200 000 km)[43],[44],[45]
Astronomische Nederlandse Satelliet (ANS)SRON1974-08-301976-06-00eo00266Orbite terrestre (266–1 176 km)[46],[47]
AstrosatISRO2015-09-28eo00650Orbite terrestre (650 km)[48]
Beppo-SAXASI1996-04-302002-04-30eo00575Orbite terrestre (575–594 km)[49],[50],[51]
Broad Band X-ray Telescope (Astro 1)NASA1990-12-21990-12-11eo00500Orbite terrestre (500 km)[52],[53]
ChandraNASA1999-06-23eo09942Orbite terrestre (9 942140 000 km)[54],[55]
Constellation-X Observatory (en)NASATBA[56]
COS-BESA1975-08-091982-04-25eo00339.6Orbite terrestre (339,6–99,876 km)[12],[13],[14]
Cosmic Radiation Satellite (CORSA)ISAS1976-02-061976-02-06Échec au lancement[57],[58]
Dark Universe Observatory (en)NASATBAeo00600Orbite terrestre (600 km)[59],[60]
Einstein Observatory (HEAO 2)NASA1978-11-131981-04-26eo00465Orbite terrestre (465–476 km)[61],[62]
EXOSATESA1983-05-261986-04-08eo00347Orbite terrestre (347–191 709 km)[63],[64],[65]
Ginga (Astro-C)ISAS1987-02-051991-11-01eo00517Orbite terrestre (517–708 km)

[66], [67], [68]

GranatCNRS & IKI1989-12-011999-05-25eo02000Orbite terrestre (2 000200 000 km)[17],[18],[19]
HakuchoISAS1979-02-211985-04-16eo00421Orbite terrestre (421–433 km)

[69], [70], [71]

High Energy Astronomy Observatory 1 (HEAO 1)NASA1977-08-121979-01-09eo00445Orbite terrestre (445 km)

[72], [73], [74]

High Energy Astronomy Observatory 3 (HEAO 3)NASA1979-09-201981-05-29eo00486.4Orbite terrestre (486,4–504,9 km)[4],[5],[75]
High Energy Transient Explorer 2 (HETE 2)NASA2000-10-09eo00590Orbite terrestre (590–650 km)[20],[21],[22]
International Gamma-Ray Astrophysics Laboratory (INTEGRAL)ESA2002-10-17eo00639Orbite terrestre (639–153 000 km)[23],[24]
Nuclear Spectroscopic Telescope Array (NuSTAR)NASA2012-06-13eo00525Orbite terrestre (525 km)[76]
ROSATNASA & DLR1990-06-011999-02-12eo00580Orbite terrestre (580 km)

[77] , [78] , [79]

Rossi X-ray Timing ExplorerNASA1995-12-30eo00409Orbite terrestre (409 km)

[80],[81]

Spectrum-X-GammaIKI & NASA2010-00-002010[82]
Suzaku (ASTRO-E2)JAXA & NASA2005-06-10eo00550Orbite terrestre (550 km)[83],[84]
Swift Gamma Ray Burst ExplorerNASA2004-11-20eo00585Orbite terrestre (585–604 km)[30],[31]
TenmaISAS1983-02-201989-01-19eo00489Orbite terrestre (489–503 km)[85],[86],[87]
Third Small Astronomy Satellite (SAS-C)NASA1975-05-071979-04-00eo00509Orbite terrestre (509–516 km)[88],[89],[90]
UhuruNASA1970-12-121973-03-00eo00531Orbite terrestre (531–572 km)[91],[92],[93]
X-Ray Evolving Universe Spectroscopy Mission (XEUS)ESAannuléAnnulé[94]
XMM-NewtonESA1999-12-10eo07365Orbite terrestre (7 365114 000 km)[95],[96]

Télescopes ultraviolet

Les télescopes ultraviolet effectuent leurs observations dans la gamme des ondes ultraviolet c'est-à-dire entre 100 et 3 200 Å. La lumière dans ces longueurs d'onde est absorbée par l'atmosphère terrestre aussi les observations doivent être réalisées dans la haute atmosphère ou depuis l'espace[97]. Les objets célestes émettant un rayonnement ultraviolet comprennent le Soleil, les autres étoiles et les galaxies[98].

Nom Agence spatiale Date de lancement Fin de mission Emplacement Ref(s)
Astro-2NASA1993-04-021993-03-18eo00349Orbite terrestre (349–363 km)[99],[100]
AstronIKI1983-03-231989-06-00eo02000Orbite terrestre (2 000200 000 km)[43],[44],[45]
Astronomische Nederlandse Satelliet (ANS)SRON1974-08-301976-06-00eo00266Orbite terrestre (266–1 176 km)[46],[47]
AstrosatISRO2009-04-00eo00650Orbite terrestre (650 km)[48]
Broad Band X-ray Telescope / Astro 1NASA1990-12-021990-12-11eo00500Orbite terrestre (500 km)[52],[53]
Copernicus ObservatoryNASA1972-08-211980-00-001980eo00713Orbite terrestre (713–724 km)[101]
Cosmic Hot Interstellar Spectrometer (CHIPS)NASA2003-01-13eo00578Orbite terrestre (578–594 km)[102],[103]
Extreme Ultraviolet Explorer (EUVE)NASA1992-06-072002-01-30eo00515Orbite terrestre (515–527 km)[104],[105]
Far Ultraviolet Spectroscopic Explorer (FUSE)NASA & CNES & CSA1999-06-242007-07-12eo00752Orbite terrestre (752–767 km)[106],[107]
Galaxy Evolution Explorer (GALEX)NASA2003-04-28eo00691Orbite terrestre (691–697 km)[108],[109]
HubbleNASA1990-04-24eo00586.47Orbite terrestre (586,47–610,44 km)[110]
International Ultraviolet Explorer (IUE)ESA & NASA & SERC1978-01-261996-09-30eo32050Orbite terrestre (32 05052 254 km)[111],[112]
Korea Advanced Institute of Science and Technology Satellite 4 (Kaistsat 4)KARI2003-09-27eo00675Orbite terrestre (675695 km)[113],[114]
OAO-2NASA1968-12-071973-01-00eo00749Orbite terrestre (749–758 km)[115],[101]
Swift Gamma Ray Burst Explorer (Swift)NASA2004-11-20eo00585Orbite terrestre (585–604 km)[30],[31]
Tel Aviv University Ultraviolet Explorer (en) (TAUVEX)Agence spatiale israélienne??[116]
WSO-UVRoscosmos?2015Orbite géosynchrone[117]
Public Telescope (PST)Astrofactum?2019Orbite terrestre (800 km)[118],[119],[120]

Télescopes en lumière visible

L'astronomie en lumière visible est la forme la plus ancienne de l'observation des astres. Elle porte sur le rayonnement visible (entre 4 000 et 8 000 Å)[121]. Un télescope optique placé dans l'espace ne subit pas les déformations liées à la présence de l'atmosphère terrestre ce qui lui permet de fournir des images avec une résolution plus importante. Les télescopes optiques sont utilisés pour étudier, entre autres, les étoiles, les galaxies, les nébuleuses et les disques protoplanétaires[122].

Nom Agence spatiale Date de lancement Fin de mission Emplacement Ref(s)
AstrosatISRO2009-04-00eo00650Orbite terrestre (650 km)[48]
COROTCNES & ESA2006-12-27eo00872Orbite terrestre (872–884 km)[123],[124]
Dark Energy Space TelescopeNASA & DOENon définie[125]
GaiaESA prévu en 2013-12-19Point de Lagrange L2 (Lissajous)[126]
HipparcosESA1989-08-081993-04-00eo00223Orbite terrestre (223–35 632 km)[127],[128],[129]
HubbleNASA1990-04-24eo00586.47Orbite terrestre (586,47–610,44 km)[110]
KeplerNASA2009-03-0630 octobre 2018Point de Lagrange L2[130],[131],[132]
MOSTCSA2003-06-30eo00819Orbite terrestre (819–832 km)[133],[134]
SIM Lite Astrometric ObservatoryNASAAnnulé[135]
Swift Gamma Ray Burst ExplorerNASA2004-11-20eo00585Orbite terrestre (585–604 km)[30],[31]
Terrestrial Planet FinderNASAAnnulé[136]

Télescopes infrarouge

Le rayonnement infrarouge a une énergie plus faible que la lumière visible et est donc émis par des objets plus froids. Ce rayonnement permet d'observer les objets suivants : les étoiles froides dont les naines brunes, les nébuleuses et les galaxies avec un important décalage vers le rouge[137].

Nom Agence spatiale Date de lancement Fin de mission Emplacement Ref(s)
Akari (ASTRO-F)JAXA2006-02-2124 novembre 2011eo00586.47Orbite terrestre (586,47–610,44 km)[138],[139]
DarwinESAAnnulélagrangePoint de Lagrange L2[140]
HerschelESA & NASA2009-05-06[141]17 juin 2013lagrangePoint de Lagrange L2[142],[143],[144]
IRASNASA1983-01-251983-11-21eo00889Orbite terrestre (889–903 km)[145],[146]
Infrared Space Observatory (ISO)ESA1995-11-171998-05-16eo01000Orbite terrestre (1 00070 500 km)[147],[148],[149]
Infrared Telescope in SpaceISAS & NASDA1995-03-181995-03-25eo00486Orbite terrestre (486 km)[150],[151]
James-WebbNASA2018-00-0025 décembre 2021[152]
Midcourse Space Experiment (MSX)USN1996-04-241997-02-26eo00900Orbite terrestre (900 km)[153]
SpitzerNASA2003-08-25so0.98Orbite solaire (0,98–1,02 AU)[154],[155]
Submillimeter Wave Astronomy Satellite (SWAS)NASA1998-12-06eo00638Orbite terrestre (638–651 km)[156],[157]
Terrestrial Planet FinderNASATBA[136]
Wide Field Infrared Explorer (WIRE)NASA1999-03-0510 mai 2011[158]
Wide-Field Infrared Survey Explorer (WISE)NASAeo00500Orbite terrestre (500 km)[159],[160]

Ondes millimétriques et submillimétriques

Aux fréquences millimétriques, les photons sont très nombreux mais ont très peu d'énergie. Il faut donc en collecter beaucoup. Ce rayonnement permet de mesurer le fond diffus cosmologique, la distribution des radio-sources, ainsi que l'effet Sunyaev-Zel'dovich, ainsi que le rayonnement synchrotron et le rayonnement continu de freinage de notre galaxie.

Nom Agence spatiale Date de lancement Fin de mission Emplacement Ref(s)
COBENASA1989-11-181993-12-23eo00900Orbite terrestre (900 km)[161],[162]
OdinSSC2001-02-20eo00622Orbite terrestre (622 km)[163],[164]
PlanckESA2009-05-06 lagrangePoint de Lagrange L2[165],[166],[167]
WMAPNASA2001-06-3019 août 2010lagrangePoint de Lagrange L2[168]

Radio-télescopes spatiaux

L'atmosphère est transparente pour les ondes radio aussi les radio-télescopes placés dans l'espace sont utilisés généralement pour réaliser de l'interférométrie à très longue base. Un télescope est basé sur Terre tandis qu'un observatoire est placé dans l'espace : en synchronisant les signaux collectés par ces deux sources on simule un radio-télescope dont la taille serait la distance existant entre les deux instruments. Les observations effectuées avec ce type d'instrument portent sur les restes de supernovae, les lentilles gravitationnelles, les masers, les galaxies à sursaut de formation d'étoiles ainsi que beaucoup d'autres objets célestes.

Nom Agence spatiale Date de lancement Fin de mission Emplacement Ref(s)
Highly Advanced Laboratory for Communications and Astronomy (HALCA, or VSOP)ISAS1997-02-122005-11-30eo00560Orbite terrestre (560–21 400 km)[169],[170],[171]
RadioAstronIKI2011eo10000Orbite terrestre (10 000390 000 km)[172],[173]
VSOP-2JAXA2012-00-002012[174]

Détection de particules

Certains observatoires spatiaux sont spécialisés dans la détection du rayonnement cosmique et des électrons. Ceux-ci peuvent être émis par le Soleil, notre galaxie (rayonnement cosmique) et des sources extra-galactiques (rayonnement cosmique extra-galactique). Il existe également un rayonnement cosmique à haute énergie émis par les noyaux des galaxies actives.

Nom Agence spatiale Date de lancement Fin de mission Emplacement Ref(s)
High Energy Astrophysics Observatory 3 (HEAO 3)NASA1979-09-201981-05-29eo0046.4Orbite terrestre (486,4–504,9 km)[4],[75]
Astromag Free-Flyer (en)NASA2005-01-01eo00500Orbite terrestre (500 km)[175],[176]
Payload for Antimatter Matter Exploration and Light-nuclei Astrophysics (PAMELA)ASI, INFN, RSA, DLR & SNSB2006-05-15eo00350Orbite terrestre (350–610 km)[177],[178]
Spectromètre magnétique Alpha (AMS)ESA & NASA2011-04-19eo00330Station spatiale internationale (Orbite terrestre 330–410 km)

Ondes gravitationnelles

L’observation des ondes gravitationnelles, prédites par la relativité générale, est un nouveau domaine. Il existe un projet d'observatoire spatial, eLISA (Evolved Laser Interferometer Space Antenna), de l’Agence spatiale européenne dont le lancement n'interviendrait pas avant 2034 si le projet est retenu. Le télescope utilise la technique de l'interférométrie.

Nom Agence spatiale Date de lancement Fin de mission Emplacement Ref(s)
Evolved Laser Interferometer Space Antenna (eLISA)ESAProjetso1Orbite solaire (environ UA ; sur l'orbite terrestre)[179]

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

Références

  1. CNES Sciences : page Astronomie
  2. NASA : ""A Brief History of the Hubble Space Telescope""
  3. « Gamma rays », NASA (consulté le )
  4. (en) « NASA - NSSD - Spacecraft - Trajectory Details (HEAO 3) », NASA (consulté le )
  5. (en) « NASA - NSSDC - Spacecraft - Details (HEAO 3) », NASA (consulté le )
  6. « The High Energy Astrophysics Observatory-3 (HEAO-3) », NASA, (consulté le )
  7. (en) « NASA - NSSD - Spacecraft - Trajectory Details (AGILE) », NASA (consulté le )
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